Protéger les enfants et les familles en exil
Le programme Enfance de la Fondation de France s’appuie sur les principes de la convention internationale des droits de l’enfant et a pour mission d’aider tous les enfants à s’épanouir, à apprendre et à grandir dans les meilleures conditions possibles, pour être demain, des citoyens responsables. Il demeure toutefois extrêmement attentif à la situation des enfants les plus vulnérables afin de leur garantir protection, tout en veillant à consolider le rôle éducatif des familles.
Le soutien accordé aux associations qui assurent la prise en charge des enfants et des familles en exil est en cohérence avec les valeurs de partage et de solidarité portées par la Fondation de France.
Exemples de projets soutenus dans le cadre de l'appel à projets « Accompagner les enfants, leur famille et les jeunes en difficultés »
Association TRACES réseau clinique international (TRCI), Paris
Accompagnement psychothérapeutique pour mères et enfants victimes de la guerre et de violence politique
L’association Traces offre un espace de parole aux mères et enfants réfugiés ou demandeurs d’asile victimes de la guerre et de persécution politique. Afin de permettre, d’une part à l'enfant et à sa famille de retisser des liens et d’autre part, aux institutions – principalement l’école – de les accompagner vers une intégration réussie. Elle intervient essentiellement dans les arrondissements du nord et de l’est parisien, par une prise en charge thérapeutique qui vise à éviter :
- que l’enfant se fige dans une logique d'échec scolaire ou que l’institution stigmatise ses réactions en termes pathologiques, sans tenter de les lier au contexte, c’est-à-dire à l’histoire des persécutions, des deuils et des souffrances ;
- que les mères qui ont perdu leurs repères culturels, très traumatisées, s’isolent et ne parviennent pas à rétablir les liens avec leurs enfants.
Une subvention de 13 500€ a été accordée aux professionnels prenant en charge les mères et leurs enfants.
Centre français de protection de l’enfance- France parrainages, Le Kremlin-Bicêtre
Favoriser l’intégration et l’autonomie des mineurs étrangers isolés en développant le parrainage de proximité pour ce public spécifique
Le mineur non accompagné est par définition seul. Le parrain devient un accompagnateur de son projet de vie : il facilite son intégration, ses démarches en coopération avec les services de la protection de l’enfance (accès aux soins, démarches administratives et juridiques, accompagnement linguistique, appui à l’orientation scolaire et professionnelle). Il lui ouvre un réseau social ce qui lui permet de sortir de la solitude. Cette initiative portée par des bénévoles qui font œuvre de solidarité intergénérationnelle : 40 jeunes mineurs étrangers isolés vont bénéficier directement de l’action.
Une subvention de 20 000€ a été accordée pour financer la coordination du dispositif.
H. 16 ans, mineur isolé en France
H. 16 ans, est arrivé en France en janvier 2016. Il a fui le Mali où la charia est appliquée dans le nord du pays par les groupes islamistes depuis 2012. Après une traversée du Niger, de la Libye et de l’Italie, il est arrivé en France où il a été recueilli en urgence à Gap. Il a suivi des cours de langue française avant de pouvoir intégrer le Lycée Honoré Romane à Embrun où il prépare actuellement un CAP boulangerie / pâtisserie en alternance. Il doit à présent assumer seul l’ensemble de ses frais.
Pour financer ses frais de scolarité, une aide de 1 800€ lui a été accordée par la Fondation de France grâce aux bourses pour jeunes sans soutien familial.
Le point de vue de l'expert
« Le programme Solidarité migrants de la Fondation de France soutient des démarches, souvent modestes, mais porteuses d’un engagement citoyen, de beaucoup d’intelligence et de générosité » - Régis Koetschet, président du comité Solidarité migrants de la Fondation de France.