Le sport, un véritable allié pour la santé !
Pour lutter contre la sédentarité et faire de l’activité physique un outil au service de l’amélioration de la qualité de vie, la Fondation de France se mobilise à travers son programme Sport Santé insertion. Un axe d’intervention innovant, de plus en plus partagé.
Se bouger c’est agir pour sa santé. Bienfaits physiques, à la fois préventifs et thérapeutiques, mais aussi bienfaits psychiques : l’activité sportive est un précieux allié du bien-être. Pourtant, en raison du manque d’équipements sportifs dans les territoires, de l’évolution de nos modes de vie, et plus récemment de la crise sanitaire, la sédentarité progresse. A tel point que l’inactivité physique est aujourd’hui considérée par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) comme le premier facteur de mortalité évitable dans le monde. En France, une récente étude de l’Anses, l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail, révèle même que 95% des Français n’ont pas une activité physique suffisante pour qu’elle puisse protéger leur santé.
Pour lutter contre les inégalités qui entourent la pratique sportive et aider les personnes vulnérables à prendre soin de leur santé, la Fondation de France agit via son programme Sport Santé Insertion, qui comporte deux axes. Le premier, Femmes et sport vers un nouveau départ ! encourage la pratique d’activités physiques adaptées, telles que le karaté ou la danse-thérapeutique par des femmes fragilisées par la vie ou victimes de violence. Avec pour but de soutenir ces femmes dans un processus global de reconstruction physique, psychique et social. Le second axe du programme, Sport et santé en territoires fragiles a pour ambition d’intégrer les activités physiques au cœur des parcours de santé des malades… Véritable outil thérapeutique non médicamenteux, le sport est en effet des plus bénéfiques pour améliorer la santé des patients atteints de maladies chroniques ou en rémission de cancer. Sa pratique régulière permet ainsi de renforcer par exemple les capacités cardiovasculaires, réduire le risque de diabète et de certains cancers, de lutter contre le stress et l’anxiété, ou encore pallier les effets délétères de certains traitements.
Répondre aux inégalités territoriales via le sport
« Nous avons lancé l’axe Sport santé en territoires fragiles en 2013, il y a presque dix ans, avec la conviction que la pratique sportive était un enjeu de santé publique, explique Aurélie Martin, responsable du programme à la Fondation de France. Il était donc nécessaire de développer l’offre sportive là où elle était très peu présente, d’abord en zone rurale où les besoins sont énormes et non couverts. Beaucoup de patients isolés sont dans l’incapacité de parcourir des kilomètres pour pratiquer une activité sportive, pourtant complémentaire de leur parcours de soin. Depuis 2020, la crise sanitaire a renforcé la problématique de la sédentarité, créé des retards dans la prise en charge médicale et engendré beaucoup d’isolement social parmi les personnes malades. La situation nous a conduit à étendre notre champ d’action au-delà des zones rurales, vers les quartiers prioritaires eux aussi impactés.»
Depuis la création du programme, près de 200 projets ont ainsi pu voir le jour, partout en France. Dans les Landes par exemple, l’association Hope Team East accompagne par le sport des personnes atteintes de maladies chroniques, majoritairement de cancers, en traitement ou post-traitement. Chaque participant, en grande partie des femmes, identifie un défi sportif avec un professionnel de l’accompagnement sportif, comme la randonnée ou le cyclisme, qu’elle prépare à son rythme lors d’entraînements adaptés à ses capacités jusqu’au jour j. Ailleurs dans les Alpes, l’association Cap Verdon déploie quant à elle une offre variée d’activités physiques dédiées aux malades chroniques, atteints d’affections longue durée ou en rémissions de cancer. Cimgo (fauteuil tout terrain), tandem-ski, initiation à l’escalade, randonnées, gym douce, canyoning sont ainsi proposés en lien avec des équipes pluridisciplinaires (médecin, kinésithérapeute, infirmière, diététicienne, psychologue).
Autre initiative exemplaire pour favoriser l’autonomie des patients : l’action menée par Terre d’Hippocrate. Créé il y a moins d’un an, ce jardin thérapeutique situé à Rambaud, près de Gap, a été cofondé par des cardiologues, un médecin et un agronome. Il accueille des personnes souffrant de pathologies cardiovasculaires, de diabète ou d’autres maladies chroniques dans le but de renouer avec l’exercice physique par le biais du jardinage et d’ateliers diététiques à partir des produits du jardin. Sur une parcelle de 1 600 m2 chacun peut venir librement bêcher, biner, planter et participer aux séances de sport adapté, proposées en extérieur dès que le temps le permet. « C’est très encourageant, se réjouit Julie Gardette, jeune médecin co-fondatrice du projet. Grâce à la proposition de jardinage mais aussi au plaisir de se retrouver ensemble, au contact de la nature, les patients ont rompu avec la sédentarité. Ils sont heureux de venir et presque tous participent aux séances de sport adapté. Un petit groupe moteur a même décidé de se réunir pour poursuivre les activités de manière autonome. ». Les ateliers de diététique valorisent le cercle vertueux et rendent le patient plus autonome dans la gestion quotidienne de sa maladie. Il peut ainsi construire des menus adaptés à son traitement.
Le sport santé, un axe de plus en plus partagé
Si l’équation sport et santé au profit des malades pouvait apparaître singulière il y a quelques années, force est de constater que l’activité physique comme vecteur thérapeutique est aujourd’hui plus largement partagée. Plusieurs fondations abritées ont d’ailleurs fait le choix de s’y engager. Parmi elles, la Fondation Galzin qui vise à promouvoir le bien manger et le sport santé, ou encore la récente Fondation Fitness Park, mobilisée pour lutter contre l’inactivité physique, notamment chez les jeunes. De manière plus large, d’autres vertus, sociale ou inclusive, du sport, sont portées par les fondations abritées. Ainsi, la Fondation Lacoste soutient la pratique du tennis chez les jeunes en difficulté comme outil d’insertion sociale. Le sport est aussi très utile pour faire évoluer le regard sur la différence et les personnes handicapées : un angle d’action que partagent la Fondation MMA et la Fondation L. et N. Croppet à travers leurs soutiens orientés sport et handicap.
L’engagement durable des acteurs de la philanthropie pour une pratique sportive thérapeutique et préventive semble avoir porté ses fruits et inspiré de bonnes pratiques aux pouvoirs publics. Ainsi depuis 2017, la loi dite du « sport sur ordonnance » permet à toute personne souffrant d’une maladie chronique de se voir prescrire par son médecin une activité physique adaptée. Enfin, près de 500 maisons sport santé, dédiées à la pratique sportive adaptée ou préventive, ont été ouvertes sur tout le territoire depuis leur lancement en 2019 par le ministère chargé des Sports et le ministère des Solidarités et de la Santé.