Le développement territorial au service de l’intérêt général
Afin de renforcer l’impact de ses actions en faveur de l’intérêt général, la Fondation de France fait évoluer sa stratégie de développement, en renforçant notamment la collaboration avec diverses parties prenantes du territoire. Explications avec Laurence Langou, responsable développement philanthropie et mécénat à la Fondation de France Sud-Ouest et Michel Dedieu, expert-comptable de profession, qui œuvre à ses côtés en tant que Correspondant « professions juridico-financières ».
Quels sont selon vous les enjeux de la philanthropie ?
MD : Pour moi, la philanthropie a un rôle très important à jouer en ce qu’elle peut apaiser les tensions sociales d’une part, et aider les personnes les plus fragiles à vivre mieux d’autre part. Elle peut apporter des réponses concrètes pour améliorer le vivre ensemble.
LL : La philanthropie peut aller là où l’Etat n’est pas forcément présent et s’intéresser à des tendances ou solutions qui émergent. Il ne s’agit pas de remplacer l’Etat, mais d’être sur un modèle complémentaire privé-public : c’est ça qu’apporte la philanthropie. Elle est une réponse pour construire et accompagner la société, en apportant un soutien indispensable aux initiatives fabuleuses qui émergent un peu partout, Il est donc important de contribuer à la faire connaître et d’inciter encore plus de personnes à s’engager.
En quoi consistent vos activités de développement à la Fondation de France ?
LL : Notre mission première est de susciter l’envie de s’engager à nos côtés : auprès de futurs donateurs, qu’ils soient particuliers ou entreprises, mais aussi de bénévoles et de porteurs de projet. Le second volet de notre action concerne la notoriété et la visibilité de la Fondation de France : nous devons faire connaitre son action et la contribution de la philanthropie aux enjeux de société, diffuser les valeurs qu’elle porte pour inspirer. Nous avons plusieurs atouts à valoriser. A l’écoute des besoins du terrain, la Fondation de France a un lien très fort avec la société, une capacité à capter les signaux faibles et à proposer un accompagnement adapté qu’il faut mettre en valeur. Elle est aussi porteuse d’innovation, avec un côté laboratoire, par le développement de nouveaux outils, méthodes, actions... Au final je dirais que notre métier est à la fois pragmatique, stratégique et expérimental.
MD : Le développement c’est tout d’abord faire connaitre, puis, dans le cas de la Fondation de France, c’est faire appel à la générosité des donateurs pour soutenir des causes d’intérêt général, en lien avec nos valeurs. L’un des objectifs est de renforcer l’image de la Fondation en tant qu’organisation de référence. Il faut donner à voir son expertise, qui se développe elle-même de plus en plus, notamment avec la structuration d’une équipe « conseil en philanthropie ».
Quels freins et opportunités percevez-vous plus localement pour le développement de la Fondation de France Sud-Ouest ?
MD : Au niveau des opportunités, je dirais que nous avons une équipe soudée, qui se développe ces dernières années notamment grâce à l’arrivée de nouveaux bénévoles. Le réseau de grands donateurs se développe aussi, sous l’impulsion de cette équipe élargie et grâce à la visibilité de certains événements comme la Nuit du Bien Commun à Toulouse. Et pour renforcer encore davantage cette visibilité, je pense qu’il est important de renforcer notre participation à des forums ou des rencontres professionnelles comme l’Ordre des experts comptables. S’agissant des freins, je pense que nous pourrions être plus présents à Toulouse et ses environs (les bureaux de l’équipe salariée étant à Bordeaux). Je pense qu’il y a un besoin d’identification de la Fondation de France à une personne, à un interlocuteur de référence. Toujours sur le maillage géographique, il y a également des manques en termes de bénévoles sur certains territoires, où nous pourrions renforcer notre action.
LL : Nous travaillons au développement d’un écosystème, pour avoir plus d’ambassadeurs de la Fondation de France. Pour cela nous intervenons aussi bien devant des étudiants que des réseaux d’entreprises : il y a de multiples occasions de parler de la philanthropie. Nous collaborons également de plus en plus avec les collectivités, avec une volonté de mélanger les cercles pour travailler plus en transverse et en proximité. Nous aimons l’idée d’un « laboratoire » du Sud-Ouest : Il faut s’autoriser à tester, même si ça ne marche pas !
Si ces témoignages ont éveillé votre intérêt et vous ont donné envie d’en savoir plus voire de vous engager à nos côtés, n’hésitez pas à nous contacter.
Propos recueillis par Réhane Jullemier