En France, on estime à 700 000 le nombre d’enfants victimes de harcèlement scolaire, avec des conséquences dramatiques à la fois sur la scolarité (absentéisme, décrochage scolaire) et sur la santé des enfants qui en sont victimes (traumatisme, phobie, dépression voire suicide). Le harcèlement touche également les familles, qui se sentent souvent démunies et se voient contraintes de rechercher des scolarités alternatives. Les centres Relier, soutenus par la Fondation de France, accueillent parents et enfants pour apporter des réponses face au harcèlement.
Pensés comme des tiers-lieux, les centres Relier accueillent les enfants en souffrance, viennent en aide aux parents désemparés et travaillent en coordination avec les établissements scolaires. Une aide plus que jamais d’actualité ! Pour Daniel Jasmin, cofondateur des centres Relier, la crise sanitaire et sociale a amplifié le phénomène. « Elle n’a fait qu'accroître le risque que ces enfants victimes de violence décrochent. Nous avons besoin de travailler en alliance éducative afin de ne pas laisser les parents démunis face au long parcours de reconstruction de leur enfant ». Concrètement, ces centres mettent en réseau les acteurs d’un territoire pour apporter un accompagnement complet et inédit, avec des interventions à la fois auprès de l’enfant, des parents et mais aussi au sein de l’établissement (auprès de la classe et des enseignants). Il s’agit aussi de d'améliorer le climat scolaire et de préparer le retour à l’école de l’enfant victime de harcèlement. L’objectif est d’explorer toutes les solutions dans le but d’aider l’enfant à se reconstruire.
Actuellement en phase d’expérimentation, l’association couvre 4 territoires : Beauséjour (Réunion), Paris, Meudon et Evry-Courcouronnes. « Notre souhait est que ce dispositif devienne un nouvel outil de politique publique permettant de redonner le droit à ces enfants victimes de toutes formes de harcèlement de se développer sereinement. » conclut Sabine Parnigi-Delefosse, cofondatrice des Centres Relier.