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Missions sur le terrain

25 octobre 2017

En septembre 2017, la Fondation de France a envoyé deux missions à Saint-Martin. Puis, le 6 octobre, un chargé de mission a été envoyé sur place pour 6 mois et s’y rend désormais ponctuellement pour faciliter le suivi des projets soutenus, en coordination avec les acteurs en métropole et au niveau local. Il nous fait part de la situation sur place, tout comme les autres collaborateurs de la Fondation de France qui se rendent aux Antilles.

Mission du 22 au 28 avril 2019

Gérard Roth et Philippe Courtois, membres du Comité Solidarité Antilles, accompagnés de Karine Meaux, Responsable des Urgences de la Fondation de France, se sont rendus à Saint-Martin pour apprécier la progression des projets liés à la reconstruction de l’habitat. Il ont pu constater de nettes avancées, malgré le fait que de nombreuses personnes se trouvent encore hébergées dans des logements provisoires.

Plusieurs associations soutenues dans les domaines de l’éducation et de la culture ont également été rencontrées à l’occasion de cette mission, dans le but de faire des points sur les projets en cours.  

Mission du 13 au 17 mai 2019

Cette mission, constituée de Mélanie Hubault, en charge du pilotage de l’axe « aide aux victimes » du programme Solidarité Antilles, et d’Emmanuelle Lépine, membre du comité Solidarité Antilles, s’est inscrite à la suite des rencontres autour du psycho-traumatisme organisées par Eleas (cabinet spécialisé dans la prévention et la gestion des risques psycho-sociaux) en décembre 2018. L’objectif était, dans le prolongement de ce séminaire, de travailler avec les professionnels du secteur médico-social à l’élaboration d’un dispositif d’accompagnement.

Du 11 au 16 février 2019

Jacques Desproges, nouveau président du Comité Solidarité Antilles, et Pierre Roth, chargé de mission, se sont rendus à Saint-Martin afin de poursuivre les discussions avec les pouvoirs publics et les associations. Un an et demi après le passage de l’ouragan, un nombre conséquent de logements se trouve encore dans un état critique. Cette mission a également été l'occasion d'approfondir le volet « prévention des risques et catastrophes ».

Du 9 au 19 janvier 2019

Martin Spitz, expert Solidarités Internationales et Urgences de la Fondation de France, et Célia Couvert, chargée de projets Urgences, se sont rendus à Saint-Martin et à la Dominique. Ils ont effectué des visites de projets soutenus par la Fondation de France, notamment dans les domaines de l’éducation et de la reconstruction, et ils ont rencontré les partenaires institutionnels et associatifs. Cette mission a permis de faire le point sur les réalisations depuis quinze mois et l’évolution de la situation globale, et de discuter avec les différentes parties prenantes des perspectives pour l’année à venir.

Du 8 au 16 décembre 2018

Mélanie Hubault, en charge de l’axe Aide aux victimes à la Fondation de France, a accompagné le cabinet Eléas, qui a organisé un séminaire participatif autour des risques psycho-sociaux à Saint-Martin.
Ce projet de formation-partage d’expérience a été mis en place à destination des professionnels des secteurs éducatif, médical et social des îles de Saint-Martin/Saint-Barthélemy, et a porté sur la prise en charge du psycho-trauma. Il a pris la forme de « Rencontres interprofessionnelles » sur 5 jours.

Du 27 septembre au 1er octobre 2018

Axelle Davezac, directrice générale de la Fondation de France, s'est rendue à Saint-Martin et Saint-Barthélemy. Elle a rencontré les partenaires institutionnels et associatifs pour faire le bilan 1 an après le début du programme Solidarité Antilles.

Du 12 au 22 septembre 2018

Un an après le passage des ouragans Irma et Maria sur les Antilles, une mission de la Fondation de France s'est rendue en Guadeloupe, à Saint-Barthélemy et à Saint-Martin. Karine Meaux, responsable des Urgences, et Célia Couvert, chargée de projet Antilles, ont rencontré les partenaires et les habitants afin de mesurer les avancées des projets soutenus et de s’assurer que les dons redistribués ont été utilisés de la façon la plus efficace possible. Les efforts de dialogue avec toutes les parties prenantes de la reconstruction (acteurs publics et privés, associations) ont également été poursuivis, pour que la mise à l’abri durable des populations vulnérables continue et se renforce, en s’appuyant sur nos expériences des premiers mois de réhabilitation des maisons.

Du 1er au 8 juillet 2018

Mélanie Hubault, responsable du programme Santé des jeunes, Annie Carron et Emmanuelle Lépine, membres du comité Solidarité Antilles, se sont rendues à Saint-Martin pour à approfondir le dialogue avec les professionnels de la région sur le soutien psychosocial des populations et faciliter la remontée des projets des associations locales mobilisées sur le sujet.

Du 5 au 13 mai 2018

Une mission de Saint-Martin de Pierre Roth et Philippe Courtois, membre du comité Habitat et du comité Solidarité Antilles de la Fondation de France, a été organisée. Cette mission visait à mesurer les avancées et à envisager les perspectives en matière de réparation de l’habitat des familles vulnérables sur l’île. Ils ont également rencontré plusieurs associations pour prendre des nouvelles des projets soutenus.

Du 29 janvier au 3 février 2018

Jacques Desproges, membre du comité Solidarité Antilles, s'est rendu à Saint-Martin afin de faire le point et de développer les projets de gestion des déchets et d’économie circulaire. De nombreux détritus jonchaient encore le sol des quartiers populaires et des idées ont émergé autour du recyclage, de la « récup’ » et de la « retap’ » ; la Fondation de France y est attentive. Jacques Desporoges a été rejoint en fin de semaine par Karine Meaux, responsable des Urgences de la Fondation de France, pour poursuivre le dialogue avec les acteurs de la reconstruction des habitats précaires et ceux de l’éducation et de la formation professionnelle.

Du 29 au 31 janvier 2018

Karine Meaux, responsable des Urgences de la Fondation de France, s'est rendue à la Dominique. De toutes les îles touchées, c’est sans doute l’une de celles qui se remet le plus difficilement du passage de l’ouragan Maria. Cette première mission à la Dominique a permis d’appréhender les difficultés locales, d’identifier les besoins prioritaires et de rencontrer les partenaires locaux.

Du 25 au 28 janvier 2018

Pierre Roth, chargé de mission de la Fondation de France basé dans les Antilles, a exploré les potentiels partenariats pour répondre aux dégâts provoqués par le passage de l’ouragan Maria sur la Guadeloupe. L’habitat n’ayant été que faiblement touché, c'est sur la réhabilitation des moyens de production économique et la prévention de prochaines catastrophes naturelles que les réflexions se sont concentrées.

Du 4 au 12 janvier 2018

Martin Spitz, expert Solidarités internationales et Urgences de la Fondation de France, s’est rendu aux Antilles. A Saint-Barthélemy, il a rencontré les acteurs publics et associatifs de l’île. A Saint-Martin, il a fait un point avec l’équipe d’Initiative Saint-Martin Active concernant la relance économique et a rencontré nos partenaires de la reconstruction qui se mettent en place pour le lancement des premiers chantiers (Croix-Rouge française, Electriciens sans frontières et Compagnons Bâtisseurs).

Du 4 au 7 janvier 2018

Axelle  Davezac, directrice  générale  de  la  Fondation  de  France,  s'est  rendue  à  Saint-Martin,  le  territoire français le plus touché par l’ouragan Irma. L'objectif était de faire un point sur l’avancée des actions soutenues et rencontrer des professionnels de l’aide, des associations locales, des entrepreneurs et des habitants.

« Depuis  le 7  septembre, nous  sommes  sur  le terrain  aux  côtés  des  sinistrés  et  des  associations  qui  leur viennent  en  aide.  Notre  travail  n’est  pas  terminé.  Au  contraire,  c’est  après  l’urgence  qu’il  commence vraiment. Les actions de la Fondation de France s’inscrivent toujours dans la durée : les projets actuellement soutenus aux Antilles peuvent se prolonger jusqu’à 3, voire 4 ans. Notre volonté est de reconstruire la vie durablement », précise Axelle Davezac.

Du 12 au 14 décembre 2017

Pierre Roth, chargé de mission de la Fondation de France à Saint-Martin, s’est de nouveau rendu à Saint-Barthélemy pour rencontrer les associations soutenues et les bénévoles, ainsi qu’identifier d’éventuelles pistes de partenariats.

Du 28 au 30 novembre 2017

Annie Bontron, membre du comité Solidarité Antilles et du comité Emploi de la Fondation de France, ex coordinatrice régionale emploi-formation MEDEF Nord-Pas-de-Calais, s'est rendue à Saint-Martin. Afin de développer la formation professionnelle de jeunes et de nouveaux chômeurs, elle a rencontré les acteurs locaux de l’éducation (lycée polyvalent des Iles du Nord) et de la formation (Greta), ainsi que les représentants de certaines entreprises soutenues dans le cadre du projet Initiative Saint-Martin Active (Hope Garden, SXM Verre…).

Le 7 novembre 2017

Pierre Roth, chargé de mission de la Fondation de France à Saint-Martin, a rencontré les représentants de France Victimes et de Trait d’Union. Deux mois après le passage de l’ouragan Irma, cette rencontre a été l’occasion de faire le point sur les actions mises en place pour l’aide aux victimes. L’accompagnement psychologique, juridique et social se poursuit à Saint-Martin dans les espaces d’accueil avec en moyenne 8 entretiens par jour, et grâce aux maraudes qui permettent d’aller au-devant des habitants. Le numéro national d’aide aux victimes reçoit 20 appels par jour en moyenne : 08Victimes – 01 41 83 42 08 (7j/7).

Les 24 et 25 octobre 2017

Pierre Roth, chargé de mission de la Fondation de France à Saint-Martin, s’est déplacé à Saint-Barthélemy pour évaluer les besoins, rencontrer les acteurs locaux et identifier des projets.

Le 23 octobre 2017

La conférence de presse organisée à Saint-Martin a réuni Jean-Paul Fischer, président d’Initiative Saint-Martin Active, Daniel Gibbs, président du Conseil territorial de Saint-Martin, et Pierre Roth, chargé de mission de la Fondation de France envoyé à Saint-Martin. La démarche : présenter les dispositifs mis en place pour aider les entreprises locales et pour soutenir la formation professionnelle des jeunes et des chômeurs.

L’aide financière aux entreprises

Jean-Paul Fisher et Pierre Roth ont expliqué le dispositif mis en place par l’Initiative Saint-Martin Active grâce au soutien de la Fondation de France pour aider les entreprises locales.

« Nous avons mis en place, avec la Fondation de France et Initiative Saint-Martin Active, un dispositif d’instruction de dossiers qui aboutit à deux aides particulières : d’abord, l’aide d’urgence jusqu’à 5 000 € qui peut permettre aux TPE ou petites entreprises de démarrer ; ensuite, une avance remboursable qui est plus conséquente et accordée sur présentation d’un dossier permettant à l’entreprise de redémarrer son activité. Elle pouvait aller jusqu’à 45 000 € mais compte tenu du nombre de demandes elle a été ramenée à 30 000 €. » (Jean-Paul Fischer)

« Ça fait plus d’un mois qu’Irma est passé par Saint-Martin et on arrive aujourd’hui à être opérationnels sur la relance économique. Il y a énormément de demandes qui sont arrivées. On dépasse les 400 dossiers de demandes déposés à Initiative Saint-Martin Active pour pouvoir développer nos actions. La première étape du développement économique est lancée. » (Pierre Roth)

« Les dossiers soutenus sont dans tous les secteurs d’activités : la restauration, le commerce, et évidemment la reconstruction. (…) On peut dire que cet investissement permet le maintien ou le retour à l’emploi d’environ 80 personnes au bout de deux semaines » (Pierre Roth).

« Il y a trente entreprises qui, pour l’instant, bénéficient d’un financement de la Fondation de France par le biais d’Initiative Saint-Martin Active. Sur ces trente entreprises, il y a 8 avances remboursables pour un montant d’à peu près 285 000 € et 22 aides d’urgence pour un montant d’un peu plus de 100 000 €. On est donc sur un investissement qui frôle les 400 000 € après deux comités d’engagement en deux semaines. » (Pierre Roth)

La formation professionnelle des jeunes et des chômeurs

« On va travailler sur la formation professionnelle des jeunes et des chômeurs pour les associer à la reconstruction. Si on arrive à développer des stratégies d’auto-reconstruction ou d’auto-réparation de l’habitat par les habitants eux-mêmes, ça nous paraît intéressant. » (Pierre Roth)

« Je suis convaincu que c’est en leur offrant la possibilité de se professionnaliser que nous faciliterons l’accès à l’emploi pour nos jeunes. Il ne suffit pas de dire ‘nous vous donnons’ mais ‘nous vous donnons avec la méthode qui va avec’. » (Daniel Gibbs)

Le 6 octobre 2017

Pierre Roth a été envoyé en mission à Saint-Martin, jusqu'à la fin du mois de décembre, avec la feuille de route suivante : rendre compte de l’évolution de la situation sur le terrain et de l’avancement des projets ; consolider le lien avec les acteurs locaux (associations et autorités locales) pour co-construire des projets d’aide aux sinistrés ; préparer les prochaines missions sur place des collaborateurs et experts bénévoles de la Fondation de France.

Le 19 septembre 2017

Deux chargées de mission de la Fondation de France, Mélanie Hubault et Karine Meaux, se trouvaient en Guadeloupe frappée par l'ouragan Maria. Si Maria a causé des dégâts limités en Martinique, l'ouragan a très durement touché la Dominique.

Mélanie Hubault, en charge de l’aide aux victimes pour la Fondation de France témoigne : « A l’aéroport de Pointe-à-Pitre, où notre partenaire France Victimes prend en charge les évacués de Saint-Martin, nous remarquons la très grande diversité sociale des personnes évacuées : touristes ou résidants, entrepreneurs, médecins ou artisans, les rapatriés ont quitté l’île aussi parce qu’ils avaient tout perdu ou que la peur a été si grande qu’ils éprouvent le besoin de se « ressourcer » quelques semaines loin du lieu du drame. On a recensé plus de 60 nationalités d’origine, dont une grande partie d’Haïtiens, très présents sur Saint-Martin. Toutes les personnes qui le souhaitent sont recensées pour un départ vers Paris ou la Martinique avec la mise en place à l’arrivée à Paris de billets SNCF vers leur point de chute désiré. Ils sont inscrits sur une liste d’attente avec des critères d’urgences : mineurs isolés (par exemple en vacances scolaires à Saint-Martin chez un parent divorcé), personnes malades, femmes enceintes, enfants en bas âge, …. Certains, considérés comme moins prioritaires vont attendre plusieurs jours avant d’être rapatriés gratuitement en métropole ».

France Victimes en première ligne pour diagnostiquer les situations et les référer vers les services compétents.

Guadav, association guadeloupéenne membre du réseau France Victimes, assure l’accueil des sinistrés depuis le début de l’opération.

Briefing de l’équipe de France Victimes avant l’arrivée du prochain vol en provenance de Saint-Martin.

Le Pôle Caraïbes regroupe plusieurs services d’accueil et d’accompagnement des victimes saint-martinoises à Pointe-à-Pitre

Pour en savoir plus sur l'action de France VictimesPour en savoir plus sur l'action de France Victimes

Le 18 septembre 2017

Une deuxième mission, dédiée à la préparation de l’ouverture d’un espace d’accueil des sinistrés s'est rendue sur place pour une semaine. Elle a été bloquée en Guadeloupe par l’arrivée de l’ouragan Maria et s'est ensuite rendue à Saint-Martin pour y rencontrer les associations locales encore présentes et appuyer la reprise de leurs activités au bénéfice des populations.

Dans un premier temps, il s'agissait de faciliter la mise en place d’un soutien juridique, psychologique et social, en lien avec l’association Trait d’Union à Saint-Martin.

Des partenaires ont également été recherchés pour mettre en place des activités éducatives pour les enfants et les jeunes.

Enfin, dans une logique de plus long terme, il s'agissait de chercher des partenaires pour lancer des initiatives de relance économique, pour ceux qui avaient perdu leur emploi en plus de leur maison, et éviter que ne s'accentuent les fractures entre les différentes communautés de l’île.

Deux architectes ont accompagné la mission à Saint-Martin, pour évaluer la situation et préparer la phase de reconstruction, tout en apportant aux habitants des conseils sur la réhabilitation et la construction de bâtiments adaptés aux conditions climatiques et géologiques de l'île.

De retour de mission, Claire Boulanger et Anne Lescot ont témoigné :

« La situation reste très difficile sur place, il y a encore beaucoup de difficultés logistiques : très peu d'électricité, de gros problèmes d'accès à l'eau, des communications qui restent très difficiles... La question du logement se pose de façon critique : de nombreuses familles ont tout perdu et certaines ont pu trouver des solutions d'hébergement temporaire chez des amis, tandis que d’autres ont trouvé refuge sur leur lieu de travail. Personne n'a été épargné et les solutions de fortune deviennent difficiles à tenir. Il fait très chaud, les eaux stagnantes favorisent la prolifération des moustiques, des épidémies de gastro-entérite apparaissent et de nouveaux ouragans arrivent.

Le manque de logements pose également de gros problèmes pour les secours : il est difficile de trouver des solutions d'hébergement pour ceux qui arrivent sur l'île, ou des lieux permettant de déployer des antennes d'aide aux victimes de l'ouragan. 

Nous avons passé la semaine dans les sous-sols de l'hôpital, sur des matelas à même le sol dans un tout petit local en travaux, en restant les plus autonomes possibles pour ne pas peser sur les équipes. Nous tenons à rendre hommage au courage et au dévouement de tous les personnels de l'hôpital : ils sont nombreux à avoir tout perdu dans l'ouragan, parfois à avoir dû évacuer leurs familles, mais ils restent fidèles au poste et très solidaires les uns des autres malgré la fatigue et les nerfs qui lâchent, pour rester présents auprès des habitants de l'île.

Nous nous sommes rendues dans certains des quartiers les plus défavorisés de l'île : Sandy Ground, Quartier d’Orléans…où l'information circule difficilement. Il y a un vrai besoin d’aller au contact de la population, d’investir les quartiers, et d'y déployer des équipes en capacité d’accompagner les plus fragiles. La situation s'améliore peu à peu, et les habitants de l'île recommencent à respirer, mais les difficultés restent immenses et ne disparaîtront pas avec le départ des premiers secours. Il faudra affiner l'analyse des besoins et mettre en place des solutions adaptées aux réalités de Saint-Martin, avec des habitants qui ont été nombreux à nous dire combien ils étaient attachés à leur île, et déterminés à la reconstruire ».

La Fondation de France s'est appuyée sur des partenaires locaux pour constituer des équipes mobiles qui sont allées à la rencontre des populations vulnérables dans les quartiers les plus populaires.

Pour permettre aux personnes ayant perdu leur emploi, notamment les professionnels du tourisme, la Fondation de France a recherché des partenaires en capacité d’employer et d’encadrer des personnes pour des contrats de courte durée. Un moyen pour les victimes de participer à l'effort de nettoyage et de reconstruction contre un salaire.

Le 15 septembre 2017

Les membres de l’équipe mobilisée par la Fondation de France ont sillonné les quartiers populaires, comme Sandy Ground ou Quartier-d'Orléans à Saint-Martin, et ont ainsi pu se rendre compte de la réalité de la situation sur le terrain : trottoirs jonchés de débris (béton, gravats, arbres, meubles, portes...), maisons entièrement ravagées côtoyant d’autres intactes…

Ils ont rencontré les représentants des associations de quartier, les personnels des hôpitaux et les autorités locales pour mettre en place les actions les plus efficaces. Ils sont également allés à la rencontre des habitants. Les témoignages de ces derniers ont pu montrer des situations très contrastées : comme celle d'une mère de trois enfants dont l’appartement est resté intact et qui avait surtout besoin d’eau, ou celle d'un cadre de santé dont la maison a été totalement soufflée et qui était hébergé à l'hôpital tout en y travaillant.

Des personnes sinistrées tentent de récupérer des objets dans les décombres de leur maison détruite.

Des distributions de nourriture sont organisées dans l'île, ici au port de Marigot dans l'ouest de Saint-Martin.

Le 13 septembre 2017

Tandis que la télé locale parlait de jeunes déjà au travail pour déblayer les débris, nourris par les restaurateurs du coin, nos correspondantes rencontraient les partenaires potentiels (associations de quartier, hôpitaux, autorités locales…) et sillonnaient les quartiers – Concordia, Sandy Ground…- à la rencontre des habitants. Elles nous ont adressé les témoignages de personnes confrontées à des situations très contrastées :

Catherine est mère de trois enfants. Elle attend dans la rue une distribution d’eau. Une voiture de pompiers passe et fait une distribution éclair de quelques packs d’eau. Catherine ne fait pas partie des rares personnes à avoir été servies. « Je n’ai plus que quatre bouteilles d’eau pour moi et mes trois enfants. On n’a pas besoin de nourriture, on avait fait des stocks en prévision de l’ouragan. Moi ce dont j’ai besoin, c’est de l’eau. Je m’en suis bien sortie : l’appartement est intact, j’ai le téléphone, j’ai même internet, mais je n’ai pas d’eau ». Edgard, cadre de santé semble plus éprouvé : « j'ai tout perdu, ma maison a été soufflée. Il n'y a plus que les murs nus. J'étais réfugié dans un réduit. Mais ce qui me touche le plus, c’est de voir tous ces gens qui n'ont plus rien, avec des enfants parfois très petits. Au moins moi j'ai encore mon travail, j'ai pu trouver refuge à l'hôpital où je suis aussi hébergé depuis le cyclone. Pour moi c'est une thérapie de pouvoir aider les autres. Pardon pour cette émotion, mais pendant plusieurs heures j'ai vu la mort de près. Heureusement ma famille n'était pas ici. Beaucoup d'amis en Guadeloupe et en métropole nous viennent en aide. J'en suis réduit à leur demander de m'envoyer des sous-vêtements, du dentifrice et du déodorant. Au moins rester propre, ça m'aide à tenir debout.» Quant à Mickael et Brigitte, ils ont décidé de quitter l’île. « Pour nous, Saint-Martin, c’est fini. On part au Canada. J’ai fait des choses que je ne me serais jamais cru capable de faire. On a été obligés de se défendre contre les pilleurs, je connaissais certains d’entre eux, c’est dur... »

Le 12 septembre 2017

Dans le nord-est de l’île, les secours n'étaient pas encore sur place et les habitants devaient assurer eux-mêmes leur propre sécurité, la plupart des bâtiments publics étaient alors inutilisables et retrouver du réseau téléphonique était encore un véritable défi. Claire Boulanger experte Solidarités nationales de la Fondation de France témoigne : « C’est très dur. Les gens sont traumatisés. Il va y avoir de gros besoins en suivi psychologique, juridique et social. Nous rencontrons des personnes en situation de très grande précarité, mais nous constatons aussi qu’il y a beaucoup de personnes qui n’ont aucune existence juridique, qui ne sont comptabilisées nulle part. Nous allons nous rendre très vite dans les quartiers les plus fragiles pour aller à leur rencontre. »

A Saint-Martin, on estime que près de 70% des logements ont été détruits.

Le 11 septembre 2017

Claire Boulanger, experte Solidarités nationales à la Fondation de France et Anne Lescot, chargée de missions Urgences nous livraient leurs premières impressions, quelques heures après leur arrivée à Marigot.

« Peu de personnes sur les routes en dehors de celles, très nombreuses qui essaient de passer le barrage de l’aéroport pour partir.

Nature complètement brûlée, odeurs : tantôt égouts, tantôt putréfaction (cadavres d’animaux ?)

La route est entièrement déblayée entre l’aéroport et Marigot, en revanche les trottoirs les bas-côtés sont jonchés de débris (béton, gravats, arbres, meubles, portes....)

Les chiffres recueillis ici : 95 % du territoire impacté et 60 % de maisons détruites. Effectivement il est étonnant de constater qu'on observe, dans le même voisinage, des maisons entièrement ravagées et des maisons intactes (maisons en béton, et certains toits en tôle ayant très bien résisté alors que d’autres se sont envolés). »

Le 10 septembre 2017

« L'équipe de la Fondation de France part aujourd'hui, pour étudier la possibilité de créer une antenne en coordination avec les associations et collectivités locales", rappelait Axelle Davezac, directrice générale de la Fondation de France sur BFM TV et LCI. Cette antenne a pour mission d'accueillir les victimes, de les informer sur les différentes aides (soutien juridique, social, psychologique...), et d'évaluer les besoins immédiats et à moyen terme des personnes (relogement ou réparation, perte d'emploi / d'outil de travail...). »

Axelle Davezac a également souligné le très bel élan de générosité qui s'est exprimé, en rappelant à quel point les dons étaient essentiels. 

Les situations des victimes étaient en effet très différentes : à Saint-Martin, le taux de chômage est proche de 30 %, des milliers de personnes vivent avec un niveau de revenus très faible. Certaines personnes ont vraiment tout perdu, et ne sont pas assurées pour leur logement. Ce sont ces populations les plus fragiles que la Fondation de France a décidé d'aider en priorité.

Les ONG et associations de terrain ont également accompagné les victimes sur le plan psychologique. « Les dommages ne sont pas seulement matériels, ils peuvent être très lourds aussi sur le plan psychologique, et empêcher les personnes de se reconstruire. »

Claire Boulanger, experte Solidarités nationales à la Fondation de France et Anne Lescot, chargée de missions Urgences nous livrent, dans cette vidéo leurs premières impressions, quelques heures après leur arrivée à Marigot, le 10 septembre 2017.

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