Pour les individus, tout au long de la vie, le mal-logement est beaucoup plus qu’une question matérielle : c’est un « mal-vivre », avec des impacts sur la santé, l’éducation, l’équilibre familial, l’insertion sociale et professionnelle, bref toutes les dimensions de l’existence ! Etre « bien logé » ne se résume pas à avoir un toit. C’est aussi être intégré à un environnement, un quartier, c’est créer du lien… et pouvoir le préserver.
Contre le mal-logement, des démarches collectives
C’est pourquoi depuis 2002, le programme Habitat de la Fondation de France aborde l’accès au logement et la réhabilitation comme des projets globaux : projets de territoires, de « vivre-ensemble », et de respect de l’environnement. En s’appuyant sur cette expérience et sur son réseau, la Fondation de France a redéfini en 2020 les priorités du programme autour de 3 objectifs :
- apporter des réponses aux personnes les plus vulnérables et fragilisées par la crise, en améliorant leur conditions de logement (squats, bidonvilles, habitat dégradé…) ;
- accompagner le développement de nouvelles formes d’habitat intégrant des dynamiques de solidarité (habitat partagé, inclusif, intergénérationnel…) ;
- soutenir des initiatives collectives sur des territoires fragiles, pour accompagner leur transition, les rendre plus résilients et plus solidaires (réflexion avec les habitants sur le vivre ensemble, l'amélioration du cadre de vie et le développement local de territoires délaissés).
Habitants et environnement : même combat
On estime que le secteur résidentiel contribue à 20% des émissions de CO2 ! De plus en plus, les projets sélectionnés par la Fondation de France et par les fondations abritées engagées sur ce domaine, sont aussi porteurs d’ambitions environnementales. La qualité des habitations passe en effet par la diminution des charges liées à l’énergie (donc du bilan carbone), par le recours aux matériaux écologiques dans les démarches de réhabilitation et de construction. L’habitat groupé est privilégié pour faire face à la consommation des espaces naturels et à la pression foncière. L’accompagnement aux gestes de maitrise de l’énergie, des fluides, le tri sélectif des déchets, comme les aménagements d’espaces verts au cœur des quartiers (fermes urbaines, jardins partagés, etc.) sont systématiquement encouragés.
L'interview de François Vacherat, membre du comité Habitat