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Fondation Malatier-Jacquet : faire du patrimoine une chance pour demain

26 avril 2021

Le 18 avril a lieu la Journée internationale des monuments et des sites. L’occasion de découvrir les actions en faveur du patrimoine soutenues par la Fondation Malatier-Jacquet, abritée à la Fondation de France. L’engagement de cette fondation, mécène des domaines de Chambord et de Versailles, est d’autant plus exemplaire qu’elle intègre dans ses projets de restauration une dimension sociale et écologique.

Créée en 2018, la Fondation Malatier-Jacquet est résolument tournée vers l’art et la culture. Fidèle au souhait de son fondateur, Jacques Malatier (1926-2017), grand esthète et collectionneur passionné par les XVIIe et XVIIIe siècles, la fondation a notamment pour vocation de soutenir des projets de restauration et d’aménagement du Château de Versailles et du Château de Chambord. Plusieurs chantiers ont ainsi été lancés sur les deux sites, avec l’ambition de concilier restauration du patrimoine et actions de solidarité !

Un chantier de restauration en insertion

Portée par ces principes, la Fondation participe au projet de restauration du mur d’enceinte du château de Chambord, réalisée en chantier social d’insertion et de qualification. A l’occasion de son 500e anniversaire, le domaine de Chambord a entrepris de remettre en état ce mur long de 32 km, très abîmé par les inondations de 2016. Pour restaurer cette œuvre patrimoniale qui est aussi une précieuse frontière physique préservant la faune du parc, le chantier a été confié à l’association Acta Vista, acteur majeur de l’inclusion active par le patrimoine.  « L’enjeu est double, il s’agit à la fois de permettre à des personnes demandeuses d’emploi de travailler sur un chantier valorisant mais aussi de transmettre des gestes et savoir-faire propres à la restauration du bâti historique. Les personnes recrutées sont pour la plupart des jeunes en recherche d’emploi, des personnes au chômage ou des réfugiés politiques », explique Jean d’Haussonville, directeur général du Domaine national de Chambord.

Grâce à cette initiative, douze salariés ont été recrutés en janvier 2020. Onze hommes et une femme, de cinq nationalités différentes, composent l’équipe. Parallèlement, le chantier est aussi l’occasion de promouvoir le vivier d’emplois que représente le patrimoine et d’encourager les jeunes professionnels à se spécialiser dans le cadre de chantiers-école. L’objectif affiché étant de restaurer quatre kilomètres de mur sur six ans en formant chaque année une douzaine de personnes. Outre cette dimension sociale forte, la restauration permettra de préserver un domaine de 5440 hectares, ce qui en fait le plus grand parc clos de murs d’Europe.

Sur le chantier de restauration du mur d'enceinte du château de Chambord. © Acta Vista

De l’agriculture durable à Chambord

C’est également au sein d’un vaste espace naturel que se déploie l’autre chantier soutenu par la Fondation Malatier-Jacquet. Il s’agit de l’aménagement de jardins-potagers du château de Chambord, conduits selon les principes de l’agriculture durable. Ouverts au public depuis 2019, ces espaces cultivés ont pris place sur les 5000 m2 des écuries du Maréchal de Saxe et sur la parcelle des casernes d’une surface de 4,5 hectares. Ce projet de ferme biologique abrite des cultures maraîchères et fruitières produites en permaculture, un agroécosystème durable fondé sur une observation minutieuse de la nature et le respect de l’environnement. L’ensemble des productions y est vendu en circuit-court ou servi dans les espaces de restaurations du domaine. Inscrits dans une démarche d’expérimentation et d’innovation, les potagers offrent aussi l’occasion aux professionnels de se former aux principes permacoles, et aux visiteurs de découvrir les secrets d’une alimentation saine lors de visites guidées. Grâce à ce programme, qui se veut à la fois durable et nourricier, Chambord espère bien proposer à son million de visiteurs l’expérience d’un tourisme 100% locavore.

Le Château de Chambord vu des jardins-potagers. © D.R.

Favoriser la biodiversité à Versailles

Préserver le patrimoine historique tout en protégeant le patrimoine naturel est aussi au cœur d’un autre projet soutenu par la Fondation Malatier-Jacquet au Hameau de la Reine, situé sur le domaine de Versailles. Ce petit coin de paradis conçu pour l’agrément de Marie-Antoinette accueille un lac artificiel, passablement envasé et dont les berges menaçaient de s’effondrer. Afin de restaurer ce paysage lacustre et permettre le bon écoulement des eaux, un premier curage des fonds a été effectué en 2020. La phase préliminaire de cette opération a consisté à enlever les poissons et autres espèces présentes avant que l’eau ne soit totalement vidée. Ces poissons ont été dispersés dans d’autres bassins du Château. Le curage du Lac a permis d’enlever la vase et ainsi de retrouver une hauteur d’eau plus propice au développement de la faune lacustre. Dès septembre 2021, une autre étape de la restauration sera mise en œuvre pour notamment remettre en état les berges du lac et y installer un cordon végétal favorisant leur fixation autant que l’enrichissement naturel du lieu. Une fois les travaux terminés, les poissons seront réintroduits progressivement dans le lac, avec le souci de maintenir une faune diversifiée favorable à l’équilibre de l’écosystème lacustre. Un bel engagement pour le patrimoine vivant.

Le lac du Hameau de la Reine, à Versailles, après le curage. © château de Versailles / Thomas Garnier