On ne combattra pas les maladies cardiovasculaires sans agir sur les modes de vie
En France, les maladies cardiovasculaires sont la deuxième cause de mortalité après les cancers, avec environ 150 000 décès par an. Elle constituent aussi la première cause de mortalité chez les femmes.[1] À travers son programme Maladies Cardiovasculaires, la Fondation de France soutient une approche multidisciplinaire unique en France. Son objectif : mieux comprendre l’impact de nos modes de vie sur cette maladie pour améliorer la prévention et la prise en charge thérapeutique.
Des facteurs génétiques et environnementaux
La principale cause des maladies cardiovasculaires réside dans la constitution d’un dépôt gras (athérome) sur les parois internes des vaisseaux sanguins alimentant le cerveau et le cœur. Pluriels et intriqués, les facteurs de ces maladies sont nombreux : âge et genre, troubles métaboliques (diabète, obésité, hypertension), comportements à risques (tabagisme, manque d’activité physique…), facteurs génétiques… autant de caractéristiques pouvant se cumuler et favoriser les risques d’accidents vasculaires.
Parmi ces facteurs, « certains sont modifiables » nous indique Patrick Henry, président du comité Maladies Cardiovasculaires de la Fondation de France. « C’est le cas du tabagisme, qui ne diminue pas en France, et qui augmente même chez les femmes. L’alimentation et l’activité physique jouent aussi un rôle déterminant. Une alimentation déséquilibrée, trop grasse et trop sucrée favorise l’hypertension artérielle, le développement du cholestérol et le diabète. Or en France, les personnes diabétiques ont deux fois plus de chance de mourir de maladies cardiovasculaires que la population générale. »[2]
Une approche globale des maladies cardiovasculaires unique en France
Selon la Fédération française de cardiologie, 80% des maladies cardiovasculaires pourraient être évitées grâce à une meilleure hygiène de vie. Pour améliorer la prévention et leur prise en charge, la Fondation de France encourage les recherches transdisciplinaires. « La démarche de la Fondation de France est unique à ma connaissance, car c’est le seul acteur à soutenir une approche globale de la recherche, qui place les maladies cardiovasculaires à l’interface de leur environnement ». La Fondation de France soutient ainsi les travaux des chercheurs autour de trois axes : l’alimentation, le manque d’activité physique et les maladies cardiovasculaires chez la femme. Par exemple, des projets de recherche sur le régime méditerranéen étudient pourquoi certains aliments sont clés dans la réduction des risques vasculaires. « Nous disposons déjà d’un certain nombre d’explications, mais elles sont encore incomplètes » précise Patrick Henry. Le manque d’activité physique, aggravé par la crise sanitaire, constitue également un comportement à risques. En ce sens, des initiatives sont menées afin d’identifier les activités physiques ayant un impact direct sur la diminution des risques et l’amélioration de la qualité de vie des patients.
Des recherches ciblées pour mieux comprendre les risques cardiovasculaires chez la femme
Les maladies cardiovasculaires constituent la première cause de mortalité chez les femmes. Pourtant, une grande partie des études portant sur ces maladies réalisées ces dernières années ont été effectuées sur des groupes masculins. Pour répondre à cet enjeu de santé publique, la Fondation de France soutient des études portant sur les spécificités biologiques des femmes atteintes de ces maladies, afin de proposer des pistes de compréhension, de prévention et de prise en charge adaptées.
Pour soutenir l’ensemble de ces travaux à la croisée entre la médecine, la recherche et l’épidémiologie, le programme Maladies cardiovasculaires dispose d’un comité transdisciplinaire. « Grâce à ce comité d’experts ouvert à d’autres disciplines, composé de cardiologues, de chercheurs, mais aussi de spécialistes en endocrinologie ou en diabétologie, nous pouvons avoir un vrai impact sur la prévention et l’amélioration de la qualité de vie des patients. C’est une approche originale, et une très grande force. Nous encourageons des projets qui font pleinement sens dans leur époque » conclue Patrick Henry.
[1] Source : Ministère de la Santé et de la prévention – 2022
[2] Source : Fédération française des diabétiques - 2019
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