La France regorge de constructions anciennes, à forte valeur patrimoniale… souvent en danger. C’est à la fois une chance extraordinaire et une charge parfois trop lourde pour les propriétaires et les communes. Comment préserver ce bien commun, comment le rendre accessible à tous ? Depuis toujours, la philanthropie répond présent pour relever ces défis. Démonstration faite lors de l’incendie qui a ravagé la cathédrale Notre-Dame-de Paris, suscitant un élan sans précédent. Mais au-delà de ces situations dramatiques, ce sont des dizaines de fondations abritées qui agissent au quotidien et participent au financement des travaux de restauration du patrimoine, partout en France, qu’elles œuvrent au profit de constructions très anciennes, d’œuvres d’art ou de patrimoine industriel plus récent.
Nombre de ces organisations émanent de particuliers passionnés, comme Jean-Claude Fillaud, un amoureux des arts très attaché à son Berry natal, qui a fondé « Dilecta » en 2018. Cette fondation abritée à la Fondation de France s’attache à mettre en valeur et à protéger des pièces du petit patrimoine religieux, des constructions rurales ou commémoratives dans les régions de l’Indre et la Vienne. Ou comme Pierre Delestre qui a désiré créer une fondation portant son nom, par un legs à la Fondation de France pour contribuer à la sauvegarde des chapelles du Trégor en Bretagne.
D’autres fondations sont portées par des collectifs partageant la volonté de protéger un monument remarquable, comme la Fondation pour la Sauvegarde de la Collégiale de Thann, en Alsace, qui a su mobiliser habitants, mécènes et pouvoirs publics. Ou encore la Fondation pour Sarlat et le Périgord Noir, la Fondation Internationale pour les monuments romains de Nîmes… qui agissent pour la rénovation et la mise en valeur d’un patrimoine architectural local chargé d’histoire.
Ce sont aussi des initiatives d’entreprises comme la Fondation Sorégies (restauration et valorisation du petit patrimoine non protégé du département de la Vienne). Ou d’organisations professionnelles, par exemple la Fondation France Bois Forêt pour notre patrimoine, qui a pour but d’aider à la restauration d’un patrimoine bâti, mettant en valeur le travail du bois dans le respect d’une gestion durable de la forêt française.
Outre le bâti, le patrimoine paysager mobilise également. C’est ainsi que la Fondation des Parcs et Jardins de France agit pour préserver, développer et faire connaitre les parcs et jardins de France et pour mettre en valeur leur rôle social, éducatif ou thérapeutique. Et que la Fondation pour Le Vésinet contribue à la rénovation, à l’embellissement des parcs, pelouses, lacs du territoire communal.
Enfin, ces démarches de conservation et de valorisation sont aussi parfois « augmentées » d’une forte dimension sociale et écologique. La Fondation Malatier-Jacquet, mécène des domaines de Chambord et de Versailles, soutient ainsi plusieurs chantiers sur les deux sites, avec l’ambition de concilier restauration du patrimoine, actions de solidarité et protection de l’environnement.