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Soutenir la recherche médicale pour répondre aux grands enjeux de santé

3 mars 2025

Depuis plus de 50 ans, la Fondation de France et les fondations qu’elle abrite jouent un rôle essentiel dans le soutien à la recherche médicale, où innovation et collaboration sont indispensables pour contribuer à apporter de nouvelles solutions thérapeutiques aux patients.

Depuis plus de 50 ans, la Fondation de France et les fondations qu’elle abrite jouent un rôle essentiel dans le soutien à la recherche médicale, où innovation et collaboration sont indispensables pour contribuer à apporter de nouvelles solutions thérapeutiques aux patients.

L'année même de la naissance de la Fondation de France, en 1969, c’est dans le domaine de la recherche médicale qu’a été créée l’une des premières fondations abritées, la Fondation Antoine Béclère. Aujourd’hui, 126 fondations abritées à la Fondation de France se mobilisent aux côtés des chercheurs. « Notre objectif, en complémentarité avec l’action des fondations abritées, est de couvrir un large éventail de domaines de recherche, notamment ceux peu soutenus par les fonds publics. La Fondation de France a par exemple été pionnière dans le soutien à la recherche sur les maladies de l’œil, les troubles du neurodéveloppement et la psychiatrie. Aujourd’hui, pour répondre aux grands enjeux de santé publique, nous agissons en particulier dans cinq domaines de recherche : le cancer, les maladies neurodégénératives, les maladies cardiovasculaires, la psychiatrie et la santé publique / environnement », explique Fanny Ledonné, responsable de la recherche médicale à la Fondation de France. En 2024, la Fondation de France et les fondations abritées ont investi plus de 20 millions d’euros pour soutenir des travaux de recherche.

Une approche transversale et de long terme

Les travaux de recherche médicale prennent des années avant d’aboutir sur des résultats solides et de nouvelles hypothèses thérapeutiques. C’est pourquoi il est nécessaire de s’engager dans la durée pour soutenir les chercheurs. Par exemple, la Fondation de France soutient pour une durée de 6 ans minimum le programme « Clémence », développé par des chercheurs de l’université de Bordeaux, qui vise à identifier les facteurs responsables de la myopie évolutive chez l’enfant grâce à une importante cohorte déployée au niveau national.

Le soutien aux jeunes chercheurs et postdoctorants est aussi très important pour assurer le renouvellement scientifique. C’est par exemple l'une des priorités de la Fondation Larue-Delaunay. Sa vocation est de « soutenir, par l’attribution de bourses, les meilleurs projets de jeunes chercheurs ou post-doctorants de moins de 35 ans, dans les domaines du cancer et des maladies cardiovasculaires », explique Catherine Larue, qui a créé la fondation en 2021 en hommage à ses parents décédés des suites de ces maladies. Fidèle à l’idée que la recherche a besoin d’audace, elle ajoute : « J’aime soutenir des projets vus comme un peu risqués. Car je pense que c’est la vocation d’une fondation familiale : soutenir des recherches novatrices qui, autrement, n’auraient pas de financement ».

En parallèle, la recherche translationnelle, c’est-à-dire la transposition des découvertes issues de la recherche fondamentale de laboratoire en applications cliniques, est au cœur de l’approche de la Fondation de France et des fondations abritées. L’objectif : garantir que les avancées scientifiques se traduisent en solutions thérapeutiques concrètes pour les patients. Par exemple, dans le domaine du cancer, elle permet d'étudier des mécanismes complexes, comme la résistance aux traitements liée à des mutations génétiques, puis de tester des approches thérapeutiques innovantes sur des modèles cliniques.

J’aime soutenir des projets vus comme un peu risqués. Car je pense que c’est la vocation d’une fondation familiale : soutenir des recherches novatrices qui, autrement, n’auraient pas de financement.

Catherine Larueprésidente de la Fondation Larue-Delaunay

Favoriser l’innovation et la coopération dans la recherche

Le cancer, avec 433 000 nouveaux cas chaque année en France, les maladies cardiovasculaires, les troubles psychiatriques et les maladies neurodégénératives comptent parmi les défis de santé publique les plus pressants. Soutenir la recherche médicale dans ces domaines est indispensable pour y répondre durablement.

En oncologie pédiatrique par exemple, la Fondation Imagine for Margo, créée par Patricia Blanc, agit pour améliorer les traitements des enfants atteints de cancer. « 20 % des enfants atteints de cancer ne survivent pas. C’est une réalité inacceptable », souligne-t-elle, ajoutant que « 2/3 des enfants guéris souffrent de séquelles graves dues à des traitements toxiques conçus pour des adultes. Pour changer cela, nous soutenons le développement de traitements adaptés aux enfants, moins toxiques et plus efficaces ». Ces travaux de recherche se traduisent déjà par des succès prometteurs :« Un projet axé sur les lymphomes ALCL, par exemple, a permis de guérir des enfants en rechute grâce à l’immunothérapie, sans greffe de moelle osseuse. Un succès majeur pour les jeunes patients », poursuit Patricia Blanc.

Forte de ces avancées, elle lance un appel : « Nous espérons que d’autres fondations abritées se joindront à nous pour financer ensemble des projets innovants et opérer une véritable révolution dans la prise en charge du cancer des enfants ». Inspirée par le courage de sa fille Margo, emportée par un cancer, Patricia Blanc continue de porter son message : « Vas-y, bats-toi, gagne ».

La recherche sur les maladies psychiatriques représente un autre axe d’action prioritaire. Ces pathologies, qui concerneront une personne sur cinq au cours de sa vie, nécessitent des approches interdisciplinaires pour mieux comprendre leurs mécanismes, personnaliser les traitements et améliorer la prévention. La Fondation de France privilégie ainsi des projets de recherche collaboratifs réunissant cliniciens, psychiatres, psychologues et chercheurs en neurosciences ou sciences humaines. Un des projets soutenus porte par exemple sur l’étude du vieillissement cellulaire prématuré chez les patients bipolaires, afin de tester si des médicaments comme le lithium peuvent aider à ralentir ce processus.

Enfin, les maladies neurodégénératives posent des défis croissants avec le vieillissement de la population. « En 2025, nous élargissons notre programme Parkinson à un ensemble de pathologies neurodégénératives, comme Alzheimer, Huntington et la sclérose latérale amyotrophique », explique Fanny Ledonné. Parmi les fondations abritées engagées sur cette cause, la Fondation Philippe Chatrier, créée en 2000 par Jean-Philippe Chatrier en mémoire de son père, grande figure du tennis, touché par la maladie d’Alzheimer. « La fondation s’appuie sur deux piliers : une bourse postdoctorale pour lancer des chercheurs prometteurs, et un prix médical distinguant un jeune chercheur pour ses travaux sur Alzheimer », souligne Catherine Sabbag-Nahoum, sa présidente. Parmi les projets soutenus, des initiatives novatrices, comme la détection précoce de la maladie grâce à une simple prise de sang, ainsi qu’un jeu vidéo médical. « Ce jeu de stratégie, disponible sur smartphone, collecte les données des joueurs pour aider à prédire, détecter et mieux comprendre la maladie, permettant ainsi une prise en charge améliorée », conclut-elle avec optimisme. 

Dans le laboratoire de recherche CEA-Orsay, les équipes travaillent autour de nouveaux traitements contre les cancers pédiatriques.

Soutenir la recherche dans des domaines moins investis

Soutenir des travaux dans des domaines de recherche spécifiques, et des approches pionnières peu financées par ailleurs, est aussi essentiel pour offrir de nouvelles perspectives aux patients. Dans le domaine des maladies rares par exemple, huit fondations, dont quatre abritées à la Fondation de France, se sont regroupées en collectif : la Fondation Ipsen, le Fonds de l’Association française des hémophiles, CAP NF, la Fondation Syndrome Rubinstein Taybi, la Fondation Maladies Rares , la Fondation Imagine for Margo, la Fondation Groupama  et la Fondation Alcimed . Les objectifs de cette démarche collaborative : sensibiliser l’opinion publique sur ces maladies et mener des actions de plaidoyer auprès des décideurs français et européens.

Autre initiative, celle de la Fondation pour l’épidémiologie de la grippe, présidée par le Dr Cédric Mahé, qui a mis en place un réseau de surveillance de 160 hôpitaux dans 25 pays. Depuis 2023, la Fondation travaille étroitement avec l’OMS. L’objectif : étudier les liens entre mutations virales et impacts cliniques dans le cas de la grippe et de l’ensemble des virus respiratoires. « Nous sommes devenus une plateforme qui fait partie de l’écosystème mondial de préparation pandémique. Ce type d’approche est essentiel pour améliorer la détection des épidémies et faciliter le développement rapide de contre-mesures », explique Cédric Mahé.

Au-delà des pandémies, un autre défi majeur se confirme : comprendre et réduire l’impact de l’environnement sur la santé humaine, notamment dans le cas des maladies chroniques (cancers, diabètes, maladies respiratoires ou neurodégénératives), responsables de 70 % des décès dans le monde. Depuis 1995, la Fondation de France soutient la recherche sur les conséquences de ces facteurs environnementaux, dans une perspective préventive de santé publique. « Différents événements, comme la crise sanitaire et le dérèglement climatique, ont révélé l’interdépendance entre santé humaine et santé des écosystèmes. Continuer à soutenir la recherche sur la santé environnementale permettra de mettre en place une approche globale de la santé et de l'inclure au cœur de notre stratégie pour les cinq prochaines années »conclut Johanna Brun, responsable Grande cause Santé Globale à la Fondation de France.