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Un nouveau départ pour cinq éleveuses

15 juillet 2019

Avec l’aide de la Fondation de France, le Mouvement des femmes de l'agriculture du nord-est* s’est mobilisé pour que plusieurs éleveuses de La Dominique puissent relancer leur activité après le passage de l’ouragan Maria. Jennifer Pascal, vice-présidente de l’association, revient sur ce projet.

Dans quel contexte le projet est-il né ?

Maria a ravagé les petites fermes de La Dominique, en particulier les exploitations de l’ouest et du sud de l’Ile. Le cyclone a été une véritable catastrophe, notamment, pour les femmes que nous accompagnons et qui tirent de leurs activités agricoles leurs seuls moyens de subsistance. Beaucoup ont vu leurs productions, mais aussi leurs infrastructures, leurs équipements et leurs outils détruits. Nous devions d’urgence les aider à sortir de cette mauvaise passe, à recommencer à travailler et à retrouver leur indépendance financière. C’est dans ce cadre que nous avons lancé un projet de soutien à cinq éleveuses de lapins - Bernadette, Savina, Octavia, Lilian et Antoinette - installées dans les communes de Marigot, Woodford Hill et Calibishie.

En quoi consiste-t-il ?

Il vise à reconstruire et rééquiper intégralement six bâtiments destinés à la cuniculture et très endommagés. Ces infrastructures peuvent accueillir chacune 50 bêtes. Elles ne servent pas uniquement à la production de viande, puisque les déjections et l’urine des lapins sont collectées pour servir de fertilisant dans les jardins maraichers des éleveuses. Quant au surplus, il est revendu, ce qui en fait une source de revenus complémentaire. Notre projet a nécessité un investissement de 78 000 dollars est-caribéens, dont 68 000 apportés par la Fondation de France (soit 25 000 euros). Nous y avons associé des étudiants de la NorthEast Comprehensive School de Wesley, qui ont pu conforter leurs connaissances sur l’élevage des petits ruminants et les ont partagées avec les agricultrices. Une formation a par exemple été organisée sur la collecte et le conditionnement du fertilisant avant sa commercialisation.

Où en êtes-vous aujourd’hui et quel regard portez-vous sur cette initiative ?

Le projet a pris du retard en raison des difficultés que nous avons eues, après Maria,  à nous fournir en matériaux de construction. Mais il a bien avancé puisque les centres ont été reconstruits et que nous avons pu y installer à nouveau des lapins. Néanmoins, tous ne sont pas encore totalement équipés. Nous allons poursuivre notre initiative tant que nous n’aurons pas atteint nos objectifs, dans le même esprit de solidarité qui nous porte depuis le début. Nous savons que nous œuvrons pour donner un futur à des familles et sommes heureux d’aider ces éleveuses à retomber sur leurs pieds. Il est important pour nous, également, de permettre aux étudiants d’acquérir une expérience qui leur sera utile dans la suite de leur parcours professionnel et de leur montrer que, malgré les difficultés et en travaillant dur, on peut toujours s’en sortir.

*NorthEast Agriculture Women Mouvement