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Sport, la mixité gagnante

9 octobre 2020

Le 11 octobre, la journée internationale des filles rappelle à tous que l’égalité femmes-hommes se joue dès le plus jeune âge. Or le sport peut être un formidable vecteur de déconstruction des stéréotypes… C’est la conviction qui anime l’association Play International, soutenue par la Fondation de France.

Mixité partout...sauf dans les stades

Pour favoriser l’égalité des chances et le respect mutuel, il faut habituer filles et garçons à travailler et à jouer ensemble, dès l’enfance. Cette évidence a par exemple motivé la loi Haby qui impose depuis 1975 la mixité dans les établissements scolaires.

Pourtant, dans le monde du sport, la réalité est tout autre. « A partir de 10-12 ans, les parcours sportifs divergent, souligne Aurélie Martin, responsable du projet « Femmes et sport, vers un nouveau départ »Les clubs proposent des activités séparées, la pratique sportive des filles décroît brutalement, et celles qui poursuivent renoncent aux sports compétitifs dit virils (rugby, foot…), pour se retrouver dans des pratiques qui portent un imaginaire de « bonne féminité » comme la gymnastique rythmique, la natation ou les danses. »

Comment encourager les jeunes filles à choisir et exercer la discipline de leur choix, et faire de la pratique sportive un moment de coopération entre filles et garçons, permettant à toutes et tous d’exprimer leurs talents, qu’il s’agisse d’engagement physique, d’agilité, de tactique, de leadership ou d’esprit d’équipe ? C’est la question à laquelle s’attaque l’association Play International, une ONG dédiée au développement et à l’éducation par le sport, avec son projet « d’incubateur pratiques mixtes ».

Inventer un nouveau terrain de jeu

Originalité de la démarche, elle est co-construite avec cinq partenaires d’Ile-de-France : trois clubs de sport (foot et basket), l’association « Sport dans la ville » et le comité Île-de-France de la Fédération sportive et culturelle de France (FSCF)… qui se sont regroupés pour imaginer ensemble de nouveaux jeux collectifs encourageant la coopération filles-garçons. « Car la mixité ne se décrète pas. Pour la favoriser, il fallait proposer une pratique sportive inédite, qui place tous les enfants à égalité sur un terrain neutre, où aucun n’est tenté de reprendre ses « vieux » réflexes ! » explique ainsi Hugo Beguerie, en charge du développement de la mission France à Play international. Résultat : les structures ont modélisé deux nouvelles pratiques, et 5 « règles d’or » pour les mettre en place. Au fil de l’été, ces jeux ont été expérimentés par plus de 200 enfants, au cours de 20 séances. A l’issue de cette phase de test, l’équipe d’experts pédagogiques de Play International a compilé les retours, afin d’ajuster les règles et de produire un kit de mise en œuvre.

« Change the game, not the girl », c’est sous cette bannière que Play international et la marque Nike lancent une campagne le 11 octobre, pour la journée internationale des filles. Un dispositif associant vidéos, engagement sur les réseaux sociaux, implication d’influenceurs du monde sportif et de la jeunesse, conférence… autour du hashtag #playtogether. Pour changer les règles du jeu… durablement.

A retrouver ici

Prototypage, capitalisation… et essaimage

Les modèles de jeux étant stabilisés, une phase de test à plus grande échelle est désormais engagée. D’abord avec les 5 structures partenaires, qui intègrent ces nouvelles pratiques à leurs programmes, pendant une année. Puis en impliquant une équipe de chercheurs de l’Université de Lyon 1 (Laboratoire sur les Vulnérabilités et l'Innovation dans le Sport), qui vont évaluer l’impact de ces nouvelles pratiques auprès des enfants comme des éducateurs.

« De la conception initiale à la validation scientifique, en passant par l’expérimentation… l’incubateur aura donc permis de prototyper de nouvelles pratiques, résume Aurélie Martin.  Pour, à terme, pouvoir proposer un « mode d’emploi » à toutes les structures éducatives ou sportives susceptibles de les adopter ! »