Retrouvez les temps forts de la soirée de la recherche médicale
Le 29 mars, la Fondation de France organisait à l’École-du-Val-de-Grâce, à Paris, la Soirée de la recherche médicale. L’occasion d’évoquer les grands enjeux dans deux domaines de la recherche (maladies cardiovasculaires et cancer), et de récompenser deux chercheurs pour leurs travaux prometteurs.
« C’est grâce à la générosité et à la confiance des donateurs que nous pouvons soutenir depuis plus de 50 ans des sujets majeurs de santé publique, pour favoriser l’innovation et accélérer les découvertes scientifiques. Merci à vous tous ! » a introduit Frédéric Théret, directeur du Développement de la Fondation de France soulignant le rôle déterminant de la philanthropie dans le soutien à la recherche médicale.
Retour en images sur la Soirée de la recherche 2023
Mathieu Vidard, animateur de la soirée, et Frédéric Théret, directeur du développement de la Fondation de France.
© Cyril Marcilhacy
Patrick Henry, membre du comité Maladies Cardiovasculaires, et Mathieu Vidard.
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...Les intervenants des tables rondes et Grand Prix de la recherche médicale Fondation de France/Jean Valade.
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De gauche à droite : Justine Marsolier, chargée de recherche CNRS, Céline Vallot, chef d’équipe de recherche à l’Institut Curie de Paris et Vahid Asnafi, président du comité Cancer de la Fondation de France.
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De gauche à droite : Pierre Gressens, Grand Prix Senior de la recherche médicale Fondation de France/Jean Valade, Fanny Ledonné, responsable du programme Recherche médicale et santé de la Fondation de France, et et Alexandre Puissant, Grand Prix Junior de la recherche médicale Fondation de France/Jean Valade.
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Maladies cardiovasculaires : améliorer la prévention
Deuxième cause de mortalité en France après les cancers, et première chez les femmes, les maladies cardiovasculaires sont provoquées par de nombreux facteurs. C’est ce qui fait la complexité et la difficulté de leur approche. Au-delà des antécédents génétiques, on sait aujourd’hui que plusieurs facteurs, comme le tabagisme, l'alimentation désiquilibrée ou l’absence d’activité physique, augmentent fortement les risques d’accident cardiovasculaire. Face à ce constat, « la démarche de la Fondation de France est fondamentale et novatrice : pluridisciplinaire, elle soutient des recherches plaçant ces maladies à l’interface de leur environnement, afin de prévenir les risques d’accidents et d’améliorer la qualité de vie des patients », a expliqué Patrick Henry, chef de pôle à l’Hôpital Lariboisière à Paris, et membre du comité Maladies cardiovasculaires de la Fondation de France.
Retrouvez l’intégralité de son interview sur la prévention des maladies cardiovasculaires.
Coralie Fontaine, chargée de recherche à l’INSERM, a ensuite présenté ses travaux sur les œstrogènes, ces hormones féminines qui exercent une action protectrice sur les artères des femmes jusqu’à la ménopause. « Cette action explique largement pourquoi les femmes sont protégées du risque cardiovasculaire par rapport aux hommes en période d’activité génitale. Mais la ménopause se traduit par l’arrêt de la production d’œstrogènes par les ovaires. Le risque d’accidents cardiovasculaires chez les femmes augmente alors largement, rejoignant progressivement celui des hommes » a exposé Coralie Fontaine. Les recherches de son équipe visent à comprendre comment améliorer le traitement de la ménopause pour améliorer la santé cardiovasculaire des femmes.
Cancer : comprendre la résistance aux traitements
Plus de 3 millions de personnes en France sont atteintes d’un cancer. « Si aujourd’hui, près de 2/3 des patients peuvent être guéris, le cancer reste malheureusement un fléau et un problème de santé publique majeur. Les progrès restent hétérogènes en fonction des types de cancer et du système immunitaire des patients. » a rappelé Vahid Asnafi, président du comité Cancer, avant de rappeler les priorités de la Fondation de France dans ce domaine : « Le programme Cancer soutient des projets de recherche visant à mieux comprendre et lever les mécanismes de résistance aux traitements. Il apporte aussi un soutien crucial aux post-doctorants, ces jeunes chercheurs disposant le plus souvent d’un statut extrêmement précaire alors qu’ils sont un maillon indispensable à la recherche médicale. »
S’en est suivi un échange avec Céline Vallot, chef d’équipe de recherche à l’Institut Curie de Paris, et Justine Marsolier, chargée de recherche CNRS et ancienne post-doctorante. « Les post-doctorants sont des éléments clés au sein d’une équipe de recherche » a souligné Céline Vallot. « Ils disposent d’une expérience et d’un savoir-faire précieux, complémentaires de ceux du Directeur de recherches. Nous sommes dans une dynamique de dialogue permanent, essentielle pour faire avancer nos travaux. » « Je tiens à remercier la Fondation de France pour son soutien qui a représenté un vrai tremplin pour ma carrière », a expliqué Justine Marsolier. « Au cours de mon projet de post-doctorante sur les mécanismes moléculaires impliqués dans la résistance aux traitements du cancer du sein, des questions ont émergé, auxquelles mon équipe n’aurait pas pu répondre sans moyens supplémentaires. Ce projet d’étude a pu être publié et cette publication m’a permis d’obtenir mon poste actuel de titulaire au sein du CNRS. »
Découvrez le programme Cancer.
Deux chercheurs récompensés par les Grands Prix de la recherche médicale Fondation de France/Jean Valade
Fanny Ledonné, responsable du programme Recherche médicale de la Fondation de France, a clôturé cette soirée en récompensant les lauréats des Grands Prix de la recherche, « des prix remis grâce à la générosité des donateurs ». Le Docteur Alexandre Puissant, directeur de recherches à l’Hôpital Saint-Louis à Paris, a reçu le Grand Prix junior pour ses travaux sur le traitement des leucémies aiguës myéloïdes. Le Professeur Pierre Gressens, directeur d’unité de recherche à l’Hôpital Robert-Debré, a été récompensé du Grand Prix senior pour ses recherches sur la physiopathologie et neuro-protection des troubles du neuro-développement.
Prix de la recherche médicale : 17 chercheurs récompensés pour leurs travaux innovants.