« Notre institution a su être au rendez-vous de l’intérêt général »
À tous égards, et cela a été vécu intensément par tout un chacun et souligné à satiété, l’année 2020 aura été exceptionnelle. Jamais depuis la dernière guerre mondiale, notre pays n’avait connu une récession économique aussi profonde et durable, dans un environnement de crise affectant la planète tout entière, mettant à l’arrêt mobilité et échanges, paralysant des secteurs entiers de la vie sociale, exacerbant les difficultés des groupes et des personnes les plus vulnérables.
Cette situation a exposé la Fondation de France à une tension singulière. D’un côté, des besoins d’action, de soutien, d’accompagnement accrus par la crise, pour de nombreuses personnes; de l’autre, de grandes difficultés concrètes pour développer ses démarches et ses méthodes, car celles-ci sont fondées sur le dialogue, le contact et la rencontre.
Il est d’autant plus remarquable que la Fondation de France ait su répondre à ces enjeux inouïs en 2020 par un surcroît de présence et de mobilisation :
- les ressources nécessaires au financement de nos missions sociales ont poursuivi leur progression. Les dons en particulier, hors opérations d’urgence, ont progressé de 19% par rapport à 2019. Ainsi, plus de 11000 projets ont été soutenus, pour un montant total de 238,6 millions d’euros ;
- l’accueil de nouvelles fondations abritées, qui sont autant de concrétisations de projets philanthropiques, s’est poursuivi à un rythme élevé ; elles sont aujourd’hui 916 ;
- de nouveaux programmes ont été lancés, dans le cadre de partenariats inédits, face aux besoins exacerbés par la crise sanitaire (« Tous unis contre le virus ») ou à des drames extérieurs (l’aide au Liban), sans compromettre ni la poursuite des actions de long terme qui font la valeur des interventions de la Fondation de France, ni la nécessaire adaptation stratégique et mise à jour de ses politiques. Ainsi, dans cette année si éprouvante, notre institution a su être au rendez-vous de l’intérêt général, continuer à susciter l’envie de philanthropie, développer de nouvelles formes de réponse aux besoins qui, presque tous, ont été exacerbés par la crise, et exigeront une mobilisation aussi forte lors de sa dissipation, pour réparer, conforter et continuer à transformer.
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