Soirée Déclics jeunes 2019 : 20 jeunes sur scène pour leur audace et leur engagement
Le 24 septembre au Centquatre à Paris, les 20 lauréats du concours Déclics jeunes 2019 ont été récompensés pour leurs projets exceptionnels. Tour d’horizon.
Éclectisme ! C’est le mot qui venait à l’esprit en parcourant les stands des 20 lauréats réunis au Centquatre à Paris, lors d’une soirée exceptionnelle organisée par la Fondation de France. De la lutte contre le décrochage scolaire au recyclage des déchets, des solutions anti-douleur à l’intégration des migrants… Les jeunes, soutenus par la Fondation de France, sont sur tous les fronts. « Mais tous associent une inlassable curiosité, le désir d’inventer hors des sentiers battus et l’attention à autrui, le goût des autres, a souligné Pierre Sellal, président de la Fondation de France, en accueillant la présidente du jury, Agnès Jaoui. Cette opération, l'une des plus anciennes de la Fondation de France s'inscrit naturellement dans l'ADN de notre communauté philanthropique. Bourses d'études ou subventions aux associations... 30 % de nos engagements concernent la jeunesse ! ».
« Présider le jury des Déclics jeunes, c’est rencontrer un concentré d’altruisme et de solidarité… une expérience qui redonne de l’optimisme ! »Agnès Jaoui, comédienne, présidente du Jury Déclic jeunes 2019
Au-delà de la diversité des projets, le concours Déclics jeunes est un formidable observatoire de la mobilisation des jeunes. Alors qu’est-ce qui fait courir les 18-30 ans ?
Depuis sa création en 1975, le concours Déclics jeunes a soutenu près de 1000 jeunes pour leurs projets altruistes, créatifs et innovants. Soutenir la jeunesse est au cœur des missions de la Fondation de France et de son réseau de fondations abritées.
Les résilients : Maxime, Capucine, Julien ou Maylis…
« J’ai quitté l’école après la 3ème, à l’issue d’un parcours scolaire très pénible », confie Maxime Ubaud. Le jeune homme part en apprentissage pâtisserie, avec le sentiment là non plus de ne pas être à sa place. « Malgré l’angoisse de mes parents, j’ai fini par tout plaquer, et me poser la seule question importante : qu’est-ce qui me rend heureux ? Et là, la réponse était évidente : faire rire. Etre moi-même, ce serait être sur scène ». Fort de cette conviction, Maxime multiplie les ateliers, les stages jusqu’au Conservatoire de Lyon, formation qui lui ouvre de nouveaux horizons. Ces années de « galère », de doutes et de questionnement, il souhaite les partager. Ce sera son projet « On ne lâche rien (courage, rêvons !) », un dispositif créatif sur le thème de la persévérance, en trois volets : un One Man Show, un programme de rencontres scolaires, et des ateliers théâtre. Comme Maxime, nombre des lauréats Déclic jeunes puisent leurs motivations au cœur d’expériences personnelles douloureuses qu’ils transforment pour en faire un moteur de vie et de partage.
Capucine BLANCHARD (Paillet – 33)
Un roman graphique autobiographique d’une rescapée de la route
Passionnée de bandes dessinées, de films d’animation et illustratrice de talent, Capucine est une rescapée d’un accident de la route. Elle a souhaité raconter son histoire : cinq ans de vie dans un roman graphique écrit avec humour et légèreté. D’abord une thérapie personnelle, ce roman – en cours de finalisation – est destiné à être partagé. Ses objectifs : aider d’autres personnes ayant vécu un accident de la route et favoriser leur processus de résilience, sensibiliser et ouvrir le dialogue sur le handicap.
Grâce aux Déclics jeunes, Capucine pourra finaliser son roman graphique et esquisser le projet d’un guide de survie comprenant des témoignages de rescapés et des conseils de professionnels de santé.
Pamphile CHAMBON (Nantes – 44)
Un moment d’évasion pour les enfants en oncologie pédiatrique
Pamphile associe accordéon - sa passion - et évasion pour les enfants hospitalisés en oncologie pédiatrique au CHU d’Angers. Il propose des moments privilégiés, en tête à tête ou partagés, adaptés aux désirs de chaque enfant : chansons accompagnées de musique, séances de dessins ou d’expression corporelle avec fond musical… Lui-même atteint très jeune d’une pathologie cérébrale, il souhaite les aider à se ressourcer et à lutter contre la maladie, avec la musique comme soutien.
Grâce aux Déclics jeunes, Pamphile acquerra un accordéon professionnel et pérennisera les rencontres avec les enfants hospitalisés.
Maylis DARTIGUE (La Rochelle – 17)
Un film autobiographique pour illustrer une quête identitaire
Maylis, âgée de quelques mois, est adoptée au Sri Lanka par un couple originaire des Landes. Elle est retournée dans son pays natal en 2013 et y a retrouvé sa famille biologique. Depuis, elle a choisi d'inventer et de construire sa propre identité entre deux pays, deux cultures, deux lignées. Ce long métrage documentaire – actuellement en cours d’écriture – illustrera sa quête identitaire entre famille adoptive et famille biologique. Son souhait est de porter un regard sur l’adoption à l’international et de raconter une forme d’immigration singulière.
Grâce aux Déclics jeunes, Maylis s’équipera du matériel cinématographique nécessaire pour réaliser ce premier projet : caméra, enregistreur son, trépied…
Julien PETIT (Nice – 06)
La réalité virtuelle thérapeutique
Ses multiples voyages en Asie ont permis à Julien de s’ouvrir à l’autre et au monde. A la suite du décès d’un proche, l’idée lui est venue d’offrir « une fenêtre sur le monde » aux personnes hospitalisées ou en situation d’isolement. La démarche : réaliser des vidéos avec une caméra qui filme à 360° pour permettre aux patients de l’hôpital de l’Archet de Nice de s’évader pendant les séances de soins anxiogènes ou douloureuses. Ces derniers munis d’un casque de réalité virtuelle pourront s’immerger au cœur des scènes de vie et des paysages filmés.
Grâce aux Déclics jeunes, Julien s’équipera d’un matériel de montage et de tournage professionnel pour réaliser les vidéos.
Maxime UBAUD (Echirolles – 38)
Le théâtre pour sensibiliser contre le décrochage scolaire et promouvoir la persévérance
Après des années de décrochage scolaire, Maxime découvre le théâtre, à l’âge de 16 ans, qui lui redonne le goût d’apprendre, grâce à l’action de la mission locale d’Echirolles où il grandit. Il choisit de créer On ne lâche rien !, projet théâtral qui questionne la persévérance comme moteur de vie, en trois volets : la création d’un spectacle seul en scène, la sensibilisation des jeunes en allant à leur rencontre et la transmission à travers des ateliers d’initiation au théâtre pour les jeunes.
Grâce aux Déclics jeunes, Maxime financera la réalisation des outils de sensibilisation (performance-rencontre, ateliers...) à destination des jeunes et assurera les frais liés à la création du spectacle. La bourse contribuera à son envol professionnel.
Les pédagogues : Sophia, Justine, Léo et Charlotte…
« Toi, tu peux comprendre, tu es scientifique ». Cette phrase, Sophia Richard l’a entendue nombre de fois ! Agacée, la jeune femme explique : « il n’y a pas deux espèces d’humains, ceux qui ont la bosse des maths et les autres ! ». Pour lutter contre ces stéréotypes, Sophia a créé une association et un magazine, associés à des ateliers et des rencontres pour les scolaires, les étudiants, mais aussi les Ehpad et les enfants autistes, afin d’ouvrir plus largement l’accès aux savoirs scientifiques. « Les sciences et techniques vont structurer le monde, et tous les citoyens doivent en saisir les enjeux ! » souligne-t-elle. Cette passion de la transmission se retrouve au centre de nombreux projets, comme celui de Sidonie pour l’apprentissage du français ou celui de Léo qui apporte le violon au cœur des quartiers pauvres de Madagascar.
Justine GOYON (Paris – 75)
La nature mise en jeu pour les enfants
Transmettre des savoirs aux enfants est sa passion. Profondément marquée par un séjour au Népal où elle découvre une pédagogie alternative différente de la sienne, Justine décide de développer un module éducatif interactif et itinérant sur le thème de la biodiversité. Son objectif : former une future génération d’éco-citoyens autonomes et créatifs, respectueux et à l’écoute du vivant. Le module prend la forme d’un cabinet de curiosités ludique et s’inspire des caractéristiques de l’Escape Game. Le public ? Des enfants entre 5 et 12 ans scolarisés dans toutes les zones rurales et défavorisées.
Grâce aux Déclics jeunes, Justine finalisera la conception d’autres boîtes pédagogiques et achètera un véhicule pour concrétiser l’itinérance du projet.
Léo MARILLIER (Provins – 77)
Le violon, jusqu’au cœur des quartiers pauvres de Madagascar
Diplômé de grandes écoles internationales de musique, Léo joue dès l’âge de 13 ans, comme violoniste soliste au sein de divers orchestres du monde. Après avoir rencontré le fondateur de l’association Madagascar Mozarteum qui promeut la musique classique à Tananarive, il choisit d’organiser des masterclass afin d’aider de jeunes violonistes malgaches à enseigner le violon à des enfants du quartier pauvre d’Andohatapenaka. L’objectif : permettre à ces enfants défavorisés d’entrevoir autre chose que la misère et l’ignorance et échapper ainsi à la délinquance.
Grâce aux Déclics Jeunes, Léo pourra assurer un masterclass d’une semaine par an et un suivi à distance pendant trois ans. Il envisage également la création d’un guide pédagogique technique bilingue (français-malgache) destiné aux formateurs.
Charlotte BETTING (Saulxures-lès-Vannes – 54)
Le vitrail, élément phare de la rénovation de la chapelle de Condé
Après des études de géographie, Charlotte voyage en Nouvelle-Zélande où elle se découvre une passion : le vitrail. Elle décide de se réorienter dans ce domaine en devenant vitrailliste. Elle travaille le verre depuis maintenant huit ans. Au cours de son apprentissage, son arrière-grand-mère s’éteint et est enterrée dans le cimetière qui jouxte la chapelle de Condé à Montceaux l’Etoile. Cette chapelle de style roman construite en 1846 par ses ancêtres ayant besoin d’être rénovée, il lui est apparu évident qu’un jour elle réaliserait de nouveaux vitraux.
Grâce aux Déclics jeunes, Charlotte se lancera dans la création de 15 vitraux contemporains, inspirés du graphisme du cours d’eau voisin.
Gaëlle REYNAUD (Rennes – 35)
Tout pour le bien-être animal et humain
Aveugle depuis la naissance, Gaëlle est une cavalière émérite et est passionnée par le milieu animalier. Responsable d’un chien guide depuis 2012, elle se forme en ostéopathie canine, équine et bovine mais est obligée d’arrêter en raison de son handicap. Elle décide de devenir comportementaliste canin. Son projet : proposer aux (futurs) maîtres de chiens guides des formations théoriques et pratiques pour mieux comprendre les besoins et le comportement de leurs compagnons.
Grâce aux Déclics jeunes, Gaëlle développera la deuxième partie de son projet en finançant les déplacements nécessaires pour aller à la rencontre de maîtres de chiens guides et de professionnels du domaine canin partout en France.
Sidonie MILON (Toulouse – 31)
Un jeu pour apprendre le français par l’image
Diplômée en didactique visuelle et bénévole en soutien scolaire, Sidonie constate que les outils pédagogiques mis à disposition ne sont souvent pas suffisamment adaptés aux enfants qui arrivent en France et ne parlent pas la langue. Son projet : la création d’outils ludiques pour aider les jeunes allophones de 4 à 15 ans à apprendre la langue française. Le jeu de cartes qu’elle conçoit permet l’appropriation des règles de grammaire et du vocabulaire à travers 800 mots illustrés sur l’école, la santé, le sport... Il peut s’utiliser à l’école, en asso’, en autonomie, en famille. Il est accessible à tout niveau de langue !
Grâce aux Déclics jeunes, Sidonie pourra lancer la phase d’édition du jeu, nommé Dimoa, contenant 1 700 cartes illustrées différentes. Son objectif est de professionnaliser son activité.
Sophia RICHARD (Paris – 75)
Un journal de vulgarisation scientifique pour les étudiants
Sophia est issue d’une famille de scientifiques. La jeune fille est elle-même passionnée par les sciences et la vulgarisation. Etudiante en biologie intégrative et neurophysiologie, elle comprend qu’être née dans une famille de scientifiques est un véritable atout à la compréhension des sciences. Elle décide de créer Je Science donc Je Suis, une association de vulgarisation scientifique pour partager des connaissances, promouvoir la curiosité scientifique de tous et encourager la pluridisciplinarité. Treize numéros du journal JS² Le Journal - Je Science donc j'écris ont déjà été édités et d’autres outils de vulgarisation sont en cours de développement.
Grâce aux Déclics jeunes, Sophia financera la location d’un local pour élaborer les prochaines publications et imprimer la revue en versions française et anglaise pendant un an.
Les entrepreneurs engagés : Naomi, Gilmary et Samuel…
Comment créer de la valeur et développer des activités, en utilisant au mieux des ressources négligées ? C’est le fil conducteur d’une série de projets particulièrement innovants. Leur moteur : la lutte contre le gâchis. Pour Naomi Fagla Medegan, ces ressources sont les déchets qui envahissent les villes du Bénin, et peuvent être recyclés en combustibles et en matériaux de construction. Pour Samuel Auber, c'est la sève des arbres de son terroir. Pour Samuel Tomatis, ce sont les algues vertes qui envahissent les plages bretonnes. Pour Gilmary Gallon enfin, ce sont les expériences scientifiques ratées. « Ces milliers d’essais et de tests qui n’aboutissent pas jalonnent la vie des projets scientifiques, explique-t-il. Mais ils ne sont jamais documentés car la littérature scientifique se concentre sur les succès. Recenser et diffuser les échecs, c’est faire gagner un temps précieux à la communauté des chercheurs ! » D’où son projet de plateforme ouverte et participative, où chaque chercheur pourra venir déposer ses échecs et apprendre des échecs des autres !
Samuel AUBERT (Saint-André-de-Rosans – 05)
La résine d’arbre pour créer des produits innovants et favoriser l’emploi local
Samuel est amoureux de la montagne et du monde rural depuis son enfance. Pour lutter contre l’exode rural et revaloriser les terroirs, il souhaite créer une activité économique pérenne sur un territoire déserté en exploitant la résine des arbres, ressource des forêts alpines et provençales sous-exploitée. Ce matériau possède un fort potentiel de transformations et d’usages multiples notamment médicaux. Les phases de recherche et de développement, puis de tests, ont déjà commencé. Une gamme de gommes à mâcher est en cours de création.
Grâce aux Déclics jeunes, Samuel pourra investir dans des moyens de transformation de la résine (alambic de distillation de 150 litres, presse, filtreuse…) notamment pour créer des huiles essentielles.
Naomi FAGLA MEDEGAN (Ozoir-la-Ferrière – 77)
De la gestion des déchets à la lutte contre la pauvreté
Franco-colombo-béninoise, Naomi effectue un premier séjour à Porto-Novo, capitale du Bénin, où elle est à la fois émerveillée par la richesse culturelle de son pays d’origine et interpellée par les conditions de vie précaires. Elle décide alors de créer Gbobètô (signifiant « ramasseur d’ordures ») pour lutter contre la pauvreté. Son idée : concilier la gestion des ordures, le développement humain et la pérennité financière en produisant des combustibles écologiques et des matériaux de construction issus des déchets verts et plastiques.
Grâce aux Déclics jeunes, Naomi lancera son unité pilote de transformation de matériaux plastiques pour produire des briques modulaires, du pavé et du carrelage. Elle contribuera ainsi à réhabiliter une école.
Gilmary GALLON (Arpajon-sur-Cère – 15)
Les expériences scientifiques non concluantes à la portée de tous
Diplômé d’un doctorat en physico-chimie des biomatériaux, Gilmary considère que les expériences scientifiques ne pouvant pas aboutir, n’ont pas à tomber dans l’oubli et qu’il est nécessaire pour cela de libérer les savoirs. Il souhaite développer une plateforme internet visant à rassembler, évaluer, lister et propager ces expériences : un système autonome d’édition scientifique en open-science. Un moyen à la fois de créer une communauté scientifique interconnectée, de limiter la reproduction de travaux déjà effectués et d’économiser l’argent public !
Grâce aux Déclics jeunes, Gilmary développera GAFFEx, cette plateforme internet à destination de la communauté scientifique.
Samuel TOMATIS (Paris – 75)
L’algue au service du design
Samuel, diplômé de l’école nationale supérieure de création industrielle, cultive une sensibilité pour la nature, la mer, le dessin et l’utilisation de matériaux naturels. Constatant que les algues vertes polluent le littoral breton, Il décide de voir ces envahisseurs comme une matière première idéale pour créer de nouveaux objets de design. S’appuyant sur des spécialistes du monde de la science et de la création, il transforme ces algues pour en faire notamment des outils biodégradables pour l’horticulture. Il prototype aussi du mobilier, des luminaires, des contenants pour l’alimentaire… dans une idée de production positive et durable.
Grâce aux Déclics jeunes, Samuel créera des prototypes de godets biodégradables servant de contenant et d’engrais pour les plantes.
Les militants : Louise, Yassine ou Lucas…
J’ai grandi dans une famille aimante et protectrice, mais dans un environnement où les disputes conjugales faisaient partie du quotidien. On entendait les voisins, et je pensais mon ami témoin des scènes de ses parents », se souvient Yassine Iguenfer. Et finalement, le silence de ces enfants, c’est pire que les cris ! ». De cette expérience, Yassine a puisé le projet d’un court métrage original, qui raconte les violences conjugales au travers des yeux d’une petite fille, sans jamais montrer les parents à l’écran. Comme lui, nombre de jeunes lauréats mobilisent leur créativité dans la lutte contre les injustices et pour la solidarité. Créativité visuelle pour Louise Druelle qui signe un roman graphique sur la ville de Calais et les migrants, créativité audiovisuelle pour Lucas Khamvongsa qui réalise un court métrage poétique sur la « déprise » agricole ou encore créativité musicale pour Cassandra Felgueira qui transforme la musique en sensations… pour les personnes sourdes et malentendantes !
Louise DRUELLE (Calais – 62)
Un roman graphique augmenté sur la relation entre la ville de Calais et la migration
Louise est calaisienne et très sensible à la condition des personnes exilées qu’elle a pu rencontrer dans sa ville. Artiste audiovisuelle, elle réalise depuis 2014 des illustrations, des enregistrements sonores et des images animées de situations rencontrées à Calais : portraits de jeunes migrants, images de lieux et de scènes de vie… Elle a souhaité les compiler dans un livre à la manière d’une « BD - journal » adaptée à la compréhension du jeune public. Elle espère ainsi contribuer à diminuer la peur de « l’autre » et donner le goût d’aller à leur rencontre.
Grâce aux Déclics jeunes, Louise réalisera une première maquette à partir de tous les matériels visuels créés et pourra ensuite démarcher des maisons d’édition.
Cassandra FELGUEIRAS (La Ciotat – 13)
La musique à travers les sensations et les vibrations face au handicap
La vie de Cassandra est rythmée par la musique et l’art. Dans le cadre de son diplôme national supérieur d’Expression plastique, elle s’est interrogée sur la nature et l’essence même du son. Elle a ainsi imaginé des instruments qui ne s’apprécieraient pas forcément grâce à l’ouïe, mais plutôt grâce aux sensations du corps. Elle a donc développé des instruments tactiles – déjà trois à son actif – pour faciliter l’accès des personnes sourdes et malentendantes à une pratique musicale basée sur la perception des vibrations transmises par l’instrument.
Grâce aux Déclics jeunes, Cassandra perfectionnera un prototype d’instrument de musique qui valorise les sensations tactiles, pour qu’il soit utilisable par tous, sourds et entendants.
Yassine IGUENFER (Bezons – 95)
Un court-métrage sur les violences conjugales à travers le regard d’une fillette
Yassine termine actuellement ses études supérieures dans le domaine de l’énergie et est passionné par le cinéma. Autodidacte, il veut réaliser un court-métrage sur les disputes incessantes de parents devant leur enfant. Plutôt que de l’envisager sous le prisme des effets néfastes pour le couple, il a co-écrit un scénario avec le réalisateur Mehdi Charef. Tous deux se sont attachés à montrer l’impact de ces situations de violences sur une fillette. Témoin de ces scènes, cette dernière se retrouve submergée et fragilisée, des traumatismes pouvant avoir de lourdes conséquences pour son avenir.
Grâce aux Déclics jeunes, Yassine pourra se procurer le matériel technique nécessaire à la réalisation du court-métrage.
Lucas KHAMVONGSA (Poitiers – 86)
Le drame associé à la comédie pour un nouveau regard sur la campagne
Passionné de cinéma, Lucas réalise ses premiers films avec le caméscope de son père dès l’âge de neuf ans. Son projet de court-métrage de fiction dramatico-comique L’enclos sauvage met en scène une famille d’éleveurs laitiers en Corrèze dont l’élevage est menacé de disparition. L’originalité du film ? chaque membre de cette famille jouera son propre rôle. A travers le récit de leur quotidien et de leurs difficultés, Lucas espère changer le regard sur la vie à la ferme. Une fois le film terminé, il organisera des projections dans les campagnes de sa région et le distribuera dans des festivals de court-métrages.
Grâce aux Déclics jeunes, Lucas pourra financer une partie de la production de son court-métrage.
Marine MESSINA (Lille – 59)
Quand la littérature devient thérapie pour de jeunes migrants
Professeur d’anglais à Sciences Po Lille, Marine a le goût de la littérature sous toutes ses formes. Ayant des origines plurielles, elle s’intéresse aussi aux questions migratoires et a sillonné les contours de la Méditerranée pour recueillir la parole de jeunes migrants et mineurs non-accompagnés. A son retour, elle s’engage auprès d’eux pour aider à leur intégration dans sa région. Sa méthode ? Elle se sert de la littérature pour organiser des ateliers et des activités suscitant la rencontre et l’échange, entre la population locale et ces jeunes migrants.
Grâce aux Déclics jeunes, Marine organisera des ateliers de littérature-thérapie à destination des jeunes réfugiés et demandeurs d’asile.
Déclics jeunes : un concours pour soutenir les jeunes vocations
Quand on est jeune, on ne manque pas d’idées et de projets… mais souvent de moyens pour les mettre en œuvre. Initié en 1975, le concours Déclics jeunes aide chaque année une vingtaine de jeunes à réaliser leur projet. En plus de 40 ans, ce sont près de 1000 jeunes qui ont pu aller au bout de leurs rêves ! Arts, sciences, éducation, action sociale, humanitaire, environnement… le concours Déclics jeunes encourage une grande diversité de projets, dès lors qu’ils relèvent de l’intérêt général.
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