C’est, en effet, un sentiment de fragilité qui domine l’époque. Fragilité de l’humanité tout entière face aux défis du changement climatique et des ruptures technologiques. Fragilité des personnes face à l’accélération des changements économiques et sociaux. Fragilité de l’État et des institutions représentatives toujours plus contestées. Fragilité enfin du lien social, ce contrat qui n’est jamais acquis, et qu’il nous faut collectivement réinventer.
La philanthropie peut et doit être un acteur de cette « réinvention », et c’est naturellement le projet de la Fondation de France. Accélérateur d’engagement, garante d’efficacité, elle dispose d’atouts majeurs. Celui de l’expérience accumulée au fil de 50 ans d’engagement. Celui de l’agilité, qui permet d’explorer des voies nouvelles face à des problèmes inédits. Celui de l’ouverture et de l’interdisciplinarité, qui nourrit des expérimentations fécondes. Celui du temps long enfin, sans lequel l’innovation ou les hypothèses de recherche ne peuvent faire leurs preuves. Mais plus encore, sa force réside dans l’énergie de son réseau de fondateurs, donateurs, experts bénévoles, porteurs de projets et salariés. Une intelligence collective, ancrée au plus proche du terrain, indispensable pour aborder l’avenir, réunir toutes les formes d’engagement et renouveler les modes d’action. Un magnifique défi pour le premier réseau de philanthropie française, à l’orée de son second demi-siècle.
« La force de la Fondation de France réside dans l’énergie de son réseau. Une intelligence collective, ancrée au plus proche du terrain, indispensable pour aborder l’avenir. »
Pierre Sellal
Président de la Fondation de France