Découvrez les Pépites de la Fondation de France : 18 initiatives innovantes et prometteuses
La Fondation de France soutient chaque année plus de 10 000 initiatives solidaires, dans tous les domaines de l’intérêt général. Parmi ces projets, de très nombreuses pépites ont vu le jour grâce à l’engagement et à la vision d’hommes et de femmes résolus à apporter des réponses durables face aux grands maux de notre société.
Ces 18 pépites solidaires ont été mises à l'honneur tout au long de l'été dans différents médias nationaux tels que TF1, RTL ou encore La Croix. Mardi 4 octobre, elles étaient au cœur d'un évènement organisé par la Fondation de France au Ground Control à Paris.
Nous vous proposons de découvrir les temps forts de cette soirée ainsi que l'ensemble des pépites 2022 de la Fondation de France.
FEMMES/SPORT
82-4000 Solidaires (Briançon)
Les alpinistes aiment se lancer des défis. L’association 82400 Solidaires, créée par un collectif d’alpinistes a défini le sien : partir à la conquête des 82 sommets des Alpes de plus de 4 000 m et surtout, ouvrir la montagne à ceux qui n’ont jamais eu la chance de l’approcher. Considérant que le droit au loisir est un droit fondamental, l’association se mobilise toute l’année pour faire découvrir la haute montagne à des personnes issues de milieux défavorisés. Elle organise et propose des stages d’alpinisme et ouvre les portes des sommets à ceux qui en ont toujours rêvé, avec une nuit en refuge, l’ascension d’un sommet et la découverte des techniques d’alpinisme.
"La puissance transformatrice d’une expérience en haute montagne pour le quotidien d’une personne défavorisée est absolument incroyable."
Hugues Chardonnet, cofondateur de l’association
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Fight for Dignity (Saint-Denis)
Laurence Fischer est triple championne du monde de karaté, sept fois championne d’Europe, chevalier de la légion d’honneur. Au-delà de son palmarès impressionnant, elle s’engage aussi aux côtés des femmes et des jeunes filles victimes de violences depuis 2017. Son association Fight for Dignity a pour vocation d’accompagner des femmes vulnérables et de les aider à se reconstruire par la pratique du sport. Elle leur propose des séances de karaté adaptées et accessibles. Un tremplin pour qu’elles se réapproprient leurs corps, retrouvent estime de soi, confiance et foi dans l’avenir.
Sabine Salmon, directrice de Fight For Dignity
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ENVIRONNEMENT
TERA (Lot-et Garonne)
Créé en 2014, le projet TERA est né de la volonté de citoyens de créer un « écosystème coopératif local ». Relocalisation de la production, consommation autonome, redynamisation du territoire, c'est toute une vie locale qui est réinventée... Le modèle intègre une production agricole écologique, s’appuie sur une monnaie locale et la mise en place d’un revenu attribué à chacun. Aujourd’hui, le projet est déployé dans trois lieux situés dans le Lot-et-Garonne. On y trouve notamment une ferme qui permet l’autonomie alimentaire à travers différentes activités (maraichage, permaculture, etc.), un pôle qui réunit une épicerie, un café associatif et le siège social, et un centre de formation dédié à l’éco-construction.
“Notre projet vise à créer un écosystème coopératif territorial, pour redynamiser les zones rurales.”
Frédéric Bosqué, directeur de l’association
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« Re-bon » (Bourgogne-Franche Comté)
Ahuri devant les masses de pain jeté et gaspillé, Emeric Bossis décide de donner une deuxième vie à ces pains invendus. Il récupère le pain rassis et invendu des boulangeries artisanales de la région et le transforme en Re-bons, produits sains, gourmands et éco-responsables (farine, chapelure, crackers, biscottes…). Son objectif : recycler 50 tonnes de pain par an.
“Nous sauvons 150 kg de pain par semaine”
Emeric Bossis, fondateur de l’association
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EDUCATION/ENFANTS
Association Meta2 (Marseille)
Le pari de Méta 2 : réaliser des projets artistiques dans les quartiers en difficultés sociales et économiques à Marseille. Situé dans le troisième arrondissement, l’atelier donne accès à la culture pour tous et avec tous. Pendant les vacances d’avril, le pôle Méta 2 a ouvert ses portes aux enfants des quartiers alentours : au programme, une série d’ateliers dédiés à l’exploration des techniques et des pratiques artistiques des futures œuvres du MauMA (Musée des arts urbains à Marseille). L’association lance aussi des “Appels aux Murs” aux propriétaires, bailleurs et collectivités désireux d’accueillir une œuvre artistique sur les territoires à Marseille. Une bonne façon de permettre à chacun de s’exprimer et de participer à un projet de quartier partagé.
“C’est un vrai échange de travailler avec la jeunesse.”
Aurélie Masset, directrice de l’association
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Tous dehors ! (Paris)
Et si la solution était de faire tomber les murs de l’école pour redécouvrir le monde vivant qui nous entoure ? Le collectif Tous dehors est une initiative collective qui regroupe associations, réseaux éducatifs et fondations, pour permettre aux enfants de vivre l’expérience de nature qui est fondamentale. L’éducation par la nature est la seule façon de susciter la prise de conscience de la force de la nature qui nous entoure, de comprendre l’interdépendance entre les humains et les autres êtres vivants.
“Le lien régulier à la nature apporte beaucoup de bienfaits pour la santé physique, la santé mentale et l’apprentissage”,
Patricia Jung-Singh, cofondatrice
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Insite – Erasmus rural (Région de Toulouse)
Créée en 2019, l’association fonde son action sur une conviction : le sentiment d’abandon des territoires ruraux n’est pas une fatalité. L’idée : créer une forme de volontariat à la campagne, un « Erasmus rural » pour permettre à des jeunes entre 18 et 25-30 ans de travailler et de vivre durant six mois au cœur de petites communes de moins de 1000 habitants, en Occitanie, Corse, Paca, Normandie ou Auvergne-Rhône-Alpes. Les missions qu’ils assurent sont variées aussi bien dans le champ culturel, environnemental que social. Il s’agit par exemple de participer à l'animation du café associatif festif du petit village de Camembert, en Normandie ; ou de renforcer le lien intergénérationnel et de valoriser le patrimoine de Bisinchi en Haute-Corse ; d’apporter un renfort aux équipes d'animation, techniques et scientifiques de la réserve naturelle de Camargue. Sur le temps long, InSite veut recréer de l’emploi en s’appuyant sur les incroyables richesses des territoires ruraux, leur qualité de vie, leur patrimoine, leur artisanat.
“22 % des jeunes restent sur place après leur mission : soit ils trouvent un travail dans la continuité de leur mission, soit ils ont envie de s’y installer et d’y vivre”
Thibault Renaudin, fondateur de l’association
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PRISON / REINSERTION
Ferme de Moyembrie (Aisne)
La réinsertion par la nature, c'est ce que propose la ferme de Moyembrie dans l'Aisne en accompagnant des prisonniers en fin de peine dans leur projet de sortie. La ferme de Moyembrie est un lieu de vie, où les détenus travaillent, font du maraichage et de l’élevage, du sport, et sont logés sur site. L’objectif : réapprendre à vivre collectivement, à pratiquer une activité professionnelle et faire en sorte que ce passage de neuf mois soit un sas entre la prison et l’extérieur. Et les résultats sont là : trois mois après leur sortie de la ferme, les personnes concernées ont trouvé un emploi ou sont en formation active. Toutes sortent avec une solution de logement ou d’hébergement.
“Le partenariat avec la Fondation de France est très important pour un lieu comme le nôtre.”
Caroline Varlet, directrice de l’association
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Wake up Café (Paris)
Créée en 2014, l’association accompagne des personnes détenues et sortant de prison en Ile-de-France, en Auvergne-Rhône-Alpes et en Occitanie vers une réinsertion durable, sans récidive. Elle leur propose notamment des ateliers, de la formation et de l'aide à la création d’entreprise. En huit ans, l’association a déjà accompagné plus de 1 100 « sortants de prison ». Seuls 8 % ont récidivé (taux de récidive à 5 ans au niveau national : 42,5 %). L’accompagnement se met en place avant la levée d’écrou, avec un parcours de remobilisation et de préparation d’un projet professionnel. A la sortie de prison, l’association mobilise un réseau d’entreprises prêtes à ouvrir leurs portes.
“La force de Wake up Café, c’est cette communauté d’entraide entre les bénéficiaires.”
Clotilde Gilbert, cofondatrice et directrice de l’association
► Ecoutez l'interview de RTL-Laurent Tessier
La Ferme de Baudonne (Landes)
La Ferme Emmaüs Baudonne est une ferme en agriculture biologique qui accueille des femmes en aménagement de peine en leur proposant un travail, un logement et un accompagnement socio-professionnel. Parmi ces femmes, Aïsha, Guyanaise de 34 ans qui travaille chaque jour avec des maraîchers, et fait pousser ses propres légumes. Ce retour à la terre s'accompagne d'un salaire qui lui est versé tous les mois. Cet argent est nécessaire pour retrouver le chemin d’une vie autonome. La Ferme offre la possibilité à ces femmes d’intégrer une formation professionnelle diplômante dans le maraîchage biologique, les aide à renouer des liens sociaux et à restaurer des liens familiaux.
“La Fondation de France a été un soutien de la première heure. Au-delà du soutien financier, c’est aussi un accompagnement dont on bénéficie”,
Gabi Mouesca, fondateur de l’association
► Ecoutez l'interview de RTL-Alexandre de Saint Aignan
PERSONNES AGEES
Générations et cultures (Lille)
Comment permettre aux personnes âgées de vieillir en sécurité, sans être coupées du monde, tout en favorisant les liens entre générations ? Des questions auxquelles répond l’association « Générations et cultures », implantée dans la métropole lilloise et l’Artois. Leur dispositif « Un toit à partager » met en relation des jeunes travailleurs ou étudiants en recherche d’un logement et des personnes âgées disposant d’une chambre dans leur domicile. Une cinquantaine de binômes expérimentent la formule. Pour aller plus loin, l’association a lancé en 2020 un nouveau dispositif baptisé « un toit parmi les âges ». Il s’agit cette fois de mettre en relation des jeunes à la recherche d'un logement avec des structures d'hébergement collectif pour personnes âgées ou handicapées. Dix-neuf structures ont déjà répondu présent et s’apprêtent à accueillir des jeunes adultes !
“Au-delà des bénéfices immédiats de la cohabitation pour l’un et pour l’autre, ça forge une citoyenneté, ça donne vraiment la conviction que la cohésion sociale passe par ce rapprochement des générations”
Anne-Sophie Lapalus, directrice de l’association
► Ecoutez l'interview de RTL-Alexandre de Saint Aignan
HANDICAP
My Human Kit (Rennes)
A l’origine du projet, un jeune homme, Nicolas Huchet, amputé d’une main à l’âge de 18 ans à la suite d’un accident de travail. Insatisfait de sa prothèse, il décide de fabriquer sa propre solution. Il se tourne vers un fablab et a créé avec les équipes une main robotique, imprimée en 3D, beaucoup plus adaptée à ses besoins. De là est né le projet My Human Kit, à Rennes, pour aider les personnes en situation de handicap à concevoir des objets qui facilitent leur quotidien. Lieu d’échange et de partage, l'association permet d’améliorer l’autonomie des personnes en situation de handicap et de développer et valoriser leurs capacités.
“Créer un lieu dans lequel les personnes handicapées ont le pouvoir d’agir”,
Charlie Dreano, directeur de l’association
► Ecoutez l'interview de RTL-Alexandre de Saint Aignan
Souffleurs d'images (Paris)
La culture est un formidable vecteur d’inclusion aussi bien pour ceux qui y participent que ceux qui la font. Le problème, c’est que tout le monde n’y a pas accès. D’où l’idée développée par le Centre Recherche Théâtre Handicap (CRTH) : le service Souffleurs d’images propose à une personne aveugle ou malvoyante d’accéder à l’événement culturel de son choix (théâtre, danse, musée, cirque etc.). Après une formation auprès du CRTH, un étudiant en art ou un artiste accompagne la personne malvoyante dans un lieu culturel et lui souffle les éléments qui lui sont invisibles et lui permettent d’apprécier l’œuvre ou le spectacle.
“C’est passionnant de travailler sur les questions d’accessibilité.”
Emilie Bougouin, directrice de l’association
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PRECARITE/LIEN SOCIAL
La Ferme Deux Bouts (Libourne)
Début 2022, l’association Deux Bouts inaugurait son Chantier d’insertion par l’activité économique : une ferme de produits bio située à Vayres, à quelques kilomètres de Libourne. Avec un double objectif : proposer un parcours de réinsertion aux personnes précaires et contribuer au « bien manger » sur le territoire. La Ferme Deux Bouts forme des personnes éloignées de l’emploi au métier du maraîchage, tout en proposant aux habitants de la ville des fruits et légumes bio (la ferme est agréée AB) à l’échelle locale. La Ferme dispose de 2 000 m2 de serre et 200 arbres fruitiers viennent d’être plantés avec des écoliers lors de l’opération « un arbre / un enfant ».
“ Nous ne sommes pas qu’une ferme : nous accompagnons des personnes vers le logement et vers l’emploi”,
Stéphane Boutin, fondateur de l’association
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Les Petites Cantines (national)
Pour faire face à l’isolement dont souffre un Français sur quatre, Les Petites Cantines développent une réponse à la fois simple et puissante : rassembler les habitants d’un quartier, pour préparer ensemble et partager un repas sain et équilibré. Le modèle a fait ses preuves : il permet de lutter contre l’anonymat des villes, de créer des relations humaines de qualité, basées sur la confiance. Les repas sont proposés à prix libre, chaque participant contribue à hauteur de ses moyens. Les Petites Cantines rassemblent autour d'une même table des personnes aux origines et aux parcours de vie très différents : familles, actifs, personnes en recherche d'emploi, personnes âgées isolées, jeunes retraités, étudiants précaires ou non... Ces moments partagés permettent de reprendre espoir, de se sentir utile et entouré.
© Charline Cailleaud
“ C’est grâce à la générosité et au savoir-faire des habitants et de tout un quartier qu’on peut proposer ces repas ouverts à tous”,
Diane Dupré-La Tour, cofondatrice de l’association
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Les Bureaux du cœur (Nantes)
27 000, c’est le nombre de personnes sans-abri en France, selon le rapport de la Fondation Abbé Pierre 2020. Face à ce constat, Pierre-Yves Loaec, chef d’entreprise nantais, a fondé l’association les Bureaux du Cœur en 2019. Le principe est simple : permettre à des personnes sans-abri de dormir dans les locaux de l’entreprise, la nuit et les week-ends. Elles peuvent ainsi se reposer dans un lieu sécurisé et chauffé, cuisiner, se laver. Elles peuvent aussi compter sur les salariés de l’entreprise pour « des coups de pouce » et des conseils, un moyen d’ouvrir le dialogue entre deux mondes qui se côtoient rarement au quotidien et le chemin vers la réinsertion.
“Le soutien de la Fondation de France est un label, une forme de reconnaissance de l’utilité de notre action”,
Pierre-Yves Loaec, fondateur de l’association
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SANTÉ MENTALE
PSSM
En France, une personne sur quatre est ou sera touchée par un trouble psychique au cours de sa vie. Et plus ce trouble sera diagnostiqué tôt, plus la personne qui en souffre pourra être mieux prise en charge, accompagnée. Pour mieux faire connaître les maladies psychiques et améliorer leur prise en charge, l'association PSSM France a développé les premiers secours en santé mentale, avec l’ambition de former 500 000 secouristes d'ici 2030. Plus cette formation sera dispensée largement, plus nous serons à même d’avoir un comportement adapté face à des personnes présentant des troubles psychiques.
Jacques Marescaux, président de PSSMJ
MIGRANTS
Tero Loko (près de Grenoble)
Créée en 2017, l’association Tero Loko est implantée à Notre-Dame-de-l’Osier, petit village de 500 habitants, situé à 50 km de Grenoble. Son originalité ? S’attaquer à des problèmes habituellement traités de manière distincte : l’insertion sociale des réfugiés et la dévitalisation rurale. L’association développe des activités qui favorisent la rencontre entre migrants et habitants : chantiers d’insertion (boulangerie, maraichage), réouverture d’un marché, logement chez l’habitant, formations, repas partagés, etc. – Autant d’initiatives qui redynamisent le territoire, créent du lien social et font changer les regards des uns sur les autres.
“La Fondation de France a été un très gros soutien pour nous, cela donne de la visibilité au projet”,
Adeline Rony, codirectrice de l’association
► Ecoutez l'interview de RTL-Alexandre de Saint Aignan