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Violences faites aux femmes : du théâtre pour se reconstruire

Violences faites aux femmes : du théâtre pour se reconstruire

23 Jan.2020

Du 16 janvier au 14 février 2020 à Paris, la compagnie Why Theatre propose une adaptation des Métamorphoses d’Ovide, jouée par des comédiennes formées à la Maison des femmes. De l’art pour dénoncer les violences physiques et sexuelles et aider à se reconstruire. Cette pièce est soutenue par quatre fondations abritées à la Fondation de France - L'Accompagnatrice, Humanités, Digital et Numérique, Les Ailes et la Fondation Berger-Levrault.

Elles s’appellent Sylvie, Hadassah et Diariatou, trois femmes issues de l’immigration qui se produisent sur la scène du théâtre de la Tempête à Paris. Depuis le 16 janvier, elles jouent aux côtés de deux comédiennes professionnelles dans une adaptation libre des Métamorphoses d’Ovide. Entre mythes et réalités, elles se relaient sur scène pour incarner Io, Daphné, Écho, Philomèle et Procné, ces héroïnes antiques, victimes de la violence des hommes. Des personnages, dont le destin fait écho aux vécus de ces trois comédiennes amatrices qui ont choisi la scène comme chemin de résilience.

Sylvie Togba, Hadassah Njengue et Diariatou Basse ont travaillé pendant un an avec le metteur en scène Luca Giacomoni au sein de la Maison des femmes. Des séances cathartiques pour libérer la parole, et tenter de se reconstruire après les violences qu’elles ont elles-mêmes subies. « Cette pièce met en résonance les mythes d’Ovide avec les histoires de ces femmes que j’ai rencontrées à la Maison des femmes de Saint-Denis, explique Luca Giacomoni. Elle questionne les dynamiques de la violence et les systèmes de domination, mêlant réalité et fiction, autobiographie et imaginaire ».

 « Pendant cinq semaines, ces trois comédiennes vont se produire sur scène. Pour ces femmes, victimes de maltraitance, c’est un tournant incroyable dans leur vie, ajoute Pascale Rousseau-Dewambrechies, fondatrice de l’Accompagnatrice qui soutient le projet. Une démarche courageuse qui conduit à une vraie reconnaissance de leur travail par le public. »

Des ateliers pour reprendre confiance en soi

La Maison des femmes a été fondée en 2016 par la gynécologue franco-libanaise Ghada Hatem au sein de l’hôpital de Saint-Denis. Cette structure inédite, trait d’union entre la ville et l’hôpital, accueille des personnes vulnérables, victimes d’excision, de violence conjugale, de mariage forcé, de viol…. « Elles viennent pour du soin, pour parler, pour un moment de détente ou un conseil », explique sa fondatrice Ghata Hatem qui écoute et répare les femmes depuis 30 ans. La Maison des femmes comprend deux pôles, l’un de planning familial, l’autre autour de la prise en charge des femmes vulnérables. Les professionnels qui interviennent en son sein sont pour la plupart déjà en poste à l’hôpital. Cette synergie a permis à Ghata Hatem d’inciter l’hôpital à créer une consultation spécifique pour les « violences conjugales ». Elle a également encouragé le personnel soignant à se former pour repérer les femmes battues et a ouvert une unité spécialisée dans les mutilations sexuelles, quand elle a découvert que 16% des futures mamans étaient excisées. Elle est soutenue par plusieurs fondations abritées : Edelem, Un Monde par tous, la Fondation Raja et le programme Humanisation des soins de la Fondation de France.

Outre les soins, la Maison des femmes organise des activités physiques, comme le projet Fight for Dignity, soutenu par la Fondation de France. Créé en mars 2018 par la triple championne de karaté Laurence Fischer, il propose aux femmes la pratique de ce sport pour retrouver confiance en soi, se réapproprier son corps et son mental. A travers des ateliers de théâtre, elles ont aussi la possibilité de s’exprimer librement et se sentir écoutées. « Le théâtre concourt à « leur mieux-être, et leur donne l'impression d'être prises au sérieux lorsqu'elles parlent », souligne Ghada Hatem. Une manière de redonner la parole à celles que l’on n’écoute pas, ces invisibles dont les récits, l’énergie et l’expérience méritent pourtant d’être entendus.

Les Métamorphoses, d’après Ovide
Adaptation libre de la compagnie Why Theatre

metamorphoses 2

Des chiffres consternants

Une femme sur trois a déjà été victime de violences dans le monde.
En France, une femme décède tous les trois jours sous les coups de son conjoint.
40% des cas de violences conjugales débutent lors de la première grossesse.
7% des femmes seront victimes d'un viol au cours de leur vie.
86% des viols ou tentatives sont perpétrés par des proches.
720 millions de filles sont victimes de mariages précoces.
Près de 130 millions de femmes ont été victimes d'excision.
3,6 milliards d'euros par an : c'est le coût des violences faites aux femmes, en termes d'aides sociales, de soins et de capacité de production.

Source : Maison des femmes


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