Le 4 juin dernier, presque six mois après sa création et le lancement de son manifeste, la Coalition française des fondations pour le climat, initiée par le Centre français des fondations, et dont la Fondation de France est partenaire, se réunissait pour sa première grande conférence d’été. Pour l’occasion, près de 70 participants étaient invités à échanger et à participer à des ateliers de réflexion sur « la place des fonds et fondations dans les ambitions climat en France et en Europe ». Un programme riche et tourné vers la mobilisation collective.
Animé par le journaliste scientifique de France Inter, Denis Cheyssoux, ce grand rendez-vous proposé sous forme de webinaire a tout d’abord été l’occasion pour la Coalition de tirer un premier bilan de la mobilisation. Moins d’un an après sa création, 220 fondations et fonds de dotation européens ont à ce jour rejoint la Coalition et 95 sont signataires du manifeste pour le Climat. Pour Marie-Stéphane Maradeix, membre du Comité de pilotage de la CFFC, et représentante de la Fondation Daniel et Nina Carasso : « cet engagement à l’échelle de l’Europe doit être élargi au niveau mondial », et notamment en vue de la prochaine COP 26 de Glasgow en novembre 2021. Rappelant que la Coalition a pour mission de créer une large communauté de pratiques pour encourager et accompagner, la transition écologique, elle a ajouté : « L’écologie doit devenir le socle de l’action philanthropique, et toutes les fondations doivent se sentir concernées, quel que soit leur champs d’intervention. »
Agir sur l’éducation et investir dans le durable
Dans cette décennie qui s’annonce cruciale pour l’avenir de la planète, les fondations ont en effet un rôle de premier plan. Comme l’explique Alain Grandjean de la Fondation Nicolas Hulot, « les acteurs de la philanthropie ont plus que d’autres, une souplesse d’action et des moyens financiers suffisants pour agir rapidement. Ils ont par ailleurs, compte tenu de leur engagement au service de l’intérêt général, une voix qui porte, et donc une responsabilité de montrer le chemin et d’être exemplaires. » De manière concrète, deux champs d’intervention sont à privilégier : en premier lieu, l’éducation et la sensibilisation du plus grand nombre pour encourager l’implication citoyenne et développer des solutions locales. En second lieu, l’investissement pour financer de nouveaux types d’équipements, d’infrastructures et d’énergies moins impactantes pour l’environnement.
De la théorie à la pratique
A ces premières réflexions, nourries par les interventions des responsables de fondations, mais aussi celles du climatologue Eric Guiyardi, ou encore du philosophe Dominique Bourg, ontsous succédé une série de trois ateliers de travail. Animés par des membres du Comité de pilotage de la Coalition, trois thématiques étaient à l’étude : les pratiques inspirantes des fondations européennes, la problématique finance et climat et enfin la mise en place d’une approche climat dans les fondations. Sur ce dernier enjeu, est notamment intervenue Laetitia Bertholet, de la Fondation de France : « En plus de nos programmes dédiés nous avons développé un outil transverse, le programme E+ qui aide les porteurs de projets à intégrer dans leurs démarches des principes de durabilité. Et ce, quel que soit leur domaine d’intervention. »
Au terme de cette grande conférence, Benoît Miribel, président du Centre français des fondations, s’est réjoui de la qualité des échanges et de l’engagement des participants. Avant de leur donner rendez-vous en octobre 2021, pour fêter les un an de la Coalition.
