Ils ont eu le Déclic !
Le 25 septembre, lors d’une soirée exceptionnelle organisée au Centquatre à Paris, ils étaient 20 bénéficiaires d’une bourse « Déclics Jeunes » de la Fondation de France. Objectif : concrétiser des projets originaux et tournés vers les autres. Ils ont été distingués parmi plus de 800 candidats par un jury présidé par la championne olympique de boxe Estelle Mossely. Retour sur les lauréats 2018.
Transmissions : quand le savoir est mis à la portée de tous !
Avec les Déclics Jeunes, la Fondation de France aide ceux qui, comme Axel, Alban, Feda et Mathieu, veulent transmettre un savoir, une culture, des traditions ou de bonnes pratiques. Parce que partager ce qui nous tient à coeur, c’est non seulement le sauvegarder, mais aussi tisser des liens entre les gens et les communautés.
Axel, la BD au service de la pédagogie scientifique
Axel Rossi est biologiste. Pour expliquer ses recherches aux néophytes, il a trouvé la solution : une bande dessinée ! L’album, réalisé avec le dessinateur Rémy Mattei, paraîtra début 2020. Destiné aux petits et grands, il leur dira tout, bulles à l’appui, sur les nouvelles thérapies qui se servent des virus comme médicaments.
Alban, un cartographe à vélo
Alban Vivert a pris un congé sans solde de six mois pour réaliser un rêve d’enfant : devenir « voyageur cartographe » à vélo à travers la cordillère des Andes. Parti en mai 2018, ce géomaticien de profession construit son travail sur l’échange avec les populations locales, via des plates-formes collaboratives.
Feda, passeur de traditions afghanes
Feda Wardak a dû quitter tout jeune l’Afghanistan pour la France. Très attaché à son pays, il veut participer à sa reconstruction en ouvrant une menuiserie école dans le district rural de Jeghatu. Un projet triplement intéressant : il permettra de réinventer le mobilier traditionnel afghan, de transmettre un savoir-faire artisanal et de créer des emplois.
Mathieu, la cuisine au pluriel
Mathieu Rochais a une vision collective de la cuisine, sans doute liée à ses voyages à l’étranger et à ses découvertes des cultures locales. Il en a tiré un concept, expérimenté avec succès à Clermont-Ferrand : des ateliers qui réunissent les habitants d’un quartier. Ils y mitonnent ensemble de bons petits plats en partageant les bonnes pratiques d’une alimentation saine et durable.
Transitions : quand des pionniers ouvrent la (bonne) voie
Avec les Déclics Jeunes, la Fondation de France aide ceux qui, comme Flora, Céline et Antar, veulent contribuer aux transitions à l’œuvre pour un développement durable. Parce qu’aller vers plus d’agro-écologie, s’alimenter plus sainement ou consommer moins de ressources naturelles, c’est préserver l’avenir des générations futures.
Flora, l’élevage au naturel
Flora Loridat a grandi dans une ferme. Aujourd’hui, elle a la sienne : une exploitation à taille humaine où elle compte élever des cochons en plein air, cultiver des céréales pour les nourrir et donner une place aux arbres. Son souhait ? Travailler en harmonie avec l’animal et la nature, en privilégiant la vente en circuit court pour dynamiser le tissu social local.
Céline, des produits fermiers à Paris
Céline Tewa veut contribuer à l’émergence d’une consommation plus saine et respectueuse de l’environnement. D’où son idée : faire distribuer en tricycle aux parisiens des aliments produits par un réseau d’agriculteurs franciliens, livrés en vrac ou dans des emballages réutilisables. Ces « Gamelles fermières » seront expérimentées dès cet automne dans le nord de la capitale.
Antar, combattant anti gaspi
Antar Cherrara n’aime pas gaspiller l’eau, pour des raisons économiques et écologiques. Alors il a imaginé un système de « chasse d’air » dans les toilettes. Il veut maintenant faire breveter un prototype avant de lancer la commercialisation de son invention. Ensuite, il s’attaquera sans doute à un autre grand poste de consommation d’eau : la douche !
Représentations : quand on change les regards sur le monde
Avec les Déclics Jeunes, la Fondation de France soutient ceux qui, comme Fania, Gautier, Melisa et Youssouf, veulent changer les représentations sociales. Parce que favoriser l’égalité, lutter contre les discriminations et promouvoir la diversité, c’est construire une société plus juste.
Fania, engagée pour l’égalité femmes-hommes
Fania Abdou Housseine Anoir a voulu sensibiliser les collégiens et lycéens sur un sujet qui lui tient à cœur depuis longtemps : l’égalité entre hommes et femmes. Son projet ? Des ateliers ludiques et participatifs sur les stéréotypes de genre et leurs conséquences. Organisées avec des professeurs et sociologues, ils libèrent la parole des jeunes sur de nombreux sujets, comme le travail domestique.
Gautier, un film contre le harcèlement scolaire
Gautier Blazewicz a été harcelé à l’école en raison de son surpoids. Il a tiré de son histoire un court métrage qui pourrait changer le regard sur l’obésité. Tourné à l’été 2018, le film va être diffusé dans des festivals, collèges, lycées, hôpitaux... Sa force ? Raconter les émois de l’adolescence et les difficultés d’acceptation de soi en oscillant entre humour et émotion, sans jamais être moralisateur.
Melisa, le théâtre pour tous
Melisa Carrera Jurado a toujours aimé le théâtre. Monter sur les planches l’a aidée à surmonter sa timidité quand elle était enfant en Colombie. Formée en dramathérapie, elle souhaite maintenant créer un atelier théâtral pour des jeunes des quartiers Nord de Marseille. Ses ambitions ? Rompre leur isolement, les aider à accéder à la culture, leur permettre de s’exprimer et leur redonner confiance.
Youssouf, le dialogue par les planches
Youssouf Abi-Ayad veut susciter le dialogue en renouant avec un théâtre itinérant et ouvert à tous. Ce metteur en scène et comédien a donc adapté pour la scène le roman d’Orwell, La Ferme des animaux. Les représentations sont données dans des zones rurales, des fermes par exemple. Toutes sont suivies de moments d’échanges conviviaux sur les sujets traités dans la pièce, comme la démocratie ou le fanatisme.
Médiations : quand aider, c’est partager
Avec les Déclics Jeunes, la Fondation de France aide ceux qui, comme Anne, Djino et Blandine, veulent partager et diffuser leur expérience, leurs compétences, et leurs passions… au service des plus fragiles.
Anne, le design au secours des autistes
Anne Perriaux a la passion des images. Une passion généreuse : professionnelle du design, elle a mis au point une signalétique illustrée adaptée aux personnes touchées par l’autisme. Elle favorise ainsi leur autonomie… rendant également service, au passage, aux enfants et à tous ceux qui ne parlent pas le français !
Djino, la danse émancipatrice au Congo
Djino Alolo a vu très vite dans la danse le seul moyen de se construire dans son pays - le Congo - touché par la pauvreté et la guerre. Devenu danseur professionnel, il aimerait que d’autres jeunes Congolais vivent la même expérience. Son idée ? Leur proposer des stages d’initiation d’un mois à la création et la production artistiques… et leur donner ainsi un moyen d’expression et d’émancipation.
Blandine, la médiation par les chevaux
Blandine Barbey est passionnée de cheval depuis l’âge de trois ans. Elle en a fait son métier : depuis juin 2018, elle est professionnelle de la médiation équine auprès de personnes handicapées. Restait à démarrer son activité. C’est fait ! Elle vient de rejoindre une association installée dans une ferme en Ariège, qui propose une palette d’activités pour se reconnecter avec soi-même et avec la nature.
Immersions : quand l’information fonde la solidarité
Avec les Déclics Jeunes, la Fondation de France aide ceux qui, comme Miléna, Pauline et Malaury, veulent mettre en lumière la condition des exilés, des exclus ou des déshérités. Parce que l’information, la rencontre… représentent souvent la première étape pour construire la solidarité.
Miléna, porte-voix des exilés
Miléna Kartowski-Aïach avait entamé en 2016 une étude ethnographique sur l’île grecque de Leros. Peu à peu, l’étude s’est transformée en projet de création théâtrale. L’enjeu ? Faire entendre la voix des réfugiés Yézidis (une minorité religieuse originaire du Kurdistan irakien et persécutée au Moyen Orient). Et, plus largement, celle de tous les exilés d’aujourd’hui.
Pauline, une scène offerte aux jeunes migrants
Pauline Rousseau est comédienne et metteuse en scène, mais aussi engagée auprès d’Éducation sans frontières. C’est dans ce cadre qu’elle a organisé un atelier de théâtre pour de jeunes migrants. Elle voulait leur offrir un espace pour raconter leur histoire. Pari réussi ! L’initiative a donné naissance à la pièce C’est quoi le problème ? et à une compagnie qui prépare sa première tournée.
Malaury, la Guadeloupe sans filtre
Malaury Eloi sait que la Guadeloupe, ce n’est pas uniquement le soleil et la mer, mais aussi une population confrontée à la misère. Pour dévoiler cette « face cachée » de l’ile, il a réalisé un court-métrage sur les conditions de vie des habitants d’une cité HLM. La suite ? Un documentaire retraçant le parcours de personnes en marge de la société à Pointe-à-Pitre.
Imaginations : quand l’innovation se fait généreuse
Avec les Déclics Jeunes, la Fondation de France aide ceux qui, comme Eva, Lauren et Léa veulent mettre leur imagination au service des autres. Parce que créer des objets qui aident à surmonter le handicap ou inventer des chaussettes solidaires, c’est faire un acte citoyen pour rendre le monde meilleur.
Eva, des tasses à mettre entre toutes les mains
Eva Hardy a pris conscience pendant ses études d'art que le design pouvait faciliter la vie des gens. Sur ce principe, elle a conçu un service à thé révolutionnaire ! Adapté à ceux qui, comme elle, sont atteintes de tremblements chroniques, il leur permet de boire sans rien renverser malgré leur handicap. L’étape suivante ? Une collection entière…
Lauren, une main bionique au collège
Lauren Thevin est à la fois chercheuse spécialisée dans les technologies pour les personnes malvoyantes et intervenante bénévole dans un collège du Cantal. Cette année, elle va y animer un atelier totalement inédit, qui aborde le handicap sous l’angle des sciences cognitives et des technologies numériques. L’objectif ? Concevoir et réaliser, avec les élèves, une main bionique articulée et pilotable.
Léa, chasseuse de chaussettes dépareillées
Léa Gonzalez a, comme tout le monde, des chaussettes orphelines dans son placard. Elles lui ont donné une idée : pourquoi ne pas les collecter, les trier, puis reconstituer des paires pour les redistribuer aux plus démunis ? L’idée s’est transformée en association. Depuis, « Sock en stock » récupère chaque semaine à Lille près de 25 kg de chaussettes… soit plus de 200 paires à redistribuer !
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