Nice, un an après l'attentat du 14 juillet
L’attentat du 14 juillet 2016 sur la promenade des Anglais à Nice a fait 86 victimes et plus de 400 blessés physiques, laissant aujourd’hui encore des milliers de personnes traumatisées.
Grâce aux donateurs français, européens et américains, nombreux à manifester leur solidarité, la Fondation de France agit depuis un an auprès des personnes blessées tant physiquement que psychologiquement.
Tour d’horizon, un an après la tragédie.
Chiffres clés
1 300 845 €
collectés pour les victimes de Nice
453 682 €
dépensés
3000
personnes aidées
Plus de 3000 personnes soutenues
Dès le 15 juillet 2016, la Fondation de France s’est mobilisée en ouvrant un compte dédié aux victimes directes et indirectes de l’attentat. Elle s’est rapidement rendue sur place pour rencontrer Montjoye, la principale association d’aide aux victimes membre du réseau France Victimes, partenaire de la Fondation de France, ainsi que les responsables de l’hôpital Lenval, sur la promenade des Anglais. Principaux objectifs : améliorer l’accompagnement des victimes et renforcer le réseau d’aide.
Une aide directe aux victimes
Depuis juillet 2016, la Fondation de France a répondu aux besoins immédiats de 132 victimes. Le montant moyen des aides versées s’élève à 2884 €. Cette somme permet d’assurer un soutien psychologique aux personnes choquées par la tragédie, un accompagnement juridique pour l’obtention d’une indemnisation ou une aide sociale, notamment pour ceux qui ont perdu leurs revenus. En effet, certaines victimes, dans l’incapacité de reprendre un travail, se retrouvent sans aucune ressource fnancière.
Dans certains cas, la Fondation de France a soutenu les personnes en détresse dans l’attente du versement de leur indemnisation. Le Fonds de garantie des victimes d’actes de terrorisme et d’autres infractions (FGTI) a en effet reçu des milliers de demandes, entraînant des délais de traitement de l’ordre de plusieurs mois.
Par ailleurs, nombre de victimes n’ont pu être reconnues en tant que telles, n’ayant pas été directement exposées, selon les critères retenus par le FGTI. C’est le cas des personnes qui n’étaient pas sur le trottoir emprunté par le camion, c’est le cas aussi de celles qui ont été bousculées dans la panique ou qui ont porté secours aux victimes. La Fondation de France soutient également ces victimes qui subissent elles aussi les conséquences psychiques du drame.
Les aides individuelles sont plafonnées à 10 000 euros afin de soutenir le plus de personnes possible.
Reportage à l'association Montjoye, espace d'accueil et d'information dédié aux victimes de l'attentat
« Les personnes que nous recevons croyaient qu'elles allaient s'en sortir, qu'elles allaient dépasser leurs difficultés à être dans la foule, à prendre les transports en commun, mais elles n'y arrivent pas. »
Entretien
Thierry Baubet, président du comité d’experts bénévoles Ensemble face au terrorisme dresse le bilan d'un an d'actions.
Une meilleure prise en charge par les structures d’urgence
Être victime d’un attentat n’est pas seulement une urgence médicale. Dans les semaines qui suivent, le processus de reconstruction nécessite un accompagnement adapté. C’est pourquoi la Fondation de France soutient le renforcement des
services d’accueil de pédopsychiatrie de l’hôpital pour enfants Lenval de Nice.
En direct du service de pédopsychiatrie de l'hôpital Lenval de Nice
Agir dans la durée: la reconstruction
Soutien psychologique, assistance juridique, réinsertion dans la vie sociale… Les besoins des personnes touchées par un attentat ne se manifestent pas forcément immédiatement après l’attaque. Il leur faut parfois du temps pour reconnaître et admettre le traumatisme psychologique, a fortiori pour celles qui sont indemnes physiquement. Quant aux démarches administratives et judiciaires, elles peuvent durer plusieurs années.
L’accompagnement des victimes doit donc s’inscrire dans la durée. C’est pourquoi la Fondation de France s’engage à maintenir son aide pendant deux ou trois ans afin de soutenir l’action de celles et ceux qui accompagnent
les victimes au quotidien.
Agir pour demain: la prévention
En parallèle de son action pour aider et accompagner les victimes et leurs familles, la Fondation de France agit pour la prévention de la radicalisation des jeunes adolescents âgés de 11 à 15 ans autour de plusieurs axes : retisser du lien social ; créer de nouvelles formes de solidarité basées sur le respect, la tolérance et la liberté ; développer l’esprit critique face aux médias et aux réseaux sociaux.
La Fondation de France accompagne actuellement sept projets aux contours très variés.