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L’entreprise engagée : donner un nouvel élan de confiance

29 novembre 2024

Comment définir une entreprise engagée ? Pourquoi les entreprises choisissent-elles de s’engager en faveur de l’intérêt général ? Comment garantir la transparence et la sincérité de leur engagement ? Autant de questions qui étaient au cœur d’un débat organisé par la Fondation de France et animé par l’éditorialiste des Echos, Jean-Marc Vittori, le 23 novembre dernier dans le cadre de la Cité de la réussite 2024.

Autour de la table : Axelle Davezac, directrice générale de la Fondation de France, Dominique Senequier, présidente et fondatrice du fonds de capital-investissement Ardian, et Frédéric Bardeau, président et co-fondateur de l’Ecole Simplon.

« L’entreprise est gérée dans son intérêt social, en prenant en considération les enjeux sociaux et environnementaux de son activité ». L’article 1883 du Code civil, modifié par la loi PACTE en 2019, donne le la. Bien loin de la pensée de l’économiste Milton Friedman qui déclarait en 1970 « la responsabilité sociale des entreprises est d’accroître ses profits », une entreprise aujourd’hui ne peut plus exercer son activité sans tenir compte de l’intérêt de toutes ses parties prenantes et de la société. « Mais la notion d’engagement va plus loin que les aspects juridiques de la RSE, elle indique une envie, une volonté, un ressort interne puissant des entreprises, comme on a pu le constater lors de la pandémie de Covid-19 durant laquelle les entreprises se sont fortement engagées, en faveur de leurs salariés notamment », a rappelé Jean-Marc Vittori en introduction du débat.

Pour Dominique Senequier, présidente du fonds d’investissement Ardian et de la fondation du même nom, une entreprise engagée est « une entreprise qui partage ses profits de manière beaucoup plus démocratique avec l’ensemble de ses salariés. Chez Ardian, nous avons été précurseurs dans cette démarche en mettant en place il y a 18 ans des mécanismes de partage de la plus-value avec tous nos collaborateurs, ce que l’on appelle le "sharing" ».

Fondateur de l’Ecole Simplon, une entreprise sociale qui propose des formations gratuites aux métiers du numérique, Frédéric Bardeau a quant à lui insisté sur le fait que les entreprises n’ont pas attendu la loi PACTE pour s’engager et que cet engagement ne tient pas forcément à leur statut. Selon lui, « une entreprise engagée est avant tout une entreprise qui ne choisit pas, entre les différents combats, ceux qui sont proches de son business, mais a conscience de son impact global dans la société et agit à 360 degrés ».

Axelle Davezac, directrice générale de la Fondation de France, a rappelé la forte croissance depuis une dizaine d’années du mécénat d’entreprise, notamment par la création de fondations. « Quand elles s’engagent en philanthropie, les entreprises abordent cette démarche comme un véritable projet d’entreprise, de manière structurée, avec des objectifs définis, une volonté forte de collaborer avec les associations et bien sûr d’impliquer leurs salariés ». Elle a également souligné que l’engagement des entreprises va aujourd’hui au-delà du mécénat en donnant l’exemple du Crédit Mutuel Alliance Fédérale, dont la fondation est abritée à la Fondation de France : « En créant le dividende sociétal, le Crédit Mutuel Alliance Fédérale mobilise chaque année 15 % de son résultat pour l’intérêt général. Elle porte ainsi une nouvelle vision du partage de la valeur ». Ces nouveaux modèles d’entreprises, plus vertueux, sont clairement plébiscités par les nouvelles générations. D’après une enquête réalisée en novembre 2024 par l’IFOP pour la Fondation de France auprès de 1 000 jeunes de 18 à 24 ans, près de 7 jeunes sur 10 déclarent qu’ils ne pourraient pas travailler au sein d’une entreprise qui n’est pas en phase avec leurs valeurs.