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« S’occuper à l’hôpital » : le projet de Maryna Marionneau pour le rétablissement en hôpital psychiatrique

Maryna Marionneau, , lauréate de la bourse Déclics Jeunes de la Fondation de France en 2022Maryna Marionneau, , lauréate de la bourse Déclics Jeunes en 2022
©Anne-Cecile Esteve
Maryna Marionneau est à l’initiative du projet « S’occuper à l’hôpital », à Rennes. L’objectif : améliorer le quotidien et le bien-être des personnes accueillies en unités psychiatriques adultes, leur offrir une échappatoire à la routine hospitalière. Maryna Marionneau, lauréate de la bourse Déclics Jeunes de la Fondation de France en 2022, nous parle de son engagement.

Pour mettre en place ce projet, elle travaille avec l’hôpital de Rennes et plusieurs représentants d’usagers notamment des bénévoles de l’UNAFAM et d’Espoirs 35, associations de soutien des personnes en situation de handicap psychique.

Maryna, comment est née l’idée de ce projet ?
J’ai effectué plusieurs séjours en hôpital psychiatrique, et ai été marquée par le manque d’activités et de divertissement proposés aux patients hospitalisés : il y a très peu de livres, de films, de revues ou de jeux à notre disposition. C’est d’ailleurs un point qu’expriment chaque année les patients à travers les réclamations et les questionnaires de sortie. 40 % d’entre eux disent s’ennuyer pendant leur hospitalisation. Ils n’ont souvent pas la possibilité d’emmener leurs affaires personnelles ni même leur téléphone portable lorsque qu’ils entrent, parfois en urgence, à l’hôpital. Ce qui favorise leur anxiété voire agressivité et par conséquent, l’épuisement des soignants. A partir de 2019, j’ai élaboré mon projet d’offrir des kits d’activité culturels dans toutes les unités du centre hospitalier rennais, afin d’améliorer la qualité de la prise en charge des personnes durant leur hospitalisation. Aujourd’hui, le personnel de l’hôpital n’a ni les moyens ni le temps de mettre en place de tels dispositifs, qui sont pourtant essentiels pour les patients. 

Ces kits d’activités sont-ils déployés au sein de l’hôpital de Rennes ?
Le projet est actuellement en cours : un grand travail de recensement et de tri du matériel déjà existant a été effectué : livres, revues, films, jeux de société... Nombre d’entre eux étaient vétustes, détériorés voire inadaptés. L’été dernier, nous avons organisé une grande collecte et avons récupéré 3500 livres, que nous avons triés et distribués dans 26 unités de l’hôpital de Rennes, et placés dans les espaces communs pour que les résidents y aient accès librement. Nous souhaitons aujourd’hui faire de même avec les jeux de société, afin de diversifier et de renouveler l’offre pour les personnes hospitalisées. Parallèlement, nous avons trié et remplacé tout le matériel qui se trouvait dans la cafétéria de l’hôpital, et récréé complètement cet espace : nous avons racheté et mis à disposition des DVD, CD musicaux ou de relaxation, des jeux, et un espace médiathèque avec des livres, des livres audios...

Le personnel soignant a été très agréablement surpris par cette démarche, et nous constations d’ores et déjà que les patients utilisent les ressources à leur disposition.

Que vous a apporté la Bourse Déclics Jeunes ?
La bourse Déclic Jeunes de la Fondation de France m’a permis de poursuivre ce projet, initié il y a 3 ans mais retardé par la crise sanitaire. Elle m’a permis d’acheter et de récupérer du matériel afin d’offrir une belle première sélection de livres à l’hôpital !

Avez-vous un message pour les jeunes qui souhaitent lancer leur projet, ou les futurs lauréats Déclics Jeunes ?
Je ne peux que les encourager à se lancer ! C’est à nous d’être acteur du monde dans lequel nous vivons. Il ne faut pas avoir peur de franchir certaines étapes difficiles lorsqu’on lance un projet… Tous les lauréats Déclics Jeunes sont passés par des phases de doutes, de remise en question. Une fois que l’on surmonte ces doutes, le résultat est très gratifiant, le jeu en vaut la chandelle. Tout est possible et je suis persuadée qu’à notre échelle nous pouvons faire bouger les lignes.

Nous retrouverons Maryna lors des ateliers du rétablissement en santé mentale le 19 décembre à Rennes, coorganisés par la Fondation de France et Santé mentale France.

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