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Droits humains : la Fondation de France sur tous les fronts

9 décembre 2019

« Les êtres humains naissent libres et égaux, en droits et en dignité. » C'est ce principe fondamental que consacrait en 1948 la Déclaration universelle des droits de l'Homme. Plus de 70 ans plus tard, force est de constater que les droits humains sont menacés partout dans le monde : montée des populismes et du radicalisme religieux, conflits et guerres civiles entraînant le déplacement forcé de millions de civils, discriminations et persécutions des communautés minoritaires (religieuses, ethniques, sexuelles…), restrictions des libertés d’expression et d’information…

Soutenir la société civile

Pour préserver les droits humains, la Fondation de France intervient dans de nombreux domaines aussi bien en France, en Europe, en Afrique, qu’au Maghreb et au Moyen-Orient… avec une conviction forte : pour défendre les droits humains, il faut préserver la démocratie et soutenir la société civile.

« Pour qu’une démocratie fonctionne, il faut une société civile forte et libre qui ait les moyens d’agir, explique Martin Spitz, expert Solidarités internationales. Nous intervenons dans des pays où la démocratie est en gestation ou en émergence, en Tunisie par exemple, mais aussi dans des pays européens où la démocratie est fragilisée. »

Au Maghreb, le programme « Méditerranée, d’une rive à l’autre » de la Fondation de France s’attache à faire émerger, à structurer et à renforcer des associations locales, avec pour objectif prioritaire : la participation citoyenne, notamment celle des jeunes. Le mot d’ordre : renforcer durablement la capacité des acteurs sur le terrain ! Une démarche qui a pris tout son sens avec les Printemps arabes en 2011. Les jeunes sont désormais acteurs de leurs projets, « des projets pensés par eux et non pas uniquement pour eux ». A l’image du projet SIWA, à Redeyef dans le sud de la Tunisie, qui a transformé en 2014 les anciens locaux de la Compagnie des phosphates de Gafsa en centre culturel pour et par les jeunes.

FIKRA

Afin de soutenir le mouvement de transition démocratique en cours en Tunisie, la Fondation de France s’est associée à trois autres fondations européennes, en 2012, pour créer le fonds collectif Fikra  (qui signifie idée en arabe). L’ambition de ce fonds : expérimenter une démarche originale d’appel à idées et non de projets. Car dans certains territoires, l’absence d’association ne signifie pas que les habitants n’aient pas d’idées, de projets, d’aspirations. Ce sont ces démarches émergentes que la Fondation de France souhaite identifier et « incuber ».

A Redeyef dans le sud de la Tunisie, grâce au projet SIWA, les jeunes font vivre le centre culturel et deviennent acteurs de leurs projets.

Venir en aide aux migrants

Plus de 70 millions de personnes sont en situation de déplacement forcé dans le monde. Souvent, les exilés vivent ou sont témoins de violences, que ce soit dans leur pays, sur la route migratoire ou dans leur pays d’accueil. La traversée de la Méditerranée est l’itinéraire de migration le plus dangereux au monde : depuis 2014, plus de 18 000 personnes y ont disparu, dont environ un tiers d’enfants et d’adolescents. En France comme à l’international, des associations et des citoyens se mobilisent pour permettre un accueil digne et fraternel. La Fondation de France accompagne cet engagement à travers le programme « Solidarité Migrants ».

Lancé en 2015, ce programme vient en aide aux populations en exil, quels que soient leur origine, leur religion ou leur statut juridique. Depuis son lancement, plus d’une centaine de projets ont été soutenus en France, au Liban et en Jordanie.

A l’international, les actions de la Fondation de France se concentrent sur l’éducation, la formation, l’insertion professionnelle et le soutien psycho-social, notamment des jeunes.

En France, il s’agit de soutenir l’engagement citoyen auprès des exilés et de permettre aux plus fragiles d’accéder à un accompagnement psychologique. L’accès aux droits est depuis le début au cœur du programme, via des associations comme le Gistila Cimade ou encore Dom’asile.

De nombreuses fondations abritées agissent en faveur des migrants. C’est le cas de la Fondation « Un monde par tous » qui vise à faire connaître et respecter les droits des migrants, la Fondation Cabestan ou bien encore la Fondation Humanités, digitales et Numérique…

Lutter contre les inégalités et les discriminations

C’est sous cet angle que le programme Sida de la Fondation de France a choisi de structurer une partie de son action. Faire progresser l’égalité homme/femme est un levier-clef pour favoriser la prévention, l’accès aux thérapies et l’inclusion des personnes séropositives dans la société. Le programme se déploie en Guyane, à Mayotte, aux Antilles et en Afrique subsaharienne francophone. Depuis 2006, plus de 250 projets ont été financés à hauteur de 7 millions d’euros.

Les fondations abritées se mobilisent aussi contre la peine de mort, l’esclavage moderne, les violences faites aux femmes et aux mineurs… comme la Fondation Yo et Anne-Marie Hamoud. La Fondation Rainbow Solidarité, qui œuvre en faveur des droits des LGBT, travaille avec des associations locales dans les pays où la communauté homosexuelle est discriminée et menacée.  Au Maroc, la Fondation Béatrice Schönberg œuvre en faveur de l’éducation des petites filles dans des régions où la scolarisation des femmes est faible…

« L’éducation des filles est un facteur d’émancipation et un levier de développement. C’est donc une évidencepour moi de m’intéresser à ces fillettes. »Béatrice Schönberg, Fondation Béatrice Schönberg pour l’éducation de filles

Défendre la liberté d’expression et d’information

Autre priorité : la défense de la liberté d’expression et la lutte contre la désinformation. La Fondation de France accompagne des projets en faveur des médias, la culture et la préservation de l’espace public. « La lutte contre la désinformation est l’un des grands enjeux du monde actuel. A la Fondation de France, nous sommes très sensibles à la question de la fiabilité de l’information et de l’éducation aux médias. Nous aidons des organisations internationales comme Cartooning for PeaceReporters sans frontières et des associations comme IREX qui montent des partenariats sur le terrain à l’image des centres de ressources pour l’éducation aux médias qu’ils créent actuellement en Tunisie», détaille Martin Spitz.

Dès sa création en 2017, elle a rejoint le Fonds Civitates, un consortium européen de fondations qui se consacre à la défense de la liberté d’expression et d’information.

Plantu, dessinateur de presse au Monde et à L'Express, président de Cartooning for Peace.