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Tous unis… contre le décrochage scolaire

5 mai 2020

Face à la fermeture des classes, tous les enfants ne sont pas égaux. Avec ses partenaires, la Fondation de France accompagne les plus fragiles, pour éviter qu’ils ne « décrochent » durablement.

« Perdus de vue ». Selon le ministère de l’Education Nationale, à l’occasion du confinement, 8% des élèves auraient cessé tout contact avec leurs enseignants, et parfois avec leurs camarades. « Mais cette moyenne nationale ne reflète pas la situation des quartiers les plus pauvres ou des zones rurales fragiles, souligne Anne Bouvier, responsable du programme Enfance-Education à la Fondation de France. Autour de certaines collèges ou lycées, des enseignants constatent des taux de 30 à 40% d’élèves invisibles, qui ne rendent aucun des travaux demandés et qui restent injoignables. » Ces jeunes sont parmi ceux qui avaient déjà des difficultés. Promiscuité et manque de place à la maison, parents démunis face à la nécessité d’accompagner leur enfant, absence d’équipement informatique… pour eux, le confinement peut devenir un accélérateur de décrochage. Et la privation d’activités de loisirs, de sports, de pratiques culturelles les plonge dans un désœuvrement délétère.

Mobilisation générale contre la fracture numérique

Entreprises de distribution, acteurs du numérique, associations, fondations… dès la mise en place du confinement, de nombreux acteurs ont identifié cet enjeu prioritaire. Tous mobilisés pour fournir les familles en ordinateurs portables, indispensables pour suivre la classe à distance. La Fondation de France a souhaité soutenir ce mouvement, en partenariat avec d’autres acteurs :

  • en soutenant le groupement Emmaus Connect / Break Poverty Foundation. Ces deux acteurs se sont unis pour fournir un ordinateur à 10 000 jeunes afin qu’ils puissent suivre leurs cours en ligne. Le soutien de la Fondation de France permet l’équipement de 1000 enfants. Et au-delà de la crise Covid, les jeunes bénéficiaires seront suivis pendant deux ans par les étudiants du Collectif Mentorat, groupement de huit associations qui agissent en faveur des enfants et des jeunes ;
  • en s’associant avec la Fondation AFNIC, abritée par la Fondation de France, pour doter en ordinateurs les élèves d’un collège, en Seine Saint Denis.  Au total, une soixantaine d’enfants sont concernés. Aujourd’hui prêtés aux familles les plus démunies, ils seront ensuite mis à disposition de l’établissement, dès sa réouverture ;
  • avec la Fondation Bettencourt-Schueller, pouréquiper les Maisons d’enfants. Ces structures accueillent en internat des enfants et des adolescents placés par les services de l’Aide sociale à l’enfance, sur décision d’un juge. En temps normal, ils vont à l’école en semaine et parfois en visite dans leur famille le week-end. Depuis la mi-mars, ces établissements ont donc dû gérer le confinement : encadrer les travaux scolaires, proposer des activités de loisirs pour occuper les enfants à plein temps, compenser la coupure avec le monde extérieur et l’anxiété générée par cette crise pour des jeunes souvent fragiles. L’engagement groupé de la Fondation Bettencourt-Schueller et de la Fondation de France, a permis de financer l’acquisition de 100 ordinateurs et de matériels de loisirs, pour les 28 maisons d’enfants de l’association Jean Cotxet.

« Toutes ces opérations s’inscrivent en complémentarité de l’action des pouvoirs publics, précise Anne Bouvier. Ainsi le ministère de l’Education nationale a ciblé 80 cités scolaires prioritaires, et nous avons veillé à couvrir d’autres sites. Enfin, dans un souci à la fois économique et écologique, les ordinateurs sont le plus souvent issus des filières de reconditionnement ».

Enfants malades : l’enjeu de la continuité éducative et… thérapeutique

Pour certains enfants souffrant de troubles psychiques, la période du confinement est synonyme de rupture dans le parcours de soin. Avec les risques associés de « décompensation » et de régression. Pour soutenir la continuité éducative et thérapeutique, la Fondation de France a répondu présent à l’appel du Pôle de pédopsychiatrie du Centre Hospitalier Robert Ballanger d’Aubervilliers, en Seine-Saint-Denis. Avec deux volets :

  • pour les jeunes hospitalisés, les règles de confinement les ont privés de contacts avec l’extérieur : visites familiales interdites, interventions pédagogiques suspendues… De plus, la sédentarité peut aggraver leur état de santé. Le soutien de la Fondation de France a permis l’acquisition du matériel informatique indispensable pour rester en contact à distance avec les familles, pour réaliser un projet de webradio… et d’équipement pour faire du sport ;
  • pour les jeunes traités en ambulatoire (2800 enfants et adolescents), les soins à l’hôpital ont été suspendus. La Fondation de France accompagne le service pour organiser le suivi des jeunes et des parents en vidéo-consultation, et pour fournir des supports éducatifs et ludiques aux familles les plus démunies. « Autre point fort du projet : il intègre une initiation des parents aux applications numériques pour le développement des compétences verbales et psychomotrices des enfants autistes, explique Mélanie Hubault, responsable du programme Santé des jeunes. Dans une démarche de pair-à-pair, car cette formation est délivrée par une association de parents d’enfants avec autisme. »

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