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Le soutien de la Fondation de France à un pays meurtri

4 août 2021

« Un an après l’explosion, nous revenons à Beyrouth pour rencontrer nos partenaires et constater l’avancée des actions soutenues. Malgré tous les obstacles qui ont jalonné l’année depuis la catastrophe, les associations que nous avons visitées ont toutes atteint leurs objectifs, voire même les ont dépassés dans des délais records, témoignant de l’extraordinaire énergie des femmes et des hommes avec lesquels nous travaillons. Nous saluons leur créativité et leur capacité d’adaptation en dépit d’un quotidien qui se détériore de jour en jour.

Éditorial

par Axelle Davezac, directrice générale de la Fondation de France et Karine Meaux, responsable du département solidarités internationales et urgences de la Fondation de France

La réhabilitation des logements et des petits commerces est impressionnante. Alors qu’il y a quelques mois, les béances étaient encore omniprésentes sur les immeubles de la ville, aujourd’hui un grand nombre d’habitations ou de commerces ont été sécurisés, réparés, grâce aux efforts remarquables déployés par les associations et les collectifs de citoyens…

De même, la crise sanitaire n’a pas freiné les envies d’agir. Les associations n’ont cessé d’accompagner les familles les plus vulnérables, trouvant de nouvelles façons de faire : cours en ligne pour éviter toute rupture de lien avec les enfants handicapés et leurs familles chez Sesobel, négociations de Catalyctic Action avec la municipalité de Beyrouth pour rouvrir au plus vite le jardin de Karantina à ses habitants…

Toutefois, ces efforts et l’extraordinaire capacité de résilience de la société libanaise ne sauraient occulter les difficultés dans lesquelles elle est plongée, en raison de la grave crise économique et sociale qui frappe le pays. Chaque jour, les difficultés matérielles s’accroissent et l’effondrement de la livre libanaise conduit les familles à ne plus pouvoir payer leurs factures d’électricité, l’essence – quand ces services sont encore accessibles –, ou tout simplement acheter des produits de première nécessité.

Dans ce contexte, comment se remettre de cette explosion, l’une des plus puissantes de l’Histoire ? Comment croire en l’avenir ? Comment ne pas penser à l’exil quand les moyens manquent pour envoyer ses enfants à l’école, accéder aux soins les plus basiques, parfois même simplement nourrir sa famille ? Si nous pouvons être fiers des actions menées depuis un an avec les habitants et les associations localement, il convient de réfléchir aux moyens d’accompagner durablement la population dans les heures si difficiles qu’elle traverse. L’expertise du comité Solidarité Liban sera mobilisée dès l’automne pour nous aider à définir les grandes lignes de nos actions futures aux côtés de la population libanaise. »