Dans le cadre d’une interview inédite, Patricia Santofimia Castaño, chercheuse à l’INSERM au CRCM (Centre de recherche en cancérologie de Marseille), nous parle de ses recherches sur le cancer du pancréas.
Pourquoi avez-vous concentré vos recherches sur le cancer du pancréas ?
Pendant mon doctorat, j’ai assisté à une conférence sur le cancer du pancréas, un cancer extrêmement agressif et j’ai jugé nécessaire de m’impliquer pour faire progresser les connaissances sur cette tumeur. Dès 2016, j’ai commencé à l’étudier et j’ai obtenu une bourse de la Fondation de France qui m’a permis de développer mon projet. J’ai donc cherché à comprendre pourquoi ces cellules tumorales sont si résistantes afin de trouver un moyen de les atteindre et les détruire.
Avez-vous obtenu des résultats concluants ?
En étudiant l’ensemble des gènes qui rendent ces cellules résistantes, nous avons découvert leur talon d’Achille : le gène NUPR1, un gène essentiel à leur survie. En réponse, nous avons développé une molécule pour le neutraliser et ainsi permettre à la chimiothérapie d’agir efficacement.
Les premiers essais cliniques auront lieu dans les prochains 24-36 mois. Pour les malades, c’est donc un formidable espoir ?
Oui, car cela laisse entrevoir un protocole thérapeutique disponible d’ici une petite dizaine d’années. Ce qui prouve bien qu’aider la recherche aujourd’hui permet d’avoir des résultats rapidement, de son vivant. La recherche avance vite, ce sont les moyens qui manquent. Sans la contribution de la Fondation de France et de ses donateurs, nos recherches ne seraient pas aussi avancées. Nous aurions pris beaucoup plus de retard.
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