Accéder au contenu principal
Vous êtes fondateur
Vous êtes donateur
Vous êtes porteur de projet
Vous êtes fondateur
Vous êtes donateur
Vous êtes porteur de projet

Trois questions à Samira Adda de l’association Montjoye

7 février 2017

Association Montjoye : une structure pour aider les victimes

Interview de Samira Adda de l’association Montjoye 

Dès le lendemain de l’attentat du 14 Juillet à Nice, l’association Montjoye spécialisée dans l’aide aux victimes a hérité d’une nouvelle mission, confiée par le ministère de la Justice : créer une cellule dédiée pour apporter une aide complète aux survivants. La Fondation de France contribue au financement de cet « Espace d’Information et d’Accompagnement » dirigé par Samira Adda.
 
Quelles sont les missions de l’Espace d’Information et d’Accompagnement ?
Il s’agit d’une structure dédiée aux victimes, aux témoins et aux familles des personnes tuées lors de l’attentat du 14 Juillet. Montjoye pilote cet espace qui accueille aussi d’autres associations aux compétences variées, pour apporter un soutien global à tous ceux qui franchissent notre porte. Nous sommes aujourd’hui 5 juristes, 4 psychologues et une assistante sociale pour répondre aux demandes de plus de 1 000 personnes que nous accompagnons.
 
Concrètement, quels services leur proposez-vous ?
Dans les semaines qui ont suivi la tragédie, l’écoute et la parole étaient les principales attentes. Aujourd’hui, la question de l’indemnisation et de la prise en charge financière prend une importance croissante. Il faut monter des dossiers souvent complexes auprès de différents organismes pour en bénéficier. Notre équipe de juristes travaille avec des avocats pour répondre aux questions pénales, conseiller les victimes et les soutenir dans leur démarche.  
 
Quelle aide avez vous obtenu de la Fondation de France ?
Grâce au financement de 40 000€ que nous avons reçu, nous avons pu nous professionnaliser en achetant le matériel informatique nécessaire à notre bon fonctionnement : ordinateurs, photocopieur, scanners,… Cette somme nous a aussi permis d’embaucher une secrétaire.
 
Quels rapports entretenez-vous avec la Fondation de France ?
Ce sont des relations indescriptibles, tellement elles sont précieuses. Pour chaque question que nous posons, nous obtenons une réponse rapide, efficace et concrète. Nous travaillons en transparence au quotidien pour aider nos membres dans l’urgence. Récemment, nous avons demandé à la Fondation de France une subvention pour une victime, incapable de reprendre son travail, et dont le compte bancaire avait été bloqué faute de fonds. La Fondation de France nous a aussitôt versé une somme supérieure à notre demande pour résoudre cette situation de détresse totale.
 
Quels sont vos besoins aujourd’hui ?
4 mois après le drame, de nouvelles personnes, qui pensaient aller bien, viennent chaque jour à notre rencontre. Angoisses, cauchemars, insomnies, envie de rien,... Beaucoup subissent le choc seulement maintenant et vont très mal, avec parfois des pulsions suicidaires. L’approche des fêtes de fin d’année risque d’accroître ce malaise. Pour faire face à ces besoins croissants, nous allons nous installer dans de nouveaux locaux, plus vastes et plus adaptés, début 2017. Notre action s’inscrit dans le long terme, il faudra des années pour que tous puissent reprendre un semblant de vie normale.