► Tero Loko : quand l’accueil des exilés fait revivre un village
À l'occasion de la journée internationale des migrants, retour sur l'initiative Tero Loko qui propose, à Notre-Dame-de-l’Osier, une commune rurale de 500 habitants située dans la vallée des Noyers en Isère, un accompagnement global aux personnes exilées pour leur permettre de s’insérer dans la société.
Cette initiative, soutenue par le programme Démarches territoriales de la Fondation de France Centre-Est, a su embarquer les habitants du village et participe pleinement à la redynamisation du territoire.
Découvrez l’action de Tero Loko en images.
Un double constat est au cœur de l’action de Tero Loko : la plupart des dispositifs d’accueil des réfugiés se trouvent en ville alors que de nombreux migrants disposent de compétences pour le travail de la terre, et qu’en parallèle, beaucoup de communes rurales se désertifient.
En mettant en place un chantier d’insertion, Tero Loko permet aux réfugiés, qui sont salariés, de se former au maraîchage ou à la boulangerie et de vendre leur production en circuit court sur les marchés de la région. L’accompagnement proposé va néanmoins au-delà de la dimension professionnelle : logement, apprentissage du français, meilleure compréhension des codes socio-culturels… autant de dimensions indispensables pour trouver sa place dans la société.
Pour Delphine Allarousse, déléguée générale de la Fondation de France Centre-Est, « Tero Loko porte un projet unique, de nature à changer la donne, et qui sera à terme essaimable dans d’autres régions. C’est pourquoi nous soutenons cette initiative exemplaire, au plus près des besoins de l’association sur le terrain. »
Fondé sur la mixité et la création de liens, ce projet repose en grande partie sur l’implication des habitants, qui peuvent participer aux repas organisés par l’association, donner des cours de français en tant que bénévole, ou plus simplement partager un moment convivial. Pour Catherine Pins, habitante de Notre-Dame-de-l’Osier et bénévole au sein de l’association, « le cœur du village bat ici, à Tero Loko ».