Mobilisés pour la santé mentale

En 2025, la santé mentale a été désignée Grande cause nationale, afin de sensibiliser à la prévalence des troubles psychiques et leur impact sur la société. Depuis des années, plusieurs fondations abritées sont très engagées sur ce sujet, à la fois pour soutenir la recherche sur ces maladies, développer la prévention, lutter contre la stigmatisation et améliorer le quotidien des personnes concernées.

Fondation Sisley-d'Ornano : sensibiliser et soutenir la recherche 

La Fondation Sisley-d’Ornano a fait de la santé mentale une priorité. Depuis plus de dix ans, elle développe plusieurs axes d’actions : lutte contre la stigmatisation, soutien à la pédopsychiatrie, à la recherche et l’innovation, etc. « Une personne sur cinq est concernée par un trouble psychique, la santé mentale est le premier poste de dépense de la Sécurité sociale, nous sommes tous concernés », explique Sarah Charieyras, déléguée générale de la fondation. 

Très impliquée auprès de la jeunesse, la fondation soutient notamment l’association Nightline qui développe la Fresque de la santé mentale®, un outil pédagogique qui aide les jeunes âgés de 16 à 30 ans à mieux comprendre les questions de santé mentale. Des ateliers interactifs favorisent l’expression des participants sur leur bien-être psychique et permettent de les orienter vers des professionnels si besoin. Elle est aussi engagée auprès de l’Institut Robert Debré du cerveau de l’enfant qui traite les troubles du neurodéveloppement dès le plus jeune âge. En s’appuyant sur des équipes pluridisciplinaires (médecins, chercheurs, personnels éducatifs) et en impliquant les familles, il favorise la détection précoce et offre un accompagnement adapté aux enfants en souffrance. Persuadée de l’efficacité du travail collaboratif, Sarah Charieyras insiste : “C’est en unissant nos forces que l’on pourra faire bouger les lignes”.

Des jeunes participent à une session de Fresque de la Santé mentale®, proposée par l'association Nightline.

Fondation Chantelix : promouvoir la pair-aidance 

Convaincue du pouvoir de l’entraide, la Fondation Chantelix valorise la pair-aidance, une approche fondée sur le soutien entre personnes partageant l’expérience des troubles psychiques. Félix Soussan, son fondateur, insiste sur l’importance de cette démarche qui brise l’isolement et favorise l’autonomie : « Trop souvent, les personnes en souffrance mentale sont réduites à leur diagnostic. Avec la pair-aidance, on sort de la relation soignant-soigné et on leur redonne un rôle actif dans leur parcours de rétablissement. »

La fondation soutient plusieurs initiatives, dont l’association Schizo-oui qui accompagne les personnes atteintes de schizophrénie en proposant des groupes de parole et une ligne d’écoute animée par d’anciens patients stabilisés, ou l’association Acerma, implantée dans le 19e arrondissement parisien, qui vient en aide aux personnes souffrant d’addictions. Au carrefour du soin et de l'insertion, cette dernière propose à des jeunes de 16 à 30 ans des activités créatives et culturelles (écriture, musique, théâtre, échecs, etc.) visant à faire émerger la parole, prévenir les rechutes et reconstruire du lien. « Faire une société davantage orientée vers le lien social bienveillant, vers "le care" et non seulement le "cure", c'est réparer ce qu’on a pu abîmer et permettre à chacun de s’accomplir », assure Félix Soussan. 

Fondation Scène et Cité : valoriser l’art comme vecteur de soin  

« L’expérience artistique est transformative : elle permet de se regarder et de regarder le monde autrement, de vivre avec ses fragilités et avec les autres, de faire avec qui nous sommes ”, affirme pour sa part Loïc Devaux, fondateur de la Fondation Scène et Cité qui promeut depuis près de 15 ans l’art comme levier de lien social et d’inclusion. 

Sa fondation soutient notamment l’association Domino, dont le projet « faire de sa vie une œuvre d’art » associe création artistique, agroécologie et accompagnement social. Située entre Toulouse et Albi, cette structure accueille des personnes en situation de fragilité psychique ou de handicap mental et leur propose des activités artistiques variées. Parmi celles-ci, la création de La Belle et la Bête, un spectacle mixte et pluridisciplinaire présenté dans différents lieux d’Occitanie pour transformer les stéréotypes liés notamment au handicap. “Que ce soit à travers la culture, le soin, le soutien à la recherche, il y a une multitude de portes d’entrée pour aborder la question de la santé mentale et une seule nécessité : oeuvrer ensemble entre fondations, et avec les associations ”, conclut Loïc Devaux.

L'association Domino, soutenue par la Fondation Scène et Cité, propose des activités artistiques dédiées aux personnes en situation de handicap mental ou de fragilité psychique.

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