Depuis plus de 50 ans, la Fondation de France soutient l’engagement des professionnels et des aidants pour respecter au mieux les droits fondamentaux des personnes âgées, qui sont les mêmes que ceux de toute personne humaine : dignité, droit à la vie privée et à l’intimité, liberté d’aller et venir, liberté d’opinion. Mais il arrive que les comportements adoptés pendant l’accompagnement quotidien des personnes négligent ces droits fondamentaux, notamment en EHPAD, lorsque les considérations d’ordre organisationnel et budgétaire deviennent prédominantes.
Des moyens financiers et humains supplémentaires vont être apportés mais ils ne suffiront pas. La solution passe aussi par la participation des aînés aux décisions qui les concernent. Il importe d’instaurer un réel dialogue autour des situations à risque, des choix et responsabilités, qui doit impliquer tous les acteurs concernés : familles, professionnels, personnes âgées, autorités de tarification.
Huit Français sur dix souhaitent vieillir à la maison, en conservant leurs habitudes et la possibilité de choisir leurs relations. Même si la France a pris le virage de l’habitat inclusif, elle est l’un des pays européens qui compte la proportion la plus élevée de personnes âgées en EHPAD (8,8 % des 75 ans et plus).
Forte de ces constats, la Fondation de France soutient des initiatives qui encouragent la participation active des personnes âgées vulnérables dans leurs lieux de vie, afin qu’elles restent citoyennes à part entière jusqu’à la fin de leur vie, ni surprotégées, ni infantilisées, ni instrumentalisées. Il s’agit notamment de mettre en place des formes de gouvernances participatives au sein des institutions et services, des projets citoyens construits par nos aînés avec les acteurs locaux. La perte d’autonomie physique ou cognitive n’empêche pas de contribuer à la société, notamment aux solidarités entre générations, que la Fondation de France souhaite également encourager.