Accéder au contenu principal
Vous êtes fondateur
Vous êtes donateur
Vous êtes porteur de projet
Vous êtes fondateur
Vous êtes donateur
Vous êtes porteur de projet

Créer du lien pour sortir de la précarité : le pari gagnant de Lazare

4 mai 2022

Soutenue en novembre lors de la Nuit du Bien Commun à Bordeaux, organisée par la Fondation de France Sud-Ouest et Obole, l’association d’aide aux sans-abris « Lazare » ouvrira une nouvelle colocation dans la capitale girondine d’ici 2024. Retour sur le projet de l’association au succès grandissant, déjà présente dans 10 villes de France et 4 villes à l’international.

Aujourd’hui, près de 200 personnes en difficultés sont logées chaque année dans les « maisons Lazare » à Lille, Toulouse, Madrid… et maintenant Bordeaux. En effet, l’association bénéficie depuis septembre 2021 d’une maison mise à disposition par la mairie, en attendant de terminer un projet de colocation de grande ampleur dans la ville, pour accueillir 35 personnes d’ici à 2024. Un projet ambitieux, en partenariat avec Aquitanis (l’office public de l’habitat de Bordeaux métropole), qui a pu voir le jour, grâce au soutien obtenu lors de la Nuit du Bien Commun, événement de levée de fonds organisé par la Fondation de France Sud-Ouest et Obole.

L’insertion par la colocation : le défi de Lazare

L’association est née d’une expérience de deux jeunes actifs parisiens, qui, touchés par la situation des sans-abris, ont décidé en 2006 de vivre avec trois personnes sans domicile fixe. Les bénéfices de la vie en colocation ont été importants pour tous : fournir un toit aux sans-abris, mais surtout leur rendre leur dignité grâce aux liens amicaux créés dans un climat de réciprocité. Une situation propice pour retrouver la confiance en soi, indispensable pour retrouver un logement et un travail. De plus, cette initiative a aussi permis un changement de regard sur les sans-abris. C’est pour développer cette expérience partout en France que Lazare est née.

Comment fonctionnent les maisons Lazare ?

Les maisons Lazare sont toutes constituées d’une colocation de femmes et d’une colocation d’hommes, accueillant entre 6 et 10 personnes chacune, sans limitation de durée. Les colocations sont non mixtes, mais les résidents peuvent se retrouver dans des lieux de vie communs lorsqu’ils le souhaitent. Chaque maison dispose aussi d’un appartement dans lequel vit une famille bénévole, responsable de la maison. Chaque vendredi soir, un repas en commun avec tous les colocataires est organisé, et une fois par mois un « déjeuner de l’amitié » ouvert à toutes et tous se tient dans la maison. L’occasion pour chacune et chacun de faire des rencontres dans un esprit convivial et de solidarité. En échange, chaque colocataire s’engage à assumer ses responsabilités au sein de la colocation, à construire un projet de réinsertion avec le travailleur social dédié à sa maison, et à s’acquitter d’un loyer dès que possible.

Depuis quelques années l’association a aussi aménagé des « studios de décollage » au sein des maisons, qui permettent aux personnes souhaitant retrouver leur autonomie totale de vivre en studio tout en profitant des lieux de vie communs aux locataires. Une manière douce de se réintégrer dans la société et de réapprendre à vivre seul(e).

lazare

Une réponse pérenne à des besoins urgents

En France, environ 300 000 personnes vivent dans la rue, dans une grande précarité mais aussi une extrême solitude. L’association permet de répondre aux besoins « primaires » -logement et nourriture-  et de retisser des liens, pour retrouver une place dans la société. Ainsi, ces maisons constituent des refuges, mais aussi des tremplins : 59% des colocataires redéveloppent des projets professionnels ou personnels depuis qu’ils sont à Lazare. Dans les années à venir, de nombreuses maisons vont ouvrir leurs portes dans plusieurs villes de France dont Lorient, Nice et Clermont-Ferrand notamment.

Une nouvelle édition de la Nuit du Bien Commun aura lieu à Toulouse le 12 décembre 2022. Si vous êtes porteur d’un projet d’intérêt général en Haute-Garonne sur les thématiques de l’éducation et la formation, les vulnérabilités et précarités, la santé et le handicap, l’environnement et le développement durable, ou la culture et le patrimoine, vous pouvez candidater jusqu’au 31 mai.