L’art haïtien, un art rayonnant meurtri par le séisme de 2010
En janvier 2010, Haïti était touché par un séisme meurtrier d’une ampleur sans précédent. Au dramatique bilan humain de cette catastrophe se sont ajoutées d’innombrables répercussions dans la société haïtienne : la vie sociale, culturelle et politique était à reconstruire.
Parmi les lieux emblématiques détruits par le tremblement de terre, on compte le Centre d’art de Port-au-Prince. Ce centre prestigieux a joué un rôle essentiel dans la promotion de l’art haïtien : fondé en 1944, il a favorisé l’émergence du mouvement des peintres dits « naïfs » et la mobilisation d’intellectuels internationaux comme André Breton qui ont contribué à son rayonnement international. Lieu de création, de formation, de rencontres, il était l’un des socles principaux de la vie culturelle haïtienne.
Si le bâtiment n’a pas été reconstruit, plusieurs milliers de peintures et sculptures ont été sauvegardées et le centre a repris une partie de ses activités en 2014, notamment formations et ateliers.
Fin 2014, la Fondation pour le Rayonnement de l’art haïtien est créée sous l’égide de la Fondation de France pour accompagner la renaissance du Centre d’art, mais aussi contribuer financièrement au renouveau de l’art haïtien en général et encourager la peinture haïtienne contemporaine. Une mission ambitieuse qui vise à faire revivre ce haut lieu culturel et à stimuler la création artistique haïtienne dont il était le symbole.