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Solidarité Maroc : sur le terrain avec l’INSAF

17 septembre 2024 | Modifié le 17 septembre 2024

Suite au séisme qui a frappé le Maroc il y a un an, la Fondation de France s’est rendue sur place à plusieurs reprises pour faire le point sur les actions menées par les associations soutenues dans le cadre de l’opération Solidarité Maroc. Rencontre avec les acteurs de l’INSAF (Institut National de Solidarité avec les Femmes en Détresse) qui aident au quotidien les filles et les femmes, particulièrement vulnérables.

Préserver l’accès à l’éducation des filles

Depuis plus de 20 ans, l’INSAF lutte contre l’analphabétisation et la déscolarisation des filles au Maroc. Après le séisme qui a dévasté la région d’Al Haouz, l’institut a intensifié son action pour répondre aux urgences sociales et éducatives. « Le séisme a accentué le risque de décrochage scolaire, notamment chez les jeunes filles. C’est une préoccupation majeure, car l’éducation est un levier essentiel pour améliorer les conditions de vie et l’autonomie de ces jeunes femmes. L’INSAF a réagi rapidement en renforçant ses actions avec la location d’un local à Marrakech pour les recevoir. Nous avons aussi assuré la prise en charge complète de la scolarité des filles les plus vulnérables, tout en allouant des bourses à leurs parents pour qu’ils puissent subvenir à leurs besoins », explique Hibba Ait Houssa, professeur de français au sein de l’association. Grâce au soutien de la Fondation de France, plus de 150 jeunes filles ont pu maintenir leur scolarité et bénéficient de formations à des métiers pour trouver une stabilité financière.

Les jeunes filles accompagnées par l'INSAF dans les locaux de l'association à Marrakech.Les jeunes filles accompagnées par l'INSAF dans les locaux de l'association à Marrakech.

L’INSAF propose également à ces jeunes filles un accompagnement psychologique post-traumatique. Chaque semaine, un psychologue se rend sur place pour assurer des consultations individuelles et collectives. « C’est un effort collectif pour garantir qu’elles ne perdent pas espoir dans l’avenir », résume Hibba.

Aider à la reconstruction dans le village d’Ait Ayoub

L’équipe Urgences de la Fondation de France s’est rendue à Ait Ayoub, l’un des villages les plus impactés par le tremblement de terre, où l’association a contribué à la reconstruction matérielle et au soutien psychologique des habitants. Radija, responsable régionale d'INSAF, témoigne : « La destruction a été totale ici. Les familles n’avaient plus rien. Grâce à la Fondation de France, nous avons pu construire 140 abris modulaires, fournir des kits d’urgence (kits alimentaires, kits d’hygiène, matériel de cuisine, matelas et couvertures, …) et surtout construire une école provisoire pour que les enfants puissent reprendre leur scolarité dans les meilleures conditions possibles », commente Radija, responsable régionale de l’INSAF.

L'école du village d'Ait Ayoub construite par l'INSAF.L'école du village d'Ait Ayoub construite par l'INSAF.

Au-delà de cette aide matérielle, l’association a mis en place des formations pour 25 jeunes filles du village, particulièrement vulnérables après le séisme. Elles ont été formées en agronomie et travaillent aujourd’hui dans une coopérative qui produit du miel. Une initiative qui non seulement leur redonne une autonomie financière, mais participe aussi à la reconstruction économique de la région. « Aujourd’hui, je me sens beaucoup plus confiante. L’aide que j’ai reçue me permet de voir plus loin. Mon travail dans la coopérative m’apporte un revenu, mais aussi un sentiment de fierté. J’espère qu’un jour nous pourrons développer cette activité pour créer plus d’emplois pour les femmes du village », témoigne Aicha Izdi, étudiante et bénéficiaire de l’INSAF.

Les jeunes filles formées par l'INSAF travaillent dans la coopérative du village d’Ait Ayoub.Les jeunes filles formées par l'INSAF travaillent dans la coopérative du village d’Ait Ayoub.

 

Crédit photo : © Léa Lacheteau


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