Urgence Coronavirus : la Fondation de France se mobilise aux côtés des chercheurs, des soignants et des associations de proximité
Face à la guerre sanitaire qui s’engage, toutes les équipes de la Fondation de France se mobilisent. Les priorités : soutenir les acteurs de terrain partout en France et réorienter nos engagements le plus efficacement possible.
Affronter l’épidémie, suivre les impératifs de confinement, résister dans un contexte de crise économique : face à ces trois enjeux, les plus fragiles d’entre nous sont toujours en première ligne. « Depuis quelques jours, les associations que nous accompagnons nous alertent à ce sujet, souligne Claire Boulanger, responsable solidarités nationales à la Fondation de France. Ceux qui vivent à la rue, dans la précarité, dans des logements insalubres ou surpeuplés, les personnes handicapées, âgées, isolées, les migrants, les enfants de milieux défavorisés… tous ceux-là sont les premiers et les plus durement touchés. ». Une vulnérabilité sur le plan médical qui provoque aussi, en raison du confinement, une rupture complète des liens sociaux, des difficultés d’accès aux soins comme aux produits de première nécessité.
Depuis sa création, la Fondation de France soutient la recherche médicale et accompagne les associations de proximité, engagées auprès des personnes vulnérables. Comment faire face à ce nouveau défi ? Dans un premier temps, nous sollicitons des associations pour évaluer et répondre au mieux à leurs besoins afin d’aider les personnes les plus vulnérables. Nous avons contacté plusieurs centres hospitaliers universitaires (CHU) en France pour leur proposer de les soutenir dans l’achat de matériel médical. Des dotations sont en cours pour sept CHU. « En parallèle, dès le 13 mars, une cellule de crise a réuni tous nos responsables de programmes, explique Axelle Davezac, directrice générale de la Fondation de France. L’objectif : contacter les acteurs de terrain que nous soutenons dans le domaine social et sanitaire, avec deux questions simples : quels sont vos besoins et comment pouvons-nous vous aider ? »
Déjà, les pistes d’actions émergent. Exemples ? De nombreux acteurs de terrain ont besoin d’aide pour organiser le télétravail, indispensable à la continuité de service. Une association qui organise des accueils de jour pour des personnes souffrant de troubles cognitifs propose de mettre en place un accompagnement à distance, par téléphone et par visioconférence, pour maintenir un lien, des stimuli intellectuels et émotionnels et empêcher ainsi les gens de sombrer. Une association de « pairs-aidants » dans le domaine des troubles psychiques nous sollicite pour mettre en place une ligne téléphonique de soutien. Des associations d’appui aux devoirs vont développer des dispositifs d’aide à distance pour les élèves confinés à domicile. Le directeur d’un Etablissement d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) voudrait mettre en place un accueil ultra-sécurisé pour les familles, afin que les résidents puissent individuellement conserver un contact avec leurs proches. Un grand hôpital en Île-de-France sollicite la Fondation de France pour mettre en place un dispositif de soutien et des groupes de parole pour les soignants, anticipant des situations de stress et de souffrance psychique. « Nous n’en sommes qu’au début, souligne Axelle Davezac. Tous les domaines de la vie sociale sont concernés ! Alors, nos équipes sont mobilisées pour faire remonter les besoins et les initiatives que nous soutiendrons, en mobilisant aussi notre réseau de fondations abritées. La société civile, le corps médical et la communauté philanthropique feront ainsi alliance pour affronter collectivement cette épreuve. »