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3 questions à Lauren Thévin, lauréate d’une Bourse Déclics Jeunes 2018 de la Fondation de France Sud-Ouest

15 novembre 2018

Chaque année, le concours Déclics Jeunes aide une vingtaine de jeunes à réaliser leur vocation dans les domaines les plus diverses. Portrait de Lauren Thévin, boursière du Sud-Ouest, qui initie les collégiens à la méditation numérique.

Comment avez-vous eu connaissance de l’existence des Bourses Déclics Jeunes de la Fondation de France et qu’est-ce que cela vous a apporté ?

J’ai découvert les Bourses Déclics Jeunes de la Fondation de France il y a 3 ans alors que je cherchais des financements pour mes projets post-doctorat. J’ai présenté mon projet d'ateliers scientifiques en collège que je réalise bénévolement pour la quatrième année.

L’obtention de cette Bourse Déclics Jeunes m’a permis de financer mes déplacements et surtout d’investir dans du matériel que je peux mutualiser entre les différents établissements dans lesquels j’interviens (plastique pour l'impression en 3D, casques électro-encéphalogrammes, ordinateur, cartes électroniques, etc.)

Un autre levier très important concerne ma vision du métier de chercheur. Présenter la science et le métier de chercheur, c'est aussi présenter un domaine qui peut paraître un peu abstrait et éloigné des problématiques de la vie courante. C'est également présenter un métier passionnant, qui peut s'intégrer dans une optique de bien commun, dans un ensemble de valeurs et dans un esprit pratique. Pour autant, il n'est pas toujours évident de valoriser cette activité de médiation scientifique : l'obtention de cette bourse est pour moi une reconnaissance.

Où en est votre projet aujourd’hui ?

Nous avons déjà réalisé des séries d'ateliers sur les sciences cognitives appliquées à l'école (avec des concepts sur la mémoire, le langage et l'expertise notamment). Différentes activités sont réalisées autour d’un projet de main bionique : robotique, programmation, planification de comportement de sécurité, électronique. Les élèves se familiarisent aussi avec de nouvelles technologies comme les interfaces cerveau-machine, ou l'impression 3D.

La grande nouveauté cette année, ce sera le partage ! Je vais écrire des tutoriels pour que d'autres puissent refaire les mêmes activités, voire même donner des retours et avis sur l'achat de matériel. De nouveaux établissements seront impliqués dès cette année dans le projet, à travers des interventions ponctuelles ou des projets sur l'année.

Comment voyez-vous l’avenir ?

Nous allons continuer à avancer sur la main bionique que nous avons conçue avec les élèves. Je vais également pouvoir acheter de nouveaux casques électroencéphalogrammes et des logiciels permettant de visualiser directement les courants électriques mesurés à la surface du crâne. Nous souhaitons aussi réaliser des ateliers sur de nouvelles technologies telles que la réalité augmentée. Enfin, avec l'un des établissements, nous voulons fédérer l'usage de nouvelles technologies autour des épreuves d'un escape game (un jeu avec des énigmes successives à résoudre), en reprenant des éléments d'autres classes (histoire, français, anglais, sport...) pour trouver les réponses aux épreuves.

En résumé cette bourse me permet de financer et valoriser des projets, un peu audacieux, souvent plein d'espoirs et de résultats, qui ont tous commencés par des initiatives de jeunes curieux et prêts à donner de leur temps. Cela montre que c'est possible, que l'on peut faire plein de choses à tous les niveaux et dans tous les domaines !