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Les fondations s'engagent pour que vive la musique !

1 octobre 2021

Parce qu’elle émeut, transporte, rassemble, nous avons plus que jamais besoin de musique. A l’occasion de la Journée internationale de la musique le 1er octobre, focus sur trois jeunes fondations abritées qui ont décidé d’agir pour et par la création musicale.

Il existe un attachement de longue date entre la Fondation de France et la musique. Ce lien est partagé par près de 38 fondations abritées qui ont choisi de placer l’univers musical au cœur de leur engagement. Chaque année, de nombreux projets sont soutenus en faveur des musiciens mais aussi des publics les plus éloignés des pratiques culturelles. De grands rendez-vous sont également organisés, comme le Concert des Lauréats, parrainé par sept fondations abritées, et qui récompense les virtuoses de demain. Plus récemment, alors que la crise sanitaire avait mis à l’arrêt le monde du spectacle et de la culture, la Fondation de France et les fondations qu’elle abrite ont maintenu, voire renforcé leur soutien aux musiciens précarisés et un fonds d’aide exceptionnelle en faveur des artistes a été créé. C’est dans ce contexte que trois jeunes fondations, ont elles aussi décidé de s’engager pour soutenir la création musicale et le talent des musiciens, faisant ainsi de la musique un instrument de résilience.

Fondation de la Musique avant toute chose : soutenir les talents, jeunes ou confirmés

Faire vivre la musique et tenter de la faire résonner là où on ne l’attend pas c’est la vocation de la fondation De la Musique avant toute chose. Derrière ce nom en forme de clin d’oeil au vers de Verlaine s’affirme aussi la place essentielle de la musique dans la société. « Dès le début nous avons souhaité soutenir les musiciens mais aussi diversifier nos actions pour toucher des catégories de populations éloignées de la musique classique pour des raisons culturelles ou économiques », explique Daniel Morel délégué de la Fondation De la musique avant toute chose, qui rappelle que celle-ci ne vit que grâce aux dons de particuliers.

Depuis 2018, date de sa création, la fondation s’attache à soutenir les talents en devenir ou confirmés, en les aidant par exemple à acquérir un instrument de très bonne facture qu’ils n’auraient pas eu les moyens de s’offrir. Elle agit aussi pour sensibiliser et former des jeunes en échec scolaire ou issus de milieux défavorisés à la pratique de la musique. C’est le cas en Ile-de-France, où en partenariat avec l’Académie Philippe Jarrousky, 75 enfants peuvent s’initier au piano, au violon ou au violoncelle sous la houlette d’un professeur confirmé pendant une durée de trois ans. Période au-delà de laquelle, la plupart rejoignent le conservatoire. Soucieuse de décloisonner les pratiques, la fondation innove aussi en soutenant des projets originaux comme Classic Street, une initiative qui réunit jeunes musiciens du conservatoire de Marseille et danseurs hip hop autour d’une création artistique hybride, mêlant musique classique et danse urbaine. Et qui donnera lieu d’ici la fin de l’année à une performance vidéo relayée sur les réseaux sociaux.

Face à la crise, la fondation a bien entendu maintenu ses actions sociales et pédagogiques et renforcé des soutiens ciblés. « Nous avons contribué à la production de disques pour permettre aux musiciens de ne pas voir leur carrière s’arrêter net et rester visibles auprès des médias, précise le délégué de la fondation, et nous avons aussi participé au Festival solidaire de France Musique à l’été 2020 qui a accueilli une centaine d’artistes en les rémunérant.  La musique est faite pour rassembler, et peut-être encore plus en ce moment » conclue-t-il.

L'académie Jarrousky

Fondation Pour le Cercle de l’Harmonie : des musiciens très impliqués dans la vie de la cité

Fondée en juin 2020, la Fondation pour le Cercle de l’Harmonie est elle aussi portée par un noble sentiment : celui que « la virtuosité ne sert à rien si elle ne se repose pas sur du sens ».

Le Cercle de l’Harmonie, qui jouit aujourd’hui d’une renommée mondiale notamment auprès des amateurs du répertoire mozartien, est un ensemble indépendant de musique classique et romantique, jouant sur instruments d’époque, dirigé par le talentueux Jérémie Rhorer.

« La fondation a d’abord été créée pour accompagner le développement du projet artistique porté par Le Cercle de l’Harmonie, explique Vincent Manuel, président de la Fondation. C’était, pour nous, un bon moyen de réunir des donateurs autour de notre envie d’enrichir notre répertoire en l’ouvrant à d’autres compositeurs tels que Berlioz, Brahms, Beethoven ou d’exhumer des partitions oubliées du patrimoine musical. La fondation accompagne aussi notre résidence à Aix, au Grand Théâtre de Provence, où nous avons pu enregistrer cette année un nouveau disque consacré à Brahms dont la parution est prévue en novembre prochain. »

 En plus de cette vocation purement musicale, la fondation a dès le début intégré des actions à visées sociales et pédagogiques. Durant leur résidence à Aix, les musiciens ont ainsi participé à la vie de la cité en se produisant sous forme de quintet au sein d’un centre de gérontologie et d’une unité psychiatrique du CHU de Montperrin. Pour les plus jeunes, des concerts pour les scolaires ont été organisés au Grand Théâtre de Provence, réunissant près de 900 enfants.

« Cette implication citoyenne compte beaucoup dans l’identité du Cercle, c’est une manière de mieux faire connaître et de rendre accessible notre art au plus grand nombre, cela ajoute du sens » poursuit Vincent Manuel. Depuis 2016, le Cercle de l’Harmonie est aussi en lien avec l’association d’hébergement d’urgence Aurore et intervient régulièrement dans certains de ses centres pour initier les enfants accueillis à la musique. Par ailleurs, un autre projet autour de la musique et des jeunes touchés par la maladie est en voie de concrétisation via l’association L’Ecole à l’hôpital et sera effectif très bientôt.

Fondation Concert d’Astrée : recréer du lien grâce à la musique baroque

Autre fondation créée au cœur de la crise sanitaire : la Fondation Concert d’Astrée. L’ensemble qu’elle soutient, dédié à la musique baroque et dirigé par Emmanuelle Haïm, fête ses 20 ans cette année. Même si la notoriété d’Emmanuelle Haïm et du Concert d’Astrée est bien installée, la création d’une fondation est apparue comme une passerelle idéale pour soutenir d’une part la création musicale au sein du Concert et d’autre part, développer des actions de terrain au profit de publics éloignés de la culture. Pour François Bouvard, président de la fondation : « C’est un soutien qui vise à permettre au Concert d’Astrée de rester libre dans ses choix artistiques, de donner leur chance à des jeunes talents, de solliciter les meilleurs metteurs en scène, de faire rayonner le répertoire baroque français à l’étranger, et de poursuivre ses actions de médiation culturelle ».

En résidence à l’Opéra de Lille depuis 2004, le Concert d’Astrée est en effet très impliqué dans des actions sur le territoire des Hauts-de France. Depuis plusieurs années, les musiciens ont ainsi pu instaurer au collège Miriam Makeba des ateliers pour les élèves et monter avec eux, en étroite collaboration avec les enseignants, un spectacle autour du baroque. « Nous avons la chance d’être un ensemble à la fois instrumental et vocal, ce qui rend cette musique accessible et très actuelle » explique François Bouvard. Entre séances de découverte pour les plus jeunes et concerts en petites formations en faveur des résidents d’EHPAD, c’est au total une centaine d’actions de médiation culturelle que conduit chaque année le Concert d’Astrée avec le soutien de la Fondation.

L’année dernière, à la sortie du premier confinement, le Concert d’Astrée a participé au Festival Inattendu à l’Opéra de Lille, qui a permis à un large public de venir entendre le Retour d’Idoménée, tiré de l’opéra de Campra, spécialement adapté pour pouvoir être présenté dans le respect des contraintes sanitaires…. « La culture via les écrans a ses limites. Se retrouver ensemble autour du spectacle vivant est essentiel, la musique permet aussi de créer de la cohésion et du lien social, ce que nos mécènes ont à cœur », conclut François Bouvard.