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Du répit pour les aidants pour renforcer la relation avec les aidés

6 octobre 2020

Ils sont plus de 8 millions en France à accompagner quotidiennement un proche, que ce soit en raison de son âge, de son handicap ou de sa dépendance. Les aidants ont un rôle précieux au sein de la société, mais difficile au quotidien : fatigue, stress, sentiment d’isolement, etc. Pour offrir des moments de répit aux aidants, la Maison des Aidants de Caudan en Bretagne, gérée par l’association Kassiopée que la Fondation de France soutient, propose différents ateliers collectifs et individuels. Avec pour objectif de créer un cercle vertueux : plus l’aidant se sentira bien dans son quotidien, plus sa relation avec l’aidé sera bonne.

Chantal, Marie-Claude, Isabelle et Marie se retrouvent régulièrement à la Maison des Aidants. Elles font partie des 80 adhérents qui viennent y chercher de l’information, participer à des ateliers collectifs et individuels, ou encore rencontrer d’autres personnes confrontées à la même problématique. La Maison des Aidants rassemble tout ce qui est nécessaire pouvoir prendre du répit !

Située à Caudan, dans le Morbihan, la Maison est ouverte tous les jours et propose plusieurs ateliers : chant, création artistique, gymnastique douce, ou encore sophrologie. « Il y a toute une vie qui est mise en place au sein de la maison », raconte Nathalie Pierret, responsable du projet. « Ici il y a un lien, une écoute, une grande disponibilité, détaille Isabelle, aidante de son père atteint de démence. Venir ici me permet de retrouver un peu de sérénité et de discuter avec des personnes qui vivent des situations dures également. Je me sens moins seule ».

L’accompagnement des aidants est complet et individualisé, pour pouvoir répondre aux besoins de chacun. « En poussant la porte de la Maison des Aidants, l’aidant n’est plus seul. Il faut parfois prendre des décisions douloureuses comme placer un proche dans une structure spécialisée. Nous sommes ici en soutien », développe Nathalie Pierret. Et cet accompagnement se poursuit même lorsque la personne aidée entre en structure spécialisée ou décède, « le temps que l’aidant retrouve sa vie », précise Nathalie Pierret.

Le plus de la Maison des aidants ? « Nous nous sommes rapidement rendus compte qu’il fallait prendre en charge la personne aidée le temps de l’atelier pour que l’aidant puisse bénéficier du répit », explique Nathalie Pierret. Ainsi, les aidés peuvent également profiter du lieu, créer du lien avec d’autres personne, au même titre que les aidants. « L’approche de Kassiopée part des attentes, des goûts, des capacités des individus pour proposer des ateliers ouverts aux personnes malades et aux aidants. Dans un lieu non adossé à une structure sanitaire, elle répond à un besoin jusqu’ici mal satisfait », explique Agathe Gestin, responsable du programme Personnes âgées de la Fondation de France.

Un impact positif sur la relation aidant/aidé

Si le répit est bénéfique pour l’aidant, il l’est tout autant pour la personne aidée. « Quand l’aidant trouve sa place dans la maison, il va retrouver du plaisir. Cette détente est un vrai bénéfice pour la personne aidée. C’est une histoire au long cours », explique Nathalie Pierret. Isabelle, qui s’occupe de ses parents âgés, le confirme : « C’est extrêmement dur, j’ai du mal à me projeter dans l’avenir. Ce lieu est pour moi d’un très grand soutien, ça permet de supporter un quotidien familial qui se dégrade ».

© Julien Daniel/MYOP/Fondation de France​​

C’est pourquoi il a été nécessaire de continuer l’accompagnement de l’aidant pendant le confinement. « Cela a été une période très dure », se rappelle Chantal. Ainsi, l’association a mis en place divers dispositifs pour garder le lien avec les aidants et les aidés : appels téléphoniques, visites à domicile, prêts de jeux de société, etc. « Les besoins de répit et de soutien sont actuellement accrus car le confinement s’est traduit par des ruptures partielles ou totales d’accompagnement, du fait de la fermeture forcée des accueils de jour, par exemple. De nombreux aidants ont exprimé un sentiment de solitude très forte, voire d’abandon », précise Agathe Gestin.

Ce besoin de répit reste vrai dans le contexte actuel, c’est pourquoi la Maison des Aidants a adapté son fonctionnement selon les protocoles sanitaires pour pouvoir accueillir à nouveau les aidants et les personnes malades.

© Julien Daniel/MYOP/Fondation de France​​