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Les territoires, creusets d’innovations solidaires

23 décembre 2021

Avec son réseau de salariés, de bénévoles et de partenaires en régions, la Fondation de France dispose d’un ancrage territorial, indispensable pour identifier les enjeux sociaux et environnementaux, faire émerger et soutenir les actions les plus innovantes, expérimenter… et parfois essaimer des solutions éprouvées localement.

Grâce à 200 bénévoles présents dans toute la France, la Fondation de France et ses six fondations régionales mobilisent un réseau sans équivalent. Experts reconnus dans leurs domaines (enfance, santé, culture, logement, etc.), ces référents connaissent aussi parfaitement leur territoire. Très régulièrement, ils rencontrent les associations, collectifs de citoyens, partenaires publics ou privés… tous ceux qui agissent au quotidien sur le terrain, prennent la mesure des initiatives locales et se mobilisent pour répondre aux besoins prioritaires et/ou émergents. « Ce réseau peut ainsi repérer des projets innovants, pertinents, en réponse aux nouvelles fractures qui traversent le pays. L’ancrage local nous permet ainsi de prospecter, d’agir de manière proactive, d’être à l’écoute de ceux qui innovent », souligne Muriel Kopelianskis, responsable du développement territorial à la Fondation de France. »

Une approche « glocale »

Parmi les projets innovants soutenus, citons par exemple celui de l’association 3aMieFace au drame des jeunes migrants non accompagnés, et particulièrement ceux qui ne peuvent pas être pris en charge par l’Aide sociale à l’enfance et n’ont donc pas accès aux formations de l’Education nationale, la Fondation de France Centre-Est soutient l’initiative de 3aMie, qui propose un accompagnement global d’insertion par la formation. Ce soutien à 360° (accès aux droits, liens sociaux, etc.) débouche notamment sur le passage du CAP en candidat libre. Même principe pour l’association Tero Loko, implanté dans un petit village à 50 km de Grenoble. Son originalité ? S’attaquer à des problèmes habituellement traités de manières distinctes : l’insertion sociale des réfugiés et la dévitalisation rurale. En développant des activités qui favorisent la rencontre entre migrants et habitants - chantiers d’insertion (boulangerie, maraichage), réouverture d’un marché, logement chez l’habitant, formations, repas partagés…, etc - elle permet de relancer économiquement un territoire, de créer du lien social et un changement de regard des uns sur les autres !

Autre parti pris de la Fondation de France : c’est en écoutant la parole des personnes concernées, que naissent des initiatives qui pourront ensuite inspirer de nouvelles politiques. La Fondation de France a par exemple initié la démarche « Parlons Psy », une série de 9 ateliers organisés en 2018 et 2019, avec l’Institut Montaigne, pour recueillir la parole des malades et de leur entourage, identifier et partager les expérimentations positives qui se déroulent partout en France. A l’issue de ce Tour de France a émergé une série de recommandations… dont certaines ont été reprises lors des Assises de la santé mentale et de la psychiatrie, organisées en 2021 par le ministère de la Santé et des Solidarités ! L’impulsion donnée par « Parlons Psy » se poursuit, avec l’organisation des Ateliers du rétablissement, en partenariat avec Santé Mentale France. Une série de rencontres régionales (la première a eu lieu à Lyon en octobre 2021), qui ouvrent le dialogue entre les acteurs du secteur autour des pratiques de rétablissement, l’inclusion sociale et professionnelle des personnes concernées par des troubles psychiques.

Eprouvées à l’échelle locale, certaines démarches peuvent en effet devenir des modèles inspirants pour d’autres acteurs, partout en France. C’est le cas par exemple du dispositif TZCLD - Territoires Zéro Chômeur de longue durée. Son principe : proposer à tout chômeur de longue durée qui le souhaite, un emploi à durée indéterminée et à temps choisi, en développant des activités utiles pour répondre aux besoins non satisfaits sur un territoire donné:. Initié dans les années 90 à Seiche dans le Maine et Loire (49), TZDLC a été développé par ATD Quart Monde et accompagné par la Fondation de France depuis 2013, notamment pour soutenir une loi d’expérimentation, permettant d’étendre l’expérience à 10 territoires pilotes entre 2016 et 2020. Le dispositif fait actuellement l’objet d’une extension à 50 sites supplémentaires… dans la perspective d’une pérennisation et d’une généralisation à l’ensemble du territoire, à l’horizon 2026.

Autre exemple : l’expérience de réinsertion des sortants de prison, soutenue par la Fondation de France, initiée par le mouvement Emmaüs France à la Ferme de Moyembrie dans l’Aisne, puis « dupliquée » dans l’Aube… et qui vise à terme une implantation par région pénitentiaire.

Ce principe du « tester-mesurer-essaimer » est au cœur du nouveau programme Inventer demain, qui soutient des acteurs dans tous les domaines de l’intérêt général. Certains agissent à l’échelle du pays, d’autres au contraire sur un périmètre local… « Mais tous partagent un point fort : inventer des solutions nouvelles, qui ébauchent une transition vers d’autres modèles (économique, social, écologique), et qui sont potentiellement généralisables, explique Marion Ben Hammo, responsable de ce programme. Lancé en 2020, Inventer demain constitue progressivement un collectif, où les approches locales et globales se confrontent et s’enrichissent mutuellement. »

Nouvelles coopérations

Autre levier mobilisé à l’échelle des territoires : les coopérations entre acteurs. « Les problèmes sociaux sont rarement isolés les uns des autres et aucun acteur à lui seul n’est porteur d’une vision exhaustive, souligne Cécile Malo, déléguée générale de la Fondation de France Méditerranée. Notre organisation décentralisée nous permet d’initier ces dynamiques d’alliances entre pouvoirs publics locaux, associations, entreprises, fondations et habitants ».

Ainsi par exemple, la Fondation de France Grand Ouest a-t-elle choisi de constituer un groupe de travail autour du numérique, dans la région centre Bretagne. « Que l’on parle de tourisme, de publics vulnérables, de personnes âgées isolées, d’accès aux services publics, de culture, d’insertion professionnelle et sociale… le numérique est devenu incontournable, note Yann Desdouest, son délégué général. Comment en faire un facteur d’accélération des transitions et de préservation de l’environnement ? Ce groupe qui rassemble des acteurs venus d’horizons différents – élus, associations, consultants, chefs d’entreprises, institutions bancaires, travailleurs sociaux…- travaille en ateliers sur 6 mois pour construire un diagnostic, une vision commune, s’inspirer d’expériences venues d’ailleurs… et faire émerger des projets.