Agroforesterie : produire sans détruire
Le 11 mai est la Journée mondiale des espèces menacées. Pour protéger la biodiversité, la Fondation de France s’engage depuis 50 ans en faveur de l’environnement, aux côtés des hommes qui en prennent soin. Convaincue que de nouveaux modèles agricoles respectueux des écosystèmes doivent se développer, elle accompagne depuis 2018 des projets d’agroforesterie.
Les arbres sont-ils l’avenir de l’agriculture ? C’est l’hypothèse qui sous-tend les nouvelles pratiques d’agroforesterie. Une approche qui consiste à associer sur une même parcelle les arbres, les haies et les cultures ou l’élevage. Les atouts de ces systèmes agroforestiers sont nombreux : préservation des nappes phréatiques, fertilisation des sols, contrôle des maladies et ravageurs, développement de microclimats, biodiversité…
Alors que l’agriculture intensive a atteint ses limites et que les dégâts qu’elles a provoqués sont notoires (appauvrissement des sols, stagnation des rendements, disparition des espèces), la crise sanitaire que nous traversons vient confirmer la nécessité de développer des systèmes de production qui favorisent la diversité biologique. Parallèlement, le souhait grandissant des citoyens de renouer avec une alimentation saine et un environnement préservé vient renforcer l’intérêt pour ces pratiques agricoles durables.
Fédérer tous les acteurs des territoires pour le maintien du vivant
Pour encourager ce changement d’approche, le programme d’agroforesterie de la Fondation de France soutient des projets opérationnels de recherche-action et d’expérimentation qui associent chercheurs et acteurs de terrain (paysans, citoyens, acteurs des territoires...). Son but : initier de nouvelles manières de cultiver et de produire qui préservent l’équilibre des écosystèmes.
Accompagner la gestion douce et écologique des forêts fait partie des projets d’agroécologie. En partenariat avec le Réseau pour les alternatives forestières (RAF), la Fondation de France soutient les propriétaires forestiers, gestionnaires, bûcherons, débardeurs à cheval, scieurs et citoyens amoureux des forêts pour qu’ensemble ils participent au renouveau des pratiques.
C’est le cas en Saône-et-Loire, où la Scop Arbrazed, emmenée par François Bonnevialle, est investie dans une filière bois-forêt raisonnée et sensibilise le grand public à des méthodes vertueuses comme le débardage à cheval. Une pratique qui permet de transporter le bois coupé grâce à la traction animale pour un impact minimum sur l’environnement forestier.
Reportage en images
La forêt de La Vineuse sur Frégande (71) est une forêt communale, située dans le département de Saône-et-Loire en région Bourgogne-Franche-Comté.
© cyril marcilhacy
La forêt avoisine des zones de pâturage.
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François Bonnevialle, de la Scop Arbrazed, s’apprête à équiper le cheval pour le débardage.
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Le recours au cheval pour transporter le bois permet de réduire au maximum l’impact sur l’environnement forestier.
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Le passage du cheval se fait en douceur et permet de respecter l’écosystème des sols.
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Cette opération de débardage avec cheval est aussi l’occasion pour la Scop Arbrazed de sensibiliser le public à des méthodes alternatives et durables de gestion de la forêt.
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Recréer une nouvelle relation équilibrée de coopération entre l’homme et le monde du vivant.
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La gestion douce des forêts : un des chemins menant à la transition écologique.
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POUR ALLER PLUS LOIN
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