Créée pour développer et encourager la philanthropie à la française, la Fondation de France héberge en 2021 près de 900 fondations dans tous les domaines de l’intérêt général. Faisant appel à la générosité des donateurs et des testateurs, elle conçoit et met en œuvre, également, des programmes d’intervention pour lutter contre toutes les vulnérabilités, soutenir la recherche médicale, accompagner la transition écologique ou agir en urgence auprès des victimes de catastrophes naturelles. Au total, ce sont 10 000 projets qui sont financés chaque année !
Pour accompagner efficacement toutes les générosités, cinq principes guident son action.
1 – Identifier les « bons combats »
Quelles sont les causes pour lesquelles nous pouvons être utiles ? Cette question se pose à tout donateur ou fondateur. Notre conviction : le philanthrope doit être un défricheur de solutions. Comment répondre aux problèmes émergents, aux nouvelles fractures ? En se mettant à l’écoute de la société civile. Les donateurs et les fondateurs identifient des priorités, nos comités d’experts thématiques sont en veille permanente, les associations qui sont en prise directe avec le terrain sont aussi des lieux d’innovation et d’expérimentation. C’est en captant tous ces signaux, validés ensuite par des études de contexte et d’impact, que la philanthropie peut conserver ce « coup d’avance » qui fait sa raison d’être.
2 – Agir dans le bon tempo
Agir vite et inscrire son action dans la durée : la démarche philanthropique doit savoir jouer sur tous les tempos. À la Fondation de France, nous intervenons dans les contextes d’urgence, auprès des victimes de catastrophes naturelles, notamment. Mais nous misons aussi sur le temps long pour produire des solutions qui changeront la donne, en matière de santé ou d’éducation, par exemple. C’est cette agilité, qui fait la force des fondations abritées et de la Fondation de France.
3 – Agir au plus près du terrain
Pour être efficace, la philanthropie doit être solidement ancrée dans un territoire : cette conviction guide l’action de nombreux créateurs de fondations, mécènes, donateurs… qui veulent agir « ici et maintenant », au plus près de régions qu’ils aiment et connaissent. C’est aussi ce qui motive l’organisation déconcentrée de la Fondation de France, avec ses six fondations régionales et son engagement auprès de communautés locales dans les Dom-Tom ou à l’international. La proximité, la connaissance intime d’un territoire, de ses spécificités, la capacité à travailler étroitement avec les acteurs locaux sont les conditions d’une action durable et efficace.
4 – Décloisonner les expertises
La liberté d’action de la philanthropie permet d’initier des rapprochements : entre disciplines, entre experts et « bénéficiaires », entre acteurs ou institutions habitués à travailler en silo. C’est vrai, par exemple, pour nos programmes de recherche, qui favorisent des coopérations inédites entre sciences dures et sciences humaines ou sociales, entre chercheurs et habitants. C’est vrai aussi pour nombre de projets de lutte contre la précarité, où se nouent des partenariats entre professionnels du soin, du logement, de l’emploi, du sport, de la culture… Car dans un monde traversé de fractures, le besoin de coopération n’a jamais été aussi fort.
5 – Agir ensemble
« Seul on va vite, ensemble on va plus loin. » Face aux immenses défis du XXIe siècle, l’intelligence collective est plus que jamais indispensable. Ainsi, la Fondation de France fédère et anime une communauté composée de 220 salariés, de 560 bénévoles, de 888 fondations et de milliers de porteurs de projet. Ensemble, ils représentent un capital d’expérience et d’innovation incomparable, construit au fil de 50 ans ! Notre Observatoire de la philanthropie suit et analyse ce mouvement. Les échanges, les ateliers thématiques, les démarches menées en commun transforment toutes ces initiatives et ces énergies en actions durables et efficaces.
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POUR ALLER PLUS LOIN
→ Comment choisit-on les projets à soutenir ?
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