Alexandra Capton-Bikialo : « rendre un peu à ceux qui n’ont pas assez »
Alexandra Capton-Bikialo a créé la Fondation Dessine-moi une enfance avec son mari et leurs quatre enfants. Un projet familial pour aider les enfants et les jeunes les plus vulnérables.
Pour cette femme de culture et professeur de yoga, cet engagement sonne comme la concrétisation d’un rêve nourri depuis longtemps. Car plus qu’un déclic, c’est une sensibilité aiguë au sort des autres, en particulier à celui des enfants, et l’envie d’être utile qui ont motivé la création de sa fondation. « Très tôt j’ai eu une appétence pour la philanthropie et la philosophie anglo-saxonne du give back qui consiste à rendre à la société ce qui nous a été donné. Aujourd’hui je me considère comme une privilégiée, alors que dans mon pays, certains enfants manquent de tout, y compris de nourriture, ou n’ont pas accès à la culture, au sport… autant de choses qui sont fondatrices pour se sentir bien et avoir confiance en soi. Que faire d’autre si ce n’est rendre un peu à ceux qui n’ont pas assez ? » Son engagement philanthropique, Alexandra s’y attelle avec beaucoup de sérieux. Désireuse d’en maîtriser tous les rouages, elle rejoint la Fondation de France pour créer sa fondation tout en enrichissant sa connaissance du secteur au Philanthro-Lab, un lieu d’incubation parisien dédié aux acteurs de la philanthropie. Très vite, les bonnes rencontres s’enchaînent et la jeune fondation s’oriente vers les premières associations auxquelles elle souhaite apporter son soutien. Il s’agit de MaMaMa, qui assure de la distribution de denrées alimentaires pour bébés, d’Entracte, qui propose des stages de théâtre pour des enfants au parcours de vie difficile et de Linkee qui intervient auprès des étudiants en précarité.
« Tous ces gens font un travail formidable et se démènent sans relâche. Je suis très admirative de leur engagement et si, grâce à notre aide, nous pouvons changer la vie de quelques enfants, ce sera déjà une énorme goutte d’eau ! », confie Alexandra Capton-Bikialo. Si elle compte dès que possible aller à la rencontre des bénévoles et des bénéficiaires de ces actions, Alexandra pourra aussi compter sur l’aide de ses enfants, âgés de 8 à 20 ans pour la soutenir dans cette cause. Car l’ADN philanthropique semble déjà présent dans la famille : « Je crois que la jeune génération est beaucoup plus solidaire que nous ne l’étions à leur âge. Ma fille de 20 ans est partie faire du bénévolat en Afrique du Sud et mon fils a rejoint une association de son collège où il est ambassadeur de la lutte contre le harcèlement à l’école. Être attentif aux autres est une qualité fondamentale. J’aimerais aussi que cette fondation les conforte dans l’idée que chacun peut être philanthrope à son niveau, par un regard, un geste ou un peu de son temps. » Message reçu. Les deux filles d’Alexandra ont déjà prévu de prêter main-forte dès septembre aux équipes de MaMaMa pour la préparation de colis de première nécessité destinés aux bébés malnutris d’Île-de-France.
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