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A la Basse Cour, la transition a tout bon !

20 mai 2022

Tout près de Rennes, le tiers-lieu nourricier la Basse Cour réussit le pari de la transition écologique et alimentaire en réunissant producteurs, curieux et mangeurs autour de nouvelles pratiques bonnes pour la planète.

Véritable trait d’union entre ville et campagne, la Basse Cour est un havre de biodiversité à quelques pas de la cité. Situé aux abords de Rennes, sur le territoire préservé de la Prévalaye, cet espace est un laboratoire à ciel ouvert de la transition écologique et citoyenne. Maraîchers, producteurs locaux, ingénieurs agronomes, acteurs associatifs, apprentis jardiniers et bien sûr consommateurs en quête d’une alimentation saine et de qualité en ont fait leur repaire depuis son ouverture au public en 2021. Au cœur de ce site original qui s’étend sur 2000 m2 de jardins et d’espaces verts : une ancienne ferme et ses annexes qui abritent le projet de la Basse Cour. Initiée en en 2017 par le Collectif agriculturel de la Prévalaye en partenariat avec la Ville de Rennes qui a mis à disposition le terrain et participé à son aménagement, cette initiative a été soutenue par la Fondation de France dans le cadre son appel à projet « Réinventer nos communs pour amplifier la transition écologique ». Pour Yann Desdouets, délégué général de Fondation de France Grand ouest, : « il est aujourd’hui nécessaire, pour répondre aux défis de la planète, de dépasser les cloisonnements entre les différents acteurs de l’environnement afin de créer des alliances inédites. C’est pourquoi nous soutenons les coopérations approfondies entre citoyens, acteurs publics, entreprises ou collectifs qui s’organisent autour de territoires, d’objectifs et de projets communs pour amplifier la transition écologique. »

 L’objectif de la Basse Cour : faire sortir de terre un tiers lieu nourricier citoyen qui embarque le plus grand nombre dans le défi de la transformation agro-écologique, sociale, culturelle et économique du territoire. Pour réussir cet ambitieux projet, le collectif a effectué un long travail d’information et de sensibilisation du public et conçu l’aménagement du site via une consultation citoyenne. Il s’est aussi appuyé sur de nombreux partenaires. Parmi eux, Le Jardin des Mille PasRennes des champs, un réseau qui réunit des producteurs locaux qui pratiquent la vente en circuit-court (drive- paysan), Terres de sources qui fédère des acteurs engagés dans le respect de la qualité de l’eau ou encore Rennes du compost une association spécialiste du compostage végétal.

Par le plaisir de l’assiette, l’agroécologie devient fête

Résultat : la Basse Cour offre aujourd’hui l’opportunité à chacun de se réapproprier les communs que sont la nature et l’alimentation en expérimentant de nouvelles formes plus durables de consommer, produire, travailler et de vivre ensemble. Sur place, les propositions sont nombreuses : jardin participatif, atelier pédagogue pour les enfants, maraîchage durable et marché paysan, animations festives autour de la découverte des produits, restauration à la guinguette, concerts, etc…Une partie du jardin a été confiée à un maraîcher qui fournit le restaurant en fèves, salades, fraises, navets ou tomates, tous issus de semences paysannes. Tout à côté, le centre de recherche « Biodiversité cultivée et recherche participative » de l’Institut national de recherche agronomique  environnementale (lNRA), a ouvert sur une parcelle dédiée à l’expérimentation, une collaboration avec le cuisiner maison, sur la culture du millet, du sarrasin et d’ autres céréales oubliées ou négligées. Mais la Basse Cour se veut avant tout un lieu ouvert et convivial, et pour cela, les annexes de la ferme ont vite trouvé leur nouvel emploi : l’ancien poulailler est devenu une buvette, la grange à foin, une cuisine et l’étable une salle polyvalente… en attendant bientôt l’aménagement d’un espace dédié à la formation, aux ateliers de transmission de savoirs ainsi que d’une conserverie partagée où chacun pourra venir y réaliser ses confitures, soupes ou conserves de légumes…  « Pour réussir à sensibiliser les gens aux bonnes pratiques, il est important de ne pas se montrer moralisateur, de ne pas agir dans son coin, explique Eléonore Havas coordinatrice sociale et culturelle du projet. La transition agro-écologique peut se faire ensemble et dans le plaisir !  C’est donc d’abord par l’alimentation et le goût des bonnes choses que l’on convainc qu’une autre façon de faire est possible et que le message peut passer. Et ça marche ! La Basse Cour commence à s’imposer comme un lieu alternatif où la nature et le bien manger sont à la portée de tous. »

Visite de la Basse Cour en images