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Un grand couscous solidaire pour les plus précaires

16 décembre 2022

Lundi 12 décembre se déroulait au Ground Control à Paris un Grand couscous solidaire de Noël organisé par l’association Refugee Food. Un événement soutenu dans le cadre des Réveillons solidaires de la Fondation de France.

Deux ans après l’inscription du couscous au patrimoine immatériel de l’Unesco, des centaines de personnes se sont réunies autour de ce plat emblématique afin de partager un moment convivial à l’occasion des fêtes de fin d’année. Ce grand banquet solidaire de l’association Refugee Food a rassemblé un public large afin de susciter des rencontres – tant des personnes isolées et en grande difficulté sociale invitées par l’association que des personnes ayant payé leur dîner. Au menu : des couscous inspirés des traditions culinaires du Maroc, d’Algérie, de Tunisie et de Mauritanie.

« En cette période de fêtes de fin d’année, la solitude peut être particulièrement difficile à vivre. Des évènements comme celui-ci renforcent le partage et l’entraide entre personnes isolées et habitants d’un même quartier » a souligné Axelle Davezac, directrice générale de la Fondation de France, présente ce soir-là.

Charles camoin La Croisée des chemins à Ramatuelle vers 1957
Axelle Davezac, directrice de la Fondation de France (2e partant de la droite) et les chefs qui ont concocté les couscous servis durant la soirée.

Parmi les chefs mobilisés ce soir-là, les chefs Abdel Alaoui de la cantine Yemma, Yasmina Mazouzi de Loov, ainsi que des chefs en insertion professionnelle au sein du Refugee Food.

Le Refugee Food est un dispositif soutenu par la Fondation de France. Il a pour objectif de sensibiliser le grand public à la situation des réfugiés et de favoriser leur intégration via des formations professionnelles dans le secteur de la restauration

vignette harouna sow

Trois questions au chef Harouna Sow

Le chef aux manettes du banquet solidaire organisé par l’association Refugee Food, c’était lui ! Né en Mauritanie, Harouna Sow est arrivé en France en 2012 où il s’est formé à la gastronomie. Aujourd’hui à la tête de son propre restaurant, le chef est aussi engagé auprès de Refugee Food et de ses actions en faveur de l’insertion des personnes exilées.

Vous êtes aujourd’hui un chef reconnu, pourquoi vous engagez-vous aux côtés de Refugee Food ?

Les valeurs que porte l’association sont très importantes pour moi. C’est permettre à ceux qui sont dans le besoin et qui sont loin de chez eux d’avoir une alimentation saine et de qualité. Bien se nourrir ne devrait pas être un luxe réservé à certains. La cuisine, c’est le partage. Je trouve ça bien d’organiser un grand réveillon où chacun puisse s’asseoir à la table en fonction de ses moyens, à un prix abordable pour ceux qui le peuvent ou gratuitement pour les autres.

Quel est votre rôle en tant que chef ?

En dehors de ces moments de fêtes, je travaille tous les jours en tant que chef formateur de la Cantine des arbustes, le restaurant d’insertion de Refugee Food. En ce moment, il y a huit personnes qui apprennent la cuisine et qui viennent d’un peu partout. En plus du restaurant, nous préparons aussi des paniers-repas pour l’aide alimentaire. Pour les apprentis comme pour moi, c’est important d’aider les autres, ça permet de garder le contact avec les plus démunis parce qu’on est passés par là avant d’être aux fourneaux. Ce qui est intéressant dans l’idée du restaurant d’insertion et des repas solidaires, c’est qu’en plus de redonner de la dignité par le travail, la cuisine permet de faire du bien aux autres. Préparer un bon repas pour des personnes pauvres, ça rend fier, on se sent quelqu’un de bien… C’est ce qui donne envie de se lever le matin.

À votre avis, pourquoi la cuisine est-elle à ce point capable de rassembler les gens ?

La nourriture est le premier moyen d’entrer en contact avec un pays, et surtout en France où elle occupe une grande place dans la culture, la façon de vivre et même la géographie grâce à ses différents terroirs et ses produits. Ce qui me plait, c’est d’apprendre à métisser sa cuisine, à s’inspirer de ses propres recettes en utilisant ce qui se fait ici. C’est ce mélange qui créé du lien et qui rassemble. Pouvoir donner du plaisir, du réconfort et faire ressurgir des souvenirs autour d’un plat, c’est ça que j’aime.