Le réseau Fondation de France s’agrandit : bienvenue aux nouvelles fondations abritées !

Face aux crises qui se multiplient en France et dans le monde, les envies d’agir pour l’intérêt général et la construction d’un monde plus solidaire, apaisé et durable ne faiblissent pas. En 2023, la Fondation de France a accueilli 43 nouvelles fondations abritées qui apportent des réponses concrètes aux grands enjeux d’aujourd’hui, avec une attention particulière portée à la transition écologique, à la jeunesse et à la cause des femmes.

« En 2023, la Fondation de France a accompagné la création de 43 fondations, ce qui correspond à la dynamique de ces 5 dernières années. Et le niveau d’engagement augmente, entre 50 000 euros par an pour les fondations créées par des particuliers et au moins 100 000 euros par an pour celles créées par des entreprises. C’est une tendance très positive car cela traduit une volonté d’agir avec plus d’impact sur les causes choisies », constate Sabine de Soyres, responsable du Centre de philanthropie à la Fondation de France.

Une volonté d’agir pour l’intérêt général toujours aussi forte

La Fondation de France a reçu en 2023 près de 1250 demandes d’accompagnement à la création d’une fondation. 450 rendez-vous ont été menés par les équipes, et 150 projets sont en cours d’accompagnement ou de réflexion.

« La moitié des fondations est créée par des particuliers, des familles, qui veulent s’engager dans un projet philanthropique. L’autre moitié est créée par des entreprises ou organisations professionnelles. Parmi elles, on compte beaucoup d’ETI et de grands groupes, mais également des PME des territoires : 50 % des nouvelles fondations créées par les entreprises ont été accompagnées en régions. En 2023, nous avons également accueilli plusieurs fondations d’écoles ou d’acteurs de la culture, comme celle du Théâtre des Champs-Elysées, ou encore la fondation de l’école Ynov à Bordeaux, qui agit pour la féminisation des métiers du numérique », précise Sabine de Soyres.

Une mobilisation en faveur de la transition écologique, de la jeunesse et des femmes

Les causes pour lesquelles souhaitent s’engager les nouvelles fondations abritées sont à l’image de celles soutenues par la Fondation de France : aide aux personnes les plus vulnérables, égalité des chances, accès à la culture, soutien à la recherche médicale, préservation de l’environnement, etc. Trois enjeux mobilisent en particulier les fondateurs : la transition écologique, l’éducation et le soutien à la jeunesse, et l’aide aux femmes vulnérables, en situation de précarité ou détenues.

Pour illustrer l’engagement en faveur des jeunes, citons l’exemple de la Fondation Hetzi, créée dans le Pays Basque, qui souhaite soutenir tout projet « visant à l’épanouissement des enfants en favorisant leur ouverture et leurs liens au Monde », notamment par le biais du sport. Concernant la cause des femmes, La Fondation Darrois a choisi d’agir en faveur de la réinsertion des femmes détenues. Elle soutiendra également des initiatives destinées à favoriser le maintien du lien social en prison.

De plus en plus de fondations créées dans une démarche collective

Autre tendance notable en 2023 : la volonté d’agir de façon collective. A ce titre, plusieurs nouvelles fondations familiales abritées ont choisi une gouvernance intergénérationnelle, associant enfants et parents. Du côté des fondations d’entreprises, les collaborateurs ont été largement impliqués dans la création d’une majorité d’entre elles en 2023 : « c’est une tendance assez nouvelle et quasi systématique aujourd’hui. Dans de nombreux cas, les collaborateurs ont co-construit le projet de fondation avec le Codir de l’entreprise. Cela allonge la durée de création mais permet aussi de construire des projets plus solides grâce à une très forte adhésion des équipes », explique Sabine de Soyres.

L’entreprise CVE (Changeons notre Vision de l’Energie) a par exemple souhaité associer pleinement ses équipes à la création de la Fondation CVE, Donner l’envie d’agir, qui a pour objectif d’aider les personnes en situation de précarité à construire un projet de vie durable. Une dizaine de collaborateurs volontaires se sont ainsi impliqués aux côtés du co-Président Pierre de Froidefond lors d’ateliers participatifs pour définir les axes d’engagement prioritaires et le choix des associations soutenues. C’est ce groupe de travail qui a préparé la rédaction de l’objet de la fondation, ainsi que ses principes de gouvernance et de fonctionnement.

Autre création représentative de cette démarche collective : la Fondation Act’HER Sud-Est, créée par 8 bailleurs sociaux de la région PACA, réunis dans la Société Anonyme de Coordination (SAC) Habitat en Région Sud-Est. L’objectif : agir durablement et d’une même voix pour améliorer le cadre de vie des habitants et le développement social et environnemental des territoires.