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Maya Lussier-Séguin : le parcours d'une jeune femme engagée !

18 janvier 2019

Maya Lussier-Séguin est réalisatrice de documentaires. Elle a été lauréate d’une bourse Déclics  jeunes. Retour sur le parcours d’une jeune femme engagée.

Au Québec, où elle a grandi entre un père camionneur et une mère comédienne, Maya Lussier-Séguin nageait en compétition. Elle excellait en dos crawlé. Sa générosité enthousiaste et impulsive la destinait au sprint. Elle a même fait partie d'une section sport-études. À Paris, où elle vit depuis une dizaine d'années, elle s'est remise à l'eau. À la piscine Roger Le Gall, dans le 12e arrondissement, elle a croisé des baigneurs hors d'âge, à l'énergie communicative. Ces rencontres avec des  passionnés lui ont donné l'envie de réaliser un documentaire qui a pris pour titre Troisième nage.

Quand on débute, le financement de ce genre de projet est une course d'obstacles. Maya Lussier-Séguin travaille comme assistante de réalisation pour Thalassa ou d'autres émissions de télévision. Elle convainc une petite boîte de production de la suivre. France 3 Alsace entre dans la danse. Mais il est difficile, en France, d'emprunter auprès des banques comme cela se fait au Canada.

Maya Lussier-Séguin se renseigne pour savoir qui peut bien mettre le pied à l'étrier à une jeune documentariste. Elle découvre que des fondations peuvent soutenir des projets comme le sien, qui ont une dimension d’intérêt général. Elle a alors 29 ans et elle est encore éligible à la bourse Déclics jeunes de la Fondation de France, qui permet à des jeunes de 18 à 30 ans de concrétiser un projet personnel, original et ouvert aux autres.

On est en 2015 et c’est le cuisinier Thierry Marx qui préside le jury. 40 bourses sont décernées. Maya Lussier-Séguin fait partie des lauréats. Les 7 600 euros attribués lui permettent d'acheter du matériel de tournage, de partir en repérage et d’assurer les frais liés au montage du documentaire.

Surtout, se souvient Maya Lussier-Séguin, « cette bourse a été un élément déclencheur ». Être reconnue par la Fondation de France lui a apporté « de la crédibilité » et lui a permis « de fédérer des gens autour du projet ».

Depuis, celle qui a songé un moment à être journaliste pour satisfaire son désir de rencontres et qui veut désormais suivre la trace de Fred Wiseman ou de Julie Bertucelli, se soucie de ceux qui lui ont succédé. Elle est en contact avec ceux qui ont obtenu la même bourse Déclics jeunes qu'elle. Ils échangent, se soutiennent, se donnent des contacts. Soucieuse de transmettre alors qu'elle n'est encore qu'au début de sa carrière, Maya Lussier-Séguin intégrerait bien le jury qui décerne les bourses à la Fondation de France.

Depuis la réalisation de Troisième nage, elle a tracé sa route dans deux directions. En résidence à la Cité internationale des arts de Paris, elle a rédigé deux nouvelles et esquissé un projet de documentaire sur la vie d'une revue spécialisée dans le théâtre, L'Arche. Maya Lussier-Séguin a croisé la directrice Claire Stavaux à la piscine. Entre deux brasses, elles sont devenues amies. Et de l'amitié éclaboussée est née l'idée de faire œuvre commune.