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Trois questions à... Nathanaël Raballand, président de la Fédération Trisomie 21

Handicap| 21 Aoû.2018

Nathanaël Raballand, président de la Fondation Trisomie 21 et de l'association Trisomie 21 Vendée, milite pour le développement de l'autoreprésentation.Quel regard porte notre société sur les personnes avec un handicap mental ?  

Il est variable en fonction de la sensibilité de chacun. Je pense néanmoins qu’il a évolué. Globalement, les gens sont plutôt bienveillants mais dès que l’on touche à des sujets plus précis de la vie sociale, cela devient plus compliqué. Par exemple, l’inclusion à l’école est loin d’être harmonieuse sur le territoire national. Il existe encore, par ailleurs, des clubs de sports refusant d’accueillir des personnes avec une déficience intellectuelle. Sur le marché du travail, c’est encore plus flagrant. Il ne vient pas à l’esprit de tout le monde qu’une personne avec un handicap mental puisse avoir un travail adapté au sein d’une entreprise ordinaire. De nombreux efforts sont à mener pour y remédier. Nous devons nous mobiliser pour que, d’ici 20 à 30 ans, cela devienne naturel.

En quoi l’autoreprésentation peut–elle faire progresser cette situation ?
    
C’est un élément fondamental. Personne ne peut exprimer à la place d’une personne avec une trisomie ce qu’elle veut pour elle–même, et quelle place elle souhaite dans la société. Et j’ajouterais que l’autoreprésentation repose sur un principe fondamental : tout citoyen ordinaire a le droit à la parole pour lui-même dans le cadre des limites de la loi. Ceux qui ont une déficience intellectuelle doivent pouvoir construire leur vie comme les autres, avec l’aide d’un accompagnement et d’une facilitation. De même que l’accessibilité matérielle pour les fauteuils roulants est admise par tous, il faudrait une accessibilité intellectuelle pour des personnes capables de penser mais qui n’ont pas forcément tous les codes. Nous pourrions alors envisager, dans un avenir à moyen terme, que des personnes avec une déficience intellectuelle deviennent, par exemple, des élus départementaux.

Comment peut-on faire vivre cette notion d’autoreprésentation ?

Je citerai deux exemples. Tout d’abord, le comité Handicap de la Fondation de France a demandé à 6 jeunes porteurs de trisomie d’être le jury de sélection de projets pour le concours Les Lauriers. Deuxième exemple, la Fondation de France a soutenu l’un de nos projets ayant abouti à des séminaires sur l’autoreprésentation. L’étape suivante a eu lieu lors d’un week-end début avril, au Château d’Olonne. Une quarantaine de personnes atteintes de trisomie 21 et âgées de 12 à 50 ans ont assisté à des ateliers animés par des binômes de personnes avec une trisomie. Afin de poursuivre notre travail d’inclusion des personnes avec une déficience intellectuelle dans notre société, nous pensons déposer de nouveaux projets à la Fondation de France.


 

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