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L’art : une ode à la confiance et à la liberté

2 décembre 2024

Comment l’art permet-il de donner confiance ? L’établissement d’une relation de confiance avec le public est-elle un prérequis à la création artistique ? Comment inspirer les générations futures pour qu’elles aient confiance en elles ? Ces questions ont rythmé le débat organisé par la Fondation de France le 24 novembre dernier dans le cadre de la Cité de la réussite 2024. La table ronde animée par le journaliste Patrice Trapier a réuni l’auteure et metteure en scène Macha Makeïeff, la cheffe d’orchestre Zahia Ziouani, le comédien Reda Kateb et Marjorie Carré, Responsable grande cause Culture & Création à la Fondation de France autour d’une table ronde.

C’est avec une interprétation vibrante de « Pourquoi me réveiller ? » de l’opéra Werther de Jules Massenet que le ténor Jean Gloire Nzola Ntima, lauréat 2024 du prix d’art lyrique de la Fondation Marie Dauphin de Verna abritée à la Fondation de France a ouvert les échanges. Originaire du Congo, Jean Gloire a trouvé dans le chant sa voie d’émancipation : « Je suis arrivé en France en 2017 avec ma valise et un rêve un peu fou de chanter, et le chant a donné un sens à ma vie. La confiance de ma professeure de chorale m’a conduit au conservatoire et m’a ouvert des portes que je n’imaginais pas. »

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 « Il faut arrêter de dire aux jeunes qu’ils vivent dans un monde sans avenir. Ces discours créent une terreur de ne pas être conformes à ce que l’on attend d’eux. », insiste Macha Makeïeff, qui s’élève contre les discours de désespérance qui pèsent sur la jeunesse.  L’auteure et metteure en scène plaide pour que l’art, dans sa dimension artistique mais aussi oratoire devienne un outil d’émancipation. Elle invite les nouvelles générations à s’approprier la dialectique et la pluralité des idées : « Qu’on vous laisse le plaisir de la conversation, de la dualité, de l’ambivalence… C’est à vous d’inventer le monde. » L’art doit être un espace où cette liberté d’esprit peut s’exprimer pleinement, offrant aux jeunes une chance de se projeter hors des cadres imposés et de prendre pleinement confiance.

Reda Kateb a également insisté sur le pouvoir transformateur de l’art qui inspire au-delà de la simple création. « À ma grande surprise, j’ai été parrain d’une promotion de médecine à la faculté Bichat. Les étudiants m’ont expliqué que mon rôle dans Hippocrate avait suscité des vocations chez eux. » L’acteur a également raconté l’histoire d’un jeune homme qui travaillait comme plongeur dans un restaurant et qui, après avoir vu Un Prophète, a décidé de changer radicalement de trajectoire. « Ce film lui a donné la force de croire qu’il pouvait avoir une autre vie. Il a entamé des études de théâtre. Il est aujourd’hui reconnu dans ce milieu et est devenu mon metteur en scène. »  L’art offre un espace où chacun peut trouver sa place : « En tant qu’artiste, on souffre souvent d’une forme d’inadaptabilité au monde, du sentiment d’être différent et l’art nous permet d’avoir un espace dans lequel s’épanouir. »

Fondatrice et directrice de l’orchestre Divertimento, qui propose aux jeunes vivant dans des quartiers populaires, éloignés de la musique symphonique, de devenir musiciens, la cheffe d’orchestre Zahia Ziouani a également partagé sa vision de l’art comme vecteur d’émancipation et d’inclusion. « Pour permettre aux jeunes générations d’avoir confiance en eux, il faut leur donner des expériences à vivre et l’art en fait partie.  J’ai créé Divertimento pour ouvrir la musique symphonique à tous, quel que soit son parcours. La pratique de la musique apprend aux jeunes à découvrir leurs capacités. »

Marjorie Carré, Responsable grande cause Culture & Création à la Fondation de France a rappelé le rôle de l’art qui crée des passerelles au sein de la société entre les citoyens : « Notre rôle est d’établir des relations de confiance entre les porteurs de projets artistiques et les acteurs souhaitant les soutenir ». Elle a également souligné l’importance de réinventer les lieux culturels pour qu’ils deviennent des espaces où la diversité des perspectives peut s’exprimer : « ces lieux doivent être des espaces où l’on se sent en confiance, où l’on peut s’essayer à la controverse et se confronter à l’altérité ».


POUR EN SAVOIR PLUS

→ Cité de la réussite 2024 : la confiance en questions
→ L’entreprise engagée : donner un nouvel élan de confiance
→ Nouvelles générations : s'engager pour retrouver confiance


 #CAUSEDUMOIS\CONFIANCE