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Santé mentale des exilés : la parole aux porteurs de projet

24 juin 2022

Le 14 juin dernier, une rencontre réunissant des associations engagées dans la santé mentale des exilés était organisée par la Fondation de France au Palais de la Femme à Paris.

Parce que la santé psychique est une clef essentielle dans le parcours d’intégration des personnes migrantes, la Fondation de France a lancé il y a deux ans l’axe Santé mentale des exilés afin de soutenir les initiatives permettant la prise en charge des personnes en souffrance psychique. Pour la première fois, les porteurs de projets engagés aux côtés de la Fondation de France dans cette cause ont été conviés à une journée d’échange et de réflexion sur leurs pratiques. « L’objectif de cette rencontre inédite, est de profiter de la jeunesse du programme pour se poser les bonnes questions qui entourent l’accompagnement psychologique des exilés et voir comment y apporter des réponses adaptées », explique Sophie Lasserre, responsable du programme Santé mentale des exilés de la Fondation de France.

Initier une réflexion collective pour s’inspirer les uns des autres

Petit réseau de bénévoles ou centre de santé associatif :  plus d’une trentaine de structures agissant en faveur de la santé mentale des exilés, ont répondu présent. Parmi elles, l’association Just de Marseille qui travaille avec les femmes migrantes ou issues de la communauté lgbt sur la prévention des risques de psycho-traumatisme, ou Plateforme des soutiens aux migrants, dont les psychologues bénévoles interviennent dans les zones de rétention à la frontière franco-britannique. Mais aussi Parcours d’exil qui dispose d’un centre de santé à Paris, ou enfin le Centre Primo Lévi qui accompagne dans le soin les personnes victimes de tortures.

Tout au long de la journée, les participants ont pu partager leur expériences  et réfléchir ensemble aux moyens d’améliorer leur pratiques grâce à quatre ateliers thématiques portant sur : l’accueil (comment parler de la santé mentale, faire une proposition de soin, dans quel cadre…), les réponses thérapeutiques ( groupes de parole, art thérapie ou autres thérapies alternatives : qu’est-ce qui fonctionne ?), la gestion de la mixité ( nationalités, genres, communautés, parcours… comment prendre en compte la diversité des profils ?) et l’évaluation des projets.

L'une des ateliers  qui se sont tenus lors de la journée portait sur les  réponses thérapeutiques à la santé mentale des exilés
L'une des ateliers qui se sont tenus lors de la journée portait sur les  réponses thérapeutiques à la santé mentale des exilés

© Matlet

Soutenir et accompagner ceux qui soignent

Ces premiers échanges ont permis entre autres de révéler combien la prise en charge psychologique des exilés se devait d’être souple, à la fois dans sa forme (diverses approches thérapeutiques possibles), dans son cadre (conditions d’accueil) et dans sa temporalité pour s’adapter à chaque situation particulière. Cette journée aura aussi mis en lumière la grande solitude et parfois même la souffrance de ceux qui travaillent auprès des exilés. « Ils sont confrontés quotidiennement à des situations difficiles, dont ils sont souvent les uniques réceptacles. C’est parfois trop lourd à porter et ils ont aussi besoin d’en parler. Il ne faut donc pas oublier de soigner aussi ceux qui soignent », confie Sophie Lasserre qui travaille déjà à l’adaptation du programme Santé mentale des exilés qui intégrera les enseignements de cette première journée. En attendant, d’autres rendez-vous qui auront pour objectif de nourrir et d’accompagner cette dynamique collective.