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Les temps forts de la soirée de la recherche médicale 2024

5 avril 2024

Le 28 mars, la Fondation de France a organisé à l’École du Val-de-Grâce à Paris la Soirée de la recherche médicale. Deux grands domaines étaient à l’honneur cette année : l’amélioration des traitements pour soigner les cancers pédiatriques, et l’impact de la qualité de l’air sur la santé respiratoire notamment. La soirée fut aussi l’occasion d’annoncer le lancement d’une cohorte exceptionnelle en 2025 dédiée à mieux comprendre et prévenir la myopie évolutive chez l’enfant. Les deux chercheurs récompensés par les Prix de la recherche médicale Fondation de France/Jean Valade étaient également présents.

« La recherche médicale demande du temps et de la persévérance, notamment pour arriver aux applications cliniques et faire évoluer les politiques publiques. Depuis sa création, la Fondation de France, aux côtés des 123 fondations abritées qui sont investies dans ce domaine, soutient les chercheurs sur le long terme grâce à la générosité des donateurs. Ensemble, nous permettons d'apporter des réponses concrètes au bénéfice des patients », a souligné Axelle Davezac, Directrice générale de la Fondation de France, pour introduire la soirée.

Mettre en œuvre des traitements plus adaptés pour soigner les cancers pédiatriques

« En 2010, nous avons lancé un programme dédié « Cancer et résistance aux traitements », avec un accent particulier sur le soutien aux jeunes chercheurs et aux postdoctorants dont les conditions de recrutement sont très précaires », a expliqué Fanny Ledonné, responsable Santé et Recherche médicale à la Fondation de France. La recherche sur les cancers pédiatriques, qui représentent la première cause de mortalité chez les enfants de plus de 1 an en France, occupe une place importante dans ce programme. Marie Castets, chercheuse au Centre de Recherche en Cancérologie de Lyon , étudie par exemple les phénomènes de résistance aux traitements dans certains cancers pédiatriques : les sarcomes et les cancers du cerveau. « Aujourd’hui, un cancer pédiatrique sur cinq est une impasse thérapeutique. L’objectif de nos recherches est de comprendre les mécanismes de résistance aux traitements pour soigner plus mais aussi soigner mieux, en préservant les enfants des séquelles à long terme que peuvent provoquer des traitements très lourds et toxiques », a-t-elle expliqué.

Le lancement d’un projet d’envergure pour prévenir le développement de la myopie de l’enfant

Cécile Delcourt, épidémiologiste et Directrice de recherche à l’INSERM, était présente pour annoncer le lancement d’une cohorte exceptionnelle en 2025, avec l’Université de Bordeaux : « Nous souhaitons voir si les facteurs qui favorisent le développement de la myopie chez les enfants mis en évidence en Asie s’appliquent également en Europe. Nous allons ainsi lancer en 2025, en lien avec l’Education nationale, une cohorte qui a pour objectif de suivre durant 8 ans le développement de la vision de 5000 enfants scolarisés en primaire et collège dans 6 métropoles françaises ».

La myopie constitue en effet un enjeu majeur de santé touchant particulièrement les enfants. Elle est en forte augmentation dans le monde, notamment en Asie du Sud-Est, en raison de l’évolution des modes de vie : surexposition aux écrans, sous-exposition à la lumière naturelle,…

Etudier les impacts de la qualité de l’air sur la santé

L’impact de l’environnement sur la santé est un domaine de recherche dans lequel la Fondation de France est engagée depuis plus de 20 ans. Valérie Siroux, Directrice de recherche à l’INSERM  et chef d’équipe au sein de l’Institut pour l'Avancée des Biosciences de Grenoble , et Bénédicte Jacquemin, épidémiologiste à l’INSERM et l'IRSET  de Rennes, ont échangé sur leurs travaux respectifs. « L’objectif de nos recherches est de mieux comprendre les effets de la pollution atmosphérique sur la santé respiratoire dès le plus jeune âge. Pour cela, nous avons suivi des femmes durant leur grossesse puis leurs enfants jusqu’à 8 ans », a expliqué Valérie Siroux. De son côté, Bénédicte Jacquemin étudie la corrélation entre l’exposition à la pollution atmosphérique et les performances cognitives dans trois domaines : la mémoire, la fluidité de l’expression orale et la capacité à prendre des décisions. La mise en évidence des impacts négatifs de la pollution atmosphérique sur la santé doit permettre d’améliorer la prévention et d’orienter les politiques publiques pour réduire les expositions de la population. Les travaux de recherche de Valérie Siroux et de son équipe ont par exemple permis d’intégrer le potentiel oxydant des particules dans les nouveaux indicateurs de surveillance de la qualité de l’air, qu’une directive européenne devrait rendre obligatoires en 2024.

Grands Prix de la recherche médicale Fondation de France/Jean Valade : deux chercheurs récompensés

La soirée s’est terminée avec la remise des deux Grands Prix de la recherche médicale de l’année par Axelle Davezac. Le Docteur Jacky Goetz, Directeur de recherche à l’INSERM à Strasbourg, a été récompensé par le Prix Jeune Chercheur pour ses travaux sur les mécanismes fondamentaux de formation des métastases. Le Docteur Gilles Pagès, Directeur de recherche à l’INSERM et chef d’équipe au sein de l’Institut de Recherche sur le Cancer et le Vieillissement de Nice , a quant à lui reçu le Prix Chercheur sénior récompensant l’ensemble de sa carrière consacrée à la recherche sur les mécanismes de résistance aux thérapies ciblées contre le cancer, en particulier dans le cancer du rein.


 POUR ALLER PLUS LOIN

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